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Ficher pour mieux régner / Désarmons-les

Compte moral, sommier, registre, répertoire, casier et finalement « traitement de données à caractère personnel » : le vocabulaire est foisonnant pour décrire l’arme de basse intensité qu’est devenu le fichier dans l’arsenal répressif. Le système disciplinaire du capitalisme sécuritaire a toujours eu besoin d’ingrédients techniques pour contraindre les corps indociles à la bonne marche de l’ordre social. Si les fichiers clients ou les « profils » prospèrent aujourd’hui dans le marasme du Big Data, l’État puissant, qu’il soit monarchique, impérial ou républicain, s’est toujours évertué à étiqueter méthodiquement ses sujets afin de préserver son pouvoir de domination.

Le principe de division, c’est la race et la classe - Entretien avec Sarah Schulman

Après La gentrification des esprits, les éditions B42 viennent de publier l’essai de Sarah Schulmann Le conflit n’est pas une agression. C’est un livre à plusieurs égards dérangeant, qui bouscule là où il faut et qui permet de prendre de la distance et d’offrir des réflexions nouvelles sur des questions délicates.

En 2020, 27 décès suite à une intervention des forces de l’ordre, dont 12 pendant le confinement !

Qu’elles soient soit légitimes, discutables ou illégales, Basta ! poursuit son recensement des interventions policières létales. 27 décès sont survenus en 2020 dont onze tués par balles – deux lors d’opérations anti-terroristes – et sept suite à un « malaise » en détention ou asphyxiés lors d’une interpellation. Voici le bilan que l’IGPN se refuse de faire.

Qui terrorise qui ?

Mardi 8 décembre, 9 personnes à travers la France ont été les cibles d’une opération antiterroriste visant « l’ultra-gauche ». C’est une démonstration de force pour la DGSI : fourgons banalisés, cagoules, armes à feu, boucliers pare-balle. Prise de parole du Comité Rennais de Soutien aux InculpéEs du 8 décembre lors du rassemblement rennais du samedi 19 décembre contre les lois liberticides.

« Vous voulez condamner à mort Battisti, faites-le franchement »

Pour avoir demandé instamment le respect de ses droits en détention, Cesare a brutalement été transféré en Calabre cette semaine, plus loin encore de sa famille et de ses avocats, vers un environnement carcéral à dominante djihadiste. Il nous fait savoir que le climat y est délétère, et que tout sera tenté pour le faire passer pour dangereux.
L’interview de Davide Steccanella, avocat de Cesare, traduisait il y a un mois tout juste, la sensation de négation de son métier dans « cet État de non-droit » face à l’acharnement médiatique et judiciaire obscène réservé à Cesare. A relire à la lumière des derniers évènements.

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