Acte I : La grève - Construire le 5 février



Pour passer au stade supérieur au sein du mouvement social en cours, un outil essentiel : la grève !
Quelques conseils.

Depuis le temps qu’elle regarde les gilets jaunes tenir le pavé, la CGT, poussée par sa base, a décidé que l’heure de la convergence avait sonné.

On évitera ici de disserter sur le temps que cela a pris, les raisons qui poussent la CGT à appeler subitement à la grève ou celles qui font qu’ils n’ont pas appelé avant. Nous sommes satisfaits qu’ils suivent enfin leur base présente depuis longtemps dans le mouvement des gilets jaunes comme pas mal de syndicalistes.

Ce que nous voulons rappeler ici est d’une part que ce mouvement social et ses revendications appartiennent à tout les gilets jaunes, mais qu’il nous paraît essentiel que le bras de fer entamé avec l’État s’étende à son ami le patronat. Et pour cela, la convergence avec certains syndicats sur des revendications communes, mais sans renier nos modes d’action, est essentielle.
Comme elle devra se faire avec les lycéen·nes et les étudiant·es.

Voici donc quelques renseignements et quelques conseils, surtout pour les gens du secteur privé ne disposant pas forcément d’un syndicat dans leur boîte.

En préambule il faut noter que l’appel à la grève étant un appel national, un salarié à le droit de faire grève même si il est seul à faire grève dans son entreprise.

Pour le reste dans le privé :

  • Il n’y a pas d’obligation de dépôt d’un préavis de grève. On est pas obligé de dire avant à son boss qu’on va faire grève. Il faudra par contre lui transmettre tes revendications le jour J. (un sms ou un mail qu’on gardera précieusement suffiront)
  • CDI : faire grève ne coûte rien à part une journée de salaire.
  • CDD, apprentissage, intérim : faire grève ne coûte qu’une journée de salaire, mais peut exposer à un non renouvellement du contrat. À voir si ce boulot avec tous ses avantages et ses inconvénients vaut le coup.
  • En période d’essai : ça coûte une journée de travail et sûrement la rupture du contrat ; si de toutes façons ce job était naze il y a peut être moyen de niquer l’employeur. (voir les prochains paragraphes)

Pour terminer et se protéger :

  • L’employeur ne peut pas sanctionner un salarié au motif qu’il a fait grève. Il s’exposerait à de gros problèmes juridiques. Ils peuvent se penser malin et évoquer d’autres motifs pour sanctionner. Dans ce cas il faut essayer de rassembler quelques preuves qui vont venir appuyer la parole du salarié, les SMS et les mails sont nos meilleurs amis dans cette situation, les témoignages de collègues qui auraient entendu les menaces ou qui pourraient constater que depuis le jour de la dite grève le patron nous mène la vie dure sont pas mal non plus.
  • Si l’employeur met fin à la période d’essai suite à la grève, il n’est pas dans son droit et peut être attaqué aux prud’hommes.
  • On peut assez vite le prouver, si on lui envoie un petit SMS pour lui dire « demain je fais grève » et qu’il répond « ne revient pas après demain » ou s’il vous annonce le lendemain de la grève sans réel motif qu’il met fin à votre période d’essai.
  • Toujours garder une trace des échanges avec son patron.

En cas de pépins ou de questions sur la grève, il y a la possibilité d’appeler la section Précaires/Chômeurs de Solidaires 21, permanences minimum tous les jeudis après-midi :
03.80.38.17.33
ou par mail : bureauprecairesolide@riseup.net
Via Twitter : @PrecaireSolid

EN ROUTE POUR TENIR LA GRÈVE COMME ON TIENT LA RUE.


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