Vélorution
Pour souffler sa neuvième bougie, le quartier libre des Lentillères organisait ce week-end sa traditionnelle fête de printemps, marquée ce samedi par une vélorution (manif à vélo). À 10h, une centaine de cyclistes étaient présents au départ du parc de la Colombière, avec vélo-sonos et banderoles.
Le parcours est entrecoupé de quelques arrêts et discours, rappelant l’histoire de luttes des dernières années et annonçant celles à venir : phase 1 de l’éco-quartier, ancien squat de migrants de Pôle Emploi, Carroterie, etc.
Devant la Cité de la Gastro, chère aux yeux de nos barons socialistes, deux étranges urbanistes nous rappellent les enjeux actuels des aménageurs : métropolisation, smart-city, patrimonialisation... puis inaugurent en avant première ce mausolée en l’honneur de Rebsamen par un feu d’artifice.
Le cortège repart en direction du centre-ville, puis après une escale devant la mairie, se rend place de la république où l’attendent un pique-nique et les premiers gilets jaunes.
Acte 23
Les inlassables gilets jaunes se réunissaient donc ce samedi pour leur 23ème manifestation, rejoint cette fois-ci par les habitantes des Lentillères et leurs soutiens.
Un millier de personnes étaient présentes selon les gilets jaunes (600 selon le BP), pour une manif plutôt calme dans l’ensemble. Le cortège est passé par la rue de la Liberté, la place Wilson, la rue d’Auxonne jusqu’à la prison, puis est retournée en ville par le boulevard Voltaire et la rue Jeannin.
Les Gendarmes Mobiles postés au bout de la rue de la préfecture on gazé une première fois les manifestants devant l’église Notre-Dame, avant que le cortège ne reparte vers la gare où le traffic a été bloqué pendant quelques minutes. Le cortège est ensuite retourné en ville.
Deux faits notables : d’abord une altercation qui a créé la polémique, entre des gilets jaunes et un restaurateur, au croisement des rues Comte et Chaudronnerie. Le commerçant, excédé par la fumée d’un feu de poubelle qui rentrait dans son commerce s’en serait pris à des gilets jaunes. Il aurait ensuite été frappé et se serait fait voler son téléphone, puis serait revenu avec une feuille de boucher et un pic à glace. C’est du moins ce qu’affirme le Bien Public dans un article au titre racoleur (« Gilets Jaunes : on a craint le pire »).
Ensuite, le nombre et la cause des interpellations : la Préfecture annonce treize interpellations, dont huit pour le nouveau délit de dissimulation de visage. D’après le Bien Public, « aucun agent des forces de l’ordre n’a été blessé ou n’a porté plainte ». On se demande donc ce qui a justifié un tel usage de gaz lacrymogène, place Notre-Dame, puis place de la République. Habile manoeuvre que de gazer à tout va des manifestatants, pour ensuite venir leur reprocher de se couvrir le visage pour se protéger des gazs...
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