« Tout le monde pourrait se faire embarquer » : Rencontre avec le Queer de Gang Reine



Entre élans communautaires, revendications politiques, créations artistiques et questionnement éthiques, le collectif dijonnais Gang’reine nous raconte l’état des lieux du Queer à Dijon.

Interview réalisé le 21 novembre 2018, à l’Espace autogéré des Tanneries, avec une dizaine de membres de Gang Reine, dans un joyeux bordel réorganisé pour les besoins de la retranscription !


Gang Reine, est-ce vous pouvez nous expliquez un peu qui vous êtes ?

Gaëlle : Au départ, c’est parti des Beaux-arts mais maintenant il y a des gens de partout. C’est parti du constat qu’il n’y avait pas beaucoup d’événement queer à Dijon dans lesquels on pouvait se retrouver. Mais ça s’est vite dirigé vers un collectif qui serait à la fois artistique, festif et queer - c’est comme ça qu’on le définit - dans lequel on pourrait s’identifier, qui nous représenterait mais qui pourrait aussi toucher des gens qui ne sont pas initialement touchés par ça.

Félix : L’aspect fédérateur de Gang Reine est important, c’est difficile d’être queer dans son coin. Le but est de faire exister une culture qui existe en chacun·e de nous et d’en faire une scène. Là où à Dijon il n’y en a plus depuis un moment.

Marion : Le collectif répond à un besoin, pour une communauté qui existe partout mais qui n’a pas de lieu pour se retrouver, des lieux pour et par des gens qui s’identifient comme queer. Ou des gens qui auraient juste envie d’une nouvelle manière de voir les choses et de faire la fête. Et du besoin aussi de faire exister nos envies artistiques. Parce qu’on vient majoritairement de l’école des Beaux-Arts, et qu’on veut aussi diffuser notre travail et nos envies artistiques, qui sont souvent liés à nos identités queer et qui ne sont pas tellement représentées dans les espaces artistiques mainstream ou institutionnels, qui sont surtout patriarcaux.

Rino : Y’a aussi à donc l’idée du partage non ?

Marion : Ouais bien sûr, diffuser des pratiques qui sont minorisées.

Nata : Montrer ce qu’on fait, ce que d’autres font. On a organisé « Tanne ton Queer » l’année dernière, une journée d’expos, de performances et de concerts aux Tanneries. On avait fait un appel à projets pour trouver d’autres gens venus de plus loin, mais avec qui on se retrouve sur cette question. Des gens qui s’identifient à la lutte queer mais qui n’ont pas d’espace.

Judith : Preuve que y’a pas qu’à Dijon que ces espaces manquent... des gens viennent de loin.

Marion : L’appel à projet pour les expositions a été relayé sur les réseaux d’écoles d’art en France, et on a eu pas mal de retour, ce qui montre que les pratiques féministes et queer se cherchent encore des espaces.

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Qu’est-ce que c’est le Queer ?

Rino : Ça vient de la lignée féministe, et de la lutte LGBTQ+.

Marion : À la base c’est une insulte, qui veut dire bizarre, étrange, tordu, et qui était dirigée envers les personnes homosexuelles ou transgenres. Ensuite ces communautés se sont réappropriées pour en faire quelque chose de revendicatif et politique, qui rassemblerait toutes les minorités de sexe, de sexualité et de genre, et aujourd’hui se croisent de plus en plus avec les luttes des minorités racisées ou des personnes porteuses d’un handicap par exemple. C’est pour ça qu’on parle d’intersectionnalité aujourd’hui, c’est à dire une lutte collective dans une conscience des discriminations plurielles.

Félix : Parce que toutes ces luttes sont ciblées contre le patriarcat et le capitalisme, l’hétéronormativité du « cis-tème [1] ». C’est de là que vient cette convergence !

Judith :Tout comme d’autres luttes de minorités, il y a un enjeu très important à la visibilité, au besoin d’être vue. On veut faire du bruit.

Marion : Se rendre visible a toujours été une manière d’exister ! La société propose des constructions binaires très patriarcales, et ainsi invisibilise les identités qui n’entrent pas dans la norme. Ça a toujours été une manière de lutter pour plus de tolérance, d’égalité que de se montrer.

Gaëlle : Oui, et puis la discrimination vient aussi de l’invisibilité, qui fait que les minorités ne sont pas comprises. Quand on se visibilise, on pose des questions, on se confronte aux personnes qui n’y sont pas habituées.

Judith : On essaie aussi de créer un espace safe où les personnes qui s’y retrouvent sont confortables, tu peux y vivre comme tu es vraiment, et ne pas cacher une partie de ce que tu es ou de ce que tu fais parce qu’elle ne rentrerait pas dans un schéma normatif cishétéro-patriarcal. Un espace safe et positif pour avancer et créer. L’idée aussi est de pouvoir créer de manière positive, de ne pas avoir à justifier ta pratique par rapport au schéma féministe ou queer, et de ne pas avoir à réexpliquer toute l’histoire du féminisme, des luttes LGBTQ+ et des études de genres pour expliciter ton travail.

Félix : Un endroit où ta présence et ta pratique sont légitimes, et où tu n’as pas besoin de les réaffirmer.

Judith : Mais on est aussi là pour mettre en commun ce qu’on connait de cette culture, et déconstruire les modèles oppressifs qu’on a aussi intégré, on est en apprentissage permanent les un·e·s des autres. On n’a pas tou·te·s le même niveau de connaissance.

Gaëlle : Et on l’appréhende chacun·e à notre manière. Il n’y a pas un truc prédéfini, il y a quelque chose qui vient de toi et qui est avec les autres, chacun·e amène des choses de sa propre identité. C’est pour ça aussi que c’est très difficile à définir. Les choses se contaminent.

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Nata : L’idée principale, c’est de se libérer des emprises du patriarcat... et on s’en libère chacun·e à des endroits différents, à notre rythme et comme on peut...

Judith : L’idée est aussi de dé-catégoriser. Tout est toujours catégorisé dans notre société, et là chacun·e amène une petite pierre de ce qu’il estime être la lutte queer, c’est beaucoup plus riche. L’idéal de la réflexion queer serait d’avoir aucun clivage entre nous, d’accepter que personne n’ait la même définition.

Nata : Être queer aujourd’hui ça concerne toute une diversité de personnes et d’identités qui ne correspondent pas au modèle social normatif : des personnes dont l’orientation sexuelle n’est pas hétéro, des personnes transgenres, des personnes non-binaires, des personnes dont l’expression de genre ne serait pas conforme à la norme « Gender Non-Conforming », et bien d’autres encore…

Zoé : Tu fais rentrer tellement plus de chose, chacun peut se l’approprier, et on peut l’ouvrir à chacun. La manière que tu as d’appréhender ton corps, d’apréhender ta sexualité,... la force de ce mot c’est aussi à quel point chacun peut se l’appropprier.

Vous diriez que c’est lié à une volonté politique (de déconstruction) plutôt qu’à une identité sociale ?

Marion : Je pense que c’est lié à des identités sociales qui sont opprimées par des modèles normatifs et donc qui développent une volonté politique de déconstruction, une volonté que l’on souhaite propager.

Nata : C’est construire en déconstruisant.

Marion : Ouais c’est ça... Sortir des constructions toujours très binaires : homme, femme, homo, hetero,...

Judith : T’as le de droit de dire "je sais pas" dans le queer.

Marion : Et de revendiquer des identités complexes et plurielles. Une diversité dans nos identités, revendiquer des possibilités multiples dans nos identités. Et cela traverse autant des questions de genre, de sexualité et nos rapports au monde en général.

Nata : C’est très inclusif, tout le monde pourrait se faire embarquer, car on veut que chacun·e vienne à remettre en question la société et ses modèles prédéfinis. On cherche à faire venir toute sorte de gens, pas juste nos potes queer (même si iels seront toujours prioritaires).

Judith : C’est pour ça que le côté festif est important, parce que c’est là que les gens sont le plus curieux.

Marion : Pour nous ça a toujours été important de dire que nous quand on se dit queer, c’est aussi la manière dont on a envie de travailler. Et puis personne n’aurait le droit d’invalider le queerness de quelqu’un·e... Le plus important reste d’être conscient·e de ses propres privilèges, et de savoir les interroger, les déconstruire, etc.

Félix : Le queer c’est d’abord une force d’opposition au patriarcat, qui est l’archétype sociétal où en haut de la pyramide on retrouve l’homme blanc cisgenre hétérosexuel. Cet homme blanc cis-hétéro, dans la mesure où il est pleinement conscient de ses privilèges, cherche à les déconstruire, lutterait contre le patriarcat, etc. pourrait aussi se revendiquer allié de la cause queer.

Nata : C’est un groupe inter-sectionnel inclusif.

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Ça veut dire que dans les soirées que vous organisez, tout le monde est le ou la bienvenu·e ?

(Unanime) : Bien sur !

Marion : Tant qu’il est...

Gaëlle : Bienveillant

Marion : Oui voilà, tout le monde est le bienvenu, dans la mesure où on se respecte.

Nata : Si t’as envie de danser et de voir ce qui se passe, et pas pour casser des gueules... sinon on a moins envie de te voir...

Le côté safe ne va pas venir d’un filtrage à l’entrée ?

Marion : On espère

Gaëlle : Sinon, ça ressemble un peu à du délit de faciès.

Marion : Sur quelle base on peut filter ? Comment on peut savoir que telle personne se comporte mal ? Tout ce qu’on peut faire c’est sensibiliser et communiquer...

Je pose cette question parce que beaucoup de collectif ont aujourd’hui fait le choix de créer des espaces safe sur la base de la non-mixité.

Marion : Oui, mais on croit aussi à la non-mixité mais...

Rino : Y’a aussi une sélection qui se fait, ce sont les gens concernés qui viennent.

Gaëlle : Oui ou pas forcément concernés, mais au moins intéressés. En tout cas pas opposés à l’évenement.

Judith : Après, faut aussi se dire que ça arrive souvent que finalement, l’endroit ne soit pas safe.

Marion :On a aussi fait l’expérience d’endroit queer qui ne sont pas safe, parce que le public n’est finalement pas très éduqué à ces questions. Moi je crois aussi à la non-mixité pour créer des espaces safes, mais on veut aussi continuer à croire qu’en étant ouvert à tout le monde, on va amener des gens à réfléchir.

Gaëlle : Nous on sélectionne aussi les lieux avec qui on a envie de travailler, parce qu’on sait que le même type de soirée dans un club mainstream serait horrible... On ne sélectionne pas le public, mais on sélectionne le lieu qui s’adresse nécessairement à un certain public.

Quels sont les lieux, les collectifs, qui font exister quelque chose de queer à Dijon ?

Félix : Il y avait des lieux, qui n’étaient pas queer à proprement parler, mais qui étaient ouverts. Il y avait le Whooz, qui était un club gay, mais qui faisait exister quelque chose.

Marion : Il y a des associations, mais pas vraiment de lieux où on peut pratiquement notre queerness. T’as Queerasse ou CIGaLes qui sont des associations LGBTQ+. La scène LGBTQ+ / Queer disparaissait un peu partout, mais commence à regagner du terrain, grâce entre autres à un revival de la culture drag.

Marion : Les Tanneries sont un lieu avec qui on collabore régulièrement. Les Lentillères pourraient aussi être des lieux où on voudrait faire des trucs. L’Atelier Chiffonnier est un endroit avec qui on pourrait faire des trucs peut être, parce que ce sont des anciens de l’école des Beaux-Arts qui ont eu la volonté de ne pas dépendre des institutions, comme nous.

Félix : Il y a aussi l’association Risk qui organise le festival Sirk, et un soir on y est allé en drag [2]. Je l’ai vécu comme un endroit safe, c’est un des seuls endroits où je me suis permis ça.

Rino : Après, pour partager les choses, il faut aussi qu’on s’aventure dans des endroits pas safe.

Marion : Mais ça c’est compliqué parce qu’on a pas envie de se mettre en danger... Mais oui, on essaie de faire ça aussi. Par exemple quand on va au consortium [3] le vendredi en drag. On se fait remarquer, et on questionne l’institution sur la visibilité des minorité dans ce lieu. Et il faut faire la différence entre des endroits qui ne sont pas queer et où tu ne te sens pas très à l’aise et des endroits où tu es en danger. Des lieux où je me dit que je ne peux pas aller avec ma meuf et être ouvertement lesbienne sinon je vais être en danger, je sais que je peux me faire emmerder.

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Judith : Il faut vraiment précisé que quand on crée des espaces safes, parfois on parle juste de sécurité physique et psychologique. Parce que des gens nous reprochent parfois de vouloir être simplement "entre nous" pour ne pas avoir à débattre, ou à faire face à des différences. C’est juste "je ne risque pas mon corps et mon psychique" c’est pas "oh j’ai la flemme de débattre avec un macho aujourd’hui".

Ce sont des allées-retours à trouver, entre le confort et le conflit. La non-mixité elle peut aussi donner la force de faire face au conflit.

Rino : Oui en groupe, avec des personnes qui subissent les mêmes oppressions et partagent donc les mêmes revendications, tu peux aller batailler, « gangreiner »...

Est-ce que vous avez des liens avec des luttes anti-capitalistes ?

Marion : Bien sûr. On en n’a pas encore parlé beaucoup entre nous, mais l’intérêt est là... Je ne sais pas si c’est partagé, mais moi par exemple je voudrais qu’on reste autogéré, qu’on n’ait pas de subventions de la ville. On voudrait pouvoir se passer de formes trop administratives.

Zoé : Les questions organisationnelles ne sont pas propres à Gang Reine ou à la question queer mais traversent tous les collectifs et toutes les luttes. Comment on en débat entre nous, comment on prend des décisions, comment se passer de hiérarchie par exemple.

Vous vous sentez proches des mouvements sociaux ?

Marion :Je ne sais pas si tout le monde est traversé par ces questions-là, mais on est déjà plusieurs à s’intéresser aux luttes des Travaillleur·se·s Du Sexe, parce que ça pose de manière large les questions du travail aujourd’hui. Et ça pose des questions de précarité, d’incertitude quant au salaire, etc.

Zoé : Moi je suis liée à la Mistoufle, et à Solidaire, et c’est quelque chose qui me touche. Et parfois j’ai fait des réunions Gang Reine, et des réunions à la fac à peu de temps d’intervalle, et je me questionne sur à quel moment ça se rejoind. Comment on fait pour se lier. Chacun a une volonté de se lier, mais chacun a le sentiment que les idées des uns vont court-circuiter celles des autres.

Marion : C’est drôle parce que par rapport à l’école des Beaux-Arts de Dijon, on s’est rassemblé·e à partir d’un groupe qui existait déjà qui s’appelle Fuck Patriarcat, qui nous a appris beaucoup de chose sur les questions queer et féministes, et maintenant on a presque pris le relai sur ces enseignements acquis. Aujourd’hui, on a déconstruit beaucoup de choses supplémentaires, c’est pour ça qu’on a construit une espèce de dérive de ça.

Nata : On a appris beaucoup de chose, mais on s’est aussi rendu·e compte qu’on avait beaucoup de choses dans nos bagages, qu’on pouvait nous aussi apporter, et mettre en débat. C’est comme ça qu’on a eu envie de créer ce collectif. Pour pouvoir aussi échanger sans avoir de hiérarchie.

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Est-ce que vous pensez que le Queer peut être réapproprié par le capitalisme ?

(unanime) : C’est déjà fait...

Judith : La marque a déjà été déposée par Thierry Ardisson en 1999, et depuis 2005 cela appartient au groupe TF1. Mais bien sûr, il est hors de question de la laisser, c’est un mot qui était une insulte et qui a déjà été réappropriée par le mouvement, alors il faudra l’arracher une deuxième fois.

Je pensais moins au mot qu’au combat politique...

Judith : Mais c’est déjà fait aussi... Pendant le mois de la Pride, beaucoup de marques s’emparent de l’esthétique queer dans leurs produits marketings, sans pour autant en valoriser ou exprimer les revendications intrinsèques.

Nata : Effectivement, la culture mainstream se réapproprie le mouvement queer mais ça reste toujours très superficiel. C’est pareil pour des soirées, ou dans les manières de se saper : faire péter les paillettes... Il y a tout un truc sur la culture internet qui est dans le queer et qui se développe super vite, et qui se fait réapproprier au fur et à mesure...

Judith : Nous, il faut qu’on se demande comment on peut en tirer avantage sans se faire bouffer.

Marion : Bien, on en joue beaucoup de toute façon, le drag c’est déjà une manière de lutter et de visibiliser en utilisant le côté paillette qui donne envie, et peut amener des gens à se questionner sur le fond. Je ne sais pas si ça marche, mais on le tente...

Judith : Même le Roller Derby [4], c’est aussi une question qui se pose en ce moment. Mettre des paillettes, avoir des noms de joueuses de catch. Beaucoup d’équipes se demandent si, pour être sérieuses, elles ne devraient pas mettre des leggings de sport, enlever les paillettes et avoir leurs noms. Être crédible quoi. Et il y a un vrai débat ouvert sur ce qui fait la crédibilité : est-ce que tu as besoin d’entrer dans le moule, ou est-ce que le sport en lui-même peut être assez puissant ? Moi je roule beaucoup plus vite avec mes paillettes...

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Est-ce que vous pensez que le queer peut être populaire ?

Gaëlle : De base, le queer provient plutôt des milieux défavorisés. Au sein du collectif, malgré nos différentes cultures respectives, on souhaite une forme d’autogestion, de production DIY afin de s’extirper au possible du système capitaliste. Néanmoins, on a forcément besoin de ressources pour organiser des évènements, des interventions, etc. Mais on essaie de faire en sorte que ces évènements restent accessibles au plus grand nombre, avec des prix libres par exemple.

Judith : Mais à la base le queer est loin loin d’être bourgeois. Il s’embourgeoise parce qu’il devient populaire, il se « gentrifie » on pourrait dire. Y’a des tas de gens qui ne cherchent que ça d’avoir du temps et de l’espace pour pouvoir faire ce qu’on fait. Il faut que le queer retourne au populaire.

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Marion : Mais la grande question reste : comment tu fais pour toucher des gens qui ne savent même pas ce qu’est le queer ? Qui n’ont pas accès aisément à cette culture ? Des gens de notre collectif voulaient faire des interventions éducatives dans les collèges, par exemple, ce qui serait une manière de toucher toute sorte de personnes. On ne va pas obliger les parents à changer leur éducation, mais nous si on peut ouvrir la porte, et montrer que ça existe... Deux filles qui s’embrassent ça existe pour de vrai, on n’est pas juste des personnes des films pornos que tu regardes dans ta chambre en cachette...

>>> Bibliographie & Cie suggérée par Gang Reine

LECTURE
Mona CHOLLET, Beauté Fatale + Sorcières : La puissance invaincue des femmes
Monique WITTIG, La Pensée Straight
Virginie DESPENTES, King Kong Théorie
Sam BOURCIER, Homo Inc.orporated : Le triangle d’or et la licorne qui pète
Paul B. PRECIADO, Testo Junkie + Pornotopie
Elsa DORLIN, Se défendre une philosophie de la violence + Sexe, genre et sexualités : Une introduction à la théorie féministe
Judith BUTLER, Trouble dans le Genre
Anna COLIN, Sorcières pourchassées, assumées, puissantes, queer
Renate LORENZ, Art Queer : une théorie freak
Florian VOROS, Cultures pornographiques : Anthologie des porn studies

WEB-SÉRIE
Camille DUCELLIER, Gender Derby

REPORTAGE
ARTE Reportage, Princesses, Pop Stars & Girl Power

PODCAST
« Masculins, est-ce ainsi que les hommes se vivent », « Sorcières », « Quand la création raconte le sida » et « Les transidentités, racontées par les trans » de LSD, La Série Documentaire sur France Culture


Pour en savoir plus : Le site de Gang Reine

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Notes

[1Cis-tème, un jeu de mot qui dénonce l’injonction systémique à être « cis », c’est-à-dire à ce que notre genre corresponde au genre qu’on nous a assigné à la naissance. Cis-genre s’oppose fréquemment à « trans-genre ».

[2Faire du drag-cking, c’est débarquer dans une soirée ou un lieu en drag-queen, c’est-à-dire en se construisant une idéentité volontairement basée sur des archétypes féminins, pour jouer un rôle, et provoquer des réactions ou des émotions à même de faire réfléchir sur les rôles de genre

[3Centre d’art contemporain très propre.

[4Le roller derby est un sport d’équipe, féminin, où les joueuses sont en patin à roulettes et doivent faire des tours de pistes.

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