Ancien skinhead, fasciste revendiquée, mis en examen : qui sont les élus d’extrême-droite qui ont pris à partie une accompagnatrice scolaire voilée ?



Vendredi 4 octobre, un élu RN au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté créait le scandale en demandant à une accompagnatrice scolaire de se dévoiler ou de quitter la salle. Derrière cette polémique honteuse mais pourtant maîtrisée - pour le RN l’objectif de relancer le débat sur le voile est atteint - on trouve des élus qui sont bien loin de l’image d’un parti « dédiabolisé » et « normalisé ».

Rappel des faits

Le déroulement des faits laisse peu de place au débat puisque l’altercation a été en bonne partie filmée, et que les témoignages des deux parties ont été diffusés dans de nombreux médias.
Vendredi 4 octobre, pendant une scéance du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, une classe de CM2 assiste aux débats dans le cadre de l’opération « Ma République et moi », montée par la maison de quartier de Belfort-Centre. « Le but était de les initier à la vie publique en leur faisant découvrir des institutions régionales et nationales, c’était la dernière visite à leur programme », ont expliqué Maude Clavequin et Francis Cottet, élus de la cité du Lion.
En cours de séance, Julien Odoul le président du groupe RN prend alors la parole et s’adresse à la présidente du conseil Marie-Guite Dufay pour lui demander de faire enlever son voile à une des accompagnatrices de cette classe « au nom de la laïcité ». Devant le refus de la présidente, il quitte la salle, accompagné des autres membres de son groupe. « On ne peut pas débuter la session par une minute de silence pour les victimes de la préfecture de police et accepter ça » ajoute-t-il.

L’ épisode ne s’arrête pas là puisque comme elle le rapporte dans son interview pour le CCIF, alors qu’elle descend l’escalier pour quitter la salle du conseil Fatima E. l’accompagnatrice mise en cause, tombe sur Karine Champy, une élue anciennement RN qui commence à l’attaquer : « Vous êtes contente ?! Vous avez réussi votre coup ? », puis qui « commence à monter les escaliers en criant. Je lui dis que si elle veut parler, qu’elle me parle convenablement. Là elle redescend, très énervée, et s’approche de moi : " Vous allez voir, on va gagner. Les Russes vont arriver !" » « Tu veux que je te pousse, c’est ça ? Tu veux que je te pousse ?! » ajoute l’élue RN avant qu’une autre élue et un vigile n’interviennent.

La video de l’intervention pendant le conseil, largement diffusée par Julien Odoul sur les réseaux sociaux, et l’image de l’accompagnatrice serrant dans ses bras son fils en pleurs devant cette humiliation, ont rapidement fait le tour des médias et des réseaux sociaux, et rouvert une fois de plus le débat sur le port du voile.

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Qui sont les élus impliqués ?

Dans l’hémicycle : Julien Odoul

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À l’origine de cet épisode, on trouve donc Julien Odoul. Président du groupe RN au conseil régional il incarne la nouvelle génération des élus d’un FN qui se veut « dédiabolisé » : il a posé pour des magazines de la communauté gay, et il a une expérience politique dans les partis de gauche et du centre.
Passé rapidement par le PS pour soutenir Laurent Fabius pendant la primaire de 2006, il rejoint le Nouveau Centre en 2009, au sein duquel il gravit les échelons : assistant parlementaire du député des Hauts-de-Seine, André Santini, puis secrétaire général du groupe centriste au conseil général de Seine-Saint-Denis. « Le centre véhicule toutes les valeurs qui sont les miennes » déclare-t-il alors à l’Express.
En 2014, il intégre le Front national comme adjoint de Philippe Martel, le directeur de cabinet de Marine Le Pen. Pour Marie-Pierre Bourgeois, auteure de Rose Marine, « il fait partie des personnes qui, à un moment, sont bloquées dans leur carrière et qui savent que leur profil est recherché au Front national ». « Il a des dents qui rayent le plancher, mais je pense qu’il a certainement aussi du culot, et qu’il est prêt à tout », assène quant-à-elle son ancienne collègue au RN Sophie Montel.
En 2015 il intègre le cabinet de Marine Le Pen et est parachuté dans l’Yonne pour les élections régionales, pendant lesquelles il obtient un siège au conseil. En mars 2018, il est nommé au bureau national du RN au congrès de Lille.

Représentant l’aile droite du parti il est obsédé par l’immigration et l’islam, comme en témoigne cet épisode. En 2015 (donc à peine un an après son retournement de veste), alors que son homologue l’eurodéputé FN et Icaunais Édouard Ferrand affirmait dans « La voix est libre » être « indigné par les réfugiés qui font du chantage à la noyade sur les nations européennes », il renchérissait en affirmant dans un communiqué que « demain, l’État PS et ses complices locaux de l’UMP viendront saisir les résidences secondaires inoccupées et après-demain, les Icaunais seront contraints de pousser les meubles chez eux pour prendre en charge des populations d’Afrique et du Proche-Orient. »

Son nom apparaît dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN. En juin dernier, Le Monde a en effet révélé un mail de Julien Odoul à Mylène Troszczynski, qui l’avait embauché en octobre 2014 comme assistant parlementaire : « Serait-il possible que je vienne à Strasbourg demain pour voir comment se déroule une session au Parlement Européen, rencontrer députés et assistants et faire la connaissance de Mylène Troszczynski à qui je suis rattaché ? » écrit-il le 10 février 2015, montrant qu’il n’avait donc toujours pas rencontré l’eurodéputée, cinq mois après son embauche [1].
Le préjudice causé par cette affaire est évalué par le Parlement Européen à 6,8 millions d’euros entre 2009 et 2017. L’enquête cible au total 17 députés et les contrats d’une quarantaine de collaborateurs [2].

Dans les couloirs : Karine Champy

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Élue de Haute-Saône sous l’étiquette FN en 2015, Karine Champy fait partie avec Valérie Redl des deux exclues du groupe en 2017, à l’époque où ce celui-ci était dirigé par Sophie Montel [3]. Il leur était alors reproché leur trop grande proximité avec Marion Maréchal-Le Pen.

L’une comme l’autre ne cachent pas leurs positions très à droite. Sur twitter, Valérie Redl retweet régulièrement des publications de tous les dissidents trop à droite pour le RN : Le Pen père, Bruno Gollnisch, les membres du PDF Carl Lang et Thomas Joly, ou encore les identitaires.

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Valérie Redl apporte son soutien à Thomas Joly, secrétaire général du PDF après sa condamnation en justice

Quant à Karine Champy, si son compte a été supprimé on retrouve des traces de ses anciens tweet sur certains moteurs de recherche, où on constate qu’elle se revendique ouvertement « fasciste ».
« Quand les habitants de la planète seront un peu plus difficiles, je me ferai naturaliser humain. En attendant, je préfère rester fasciste, bien que ce soit baroque et fatigant. » (citation du personnage Sanders dans le Hussard Bleu de Nimier)

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« Je préfère rester fasciste » : quand Karine Champy citait le Hussard Bleu de Nimier

À la caméra : Pierre-Louis Mériguet

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On aurait probablement peu entendu parler de cette affaire sans un personnage essentiel : l’homme à la caméra, l’assistant parlementaire Pierre-Louis Mériguet, à qui on suppose que Julien Odoul a demandé de filmer son intervention mise en scène.
Un article ne suffirait pas pour faire connaitre le pedigree de Pierre-Louis Mériguet, passé du statut de chanteur de rock pétainiste à leader de groupuscules identitaires dans les environs de Tours pour finalement se recycler au RN de Bourgogne Franche-Comté.

C’est dans un article du Bien Public, daté de novembre 2017, qu’on apprenait le recrutement par le groupe FN au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté de Pierre-Louis Mériguet, l’ancien leader du groupuscule d’extrême-droite tourangeau Vox Populi.

« L’un des deux nouveaux assistants recrutés par le Front National au conseil régional a longtemps milité dans un mouvement d’ultra-droite. (...) Pierre-Louis Mériguet sera en charge de la communication du groupe et de l’animation des réseaux sociaux. »

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En arrière-plan, derrière Julien Odoul et d’autres élus RN, Pierre-Louis Mériguet entrain filmer ou de prendre une photo

L’article rappelle quelques-unes des frasques de Mériguet quand il sévissait encore à Tours : défilés homophobes, bagarres de rues, marches aux flambeaux... jusqu’à la gifle collée à un de ses compères d’extrême-droite, Stanislas de La Ruffie, à la sortie de la messe qui lui a valu une condamnation à une amende de 150 euros.

Le site Tourangeau La Rotative rappelle par ailleurs son passé de chanteur d’un groupe de rock neo-nazi.

« Avant de se transformer en assistant parlementaire propre sur lui, Pierre-Louis Mériguet jouait dans un groupe baptisé Insurrection appartenant au courant « rock anticommuniste » (RAC).
[...]

Le premier album d’Insurrection, sorti en 1999 et intitulé N.C.H.C. contient une « chanson cachée », un morceau qui n’apparaît pas dans la liste des titres. Et cette chanson cachée est une reprise de l’hymne pétainiste Maréchal nous voilà, introduite par le discours suivant :

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Pierre-Louis Mériguet dans les rues de Tours pendant une manifestation du groupuscule identitaire Vox Populi

Certes, 1999, c’est loin, mais Mériguet a fait preuve d’une grande constance du point de vue des idées. Ainsi, en 2012, il organisait avec son groupuscule Vox Populi un hommage à Charles Maurras, condamné, comme Pétain, pour intelligence avec l’ennemi après la Deuxième guerre mondiale. »

La même année, dans une interview au site d’extrême-droite Novopress, il expliquait :

Son commentaire à propos d’un élu PS suite à l’intervention islamophobe de Julien Odoul laisse à penser qu’il n’a pas renoncé à ses anciennes habitudes...

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Pour en savoir plus sur Pierre-Louis Mériguet on vous renvoie vers les articles de La Rotative à son sujet et vers le dossier de Demain le Grand Soir sur son ancien groupuscule Vox Populi.

https://larotative.info/l-ancien-chef-des-identitaires-de-2502.html
https://larotative.info/pour-info-tours-pierre-louis-897.html
https://larotative.info/quand-le-candidat-fn-de-saint-cyr-902.html
https://larotative.info/pierre-louis-meriguet-condamne-175.html
http://demainlegrandsoir.org/IMG/pdf_Dossier_Vox_Populix.pdf?cprotect=1

Et le reste du groupe RN ?

Le groupe « Front National rassemblement Bleu Marine » est composé de quinze élus, auquel il faut ajouter neuf non-inscrits, tous dissidents du groupe FN suite à la scission de 2017.
Si tous n’ont pas participé directement à l’altercation du conseil régional, certains d’entre eux que nous n’avons pas encore mentionnés méritent aussi notre attention.

Sophie Montel

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Précisons d’abord que Sophie Montel n’est plus membre, ni du RN ni du groupe des élus FN au conseil régional. De 2015 à 2017 elle était présidente du groupe, mais en juin de cette année 15 des 22 élus du groupe FN ont fait scission suite à son ralliement à Florian Philippot, qui venait de fonder le micro-parti « Les Patriotes ». Elle s’est donc trouvée mise en minorité, et un nouveau groupe - « Groupe Front National rassemblement Bleu Marine » - a été créé.

Toujours prompte à critiquer ses anciens collègues du FN, Sophie Montel est elle-aussi citée dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN [4]. « Bruxelles considère qu’un assistant parlementaire de Sophie Montel, le Mosellan Kevin Pfeffer, ne travaillait pas à temps plein comme l’indiquait son contrat. Le Parlement lui réclame aujourd’hui de rembourser plus de 77.000 euros indûment perçus. Il a même commencé à ponctionner le salaire de la députée européenne, qui conteste l’accusation de fraude. »
Son mari, l’ancien conseiller régional FN Robert Sennerich a par ailleurs été condamné en 2016 à une peine d’amende de 5000 euros et cinq ans d’inéligibilité pour avoir abusé de la vulnérabilité d’une dame de 90 ans, dont ils avaient obtenu la candidature sur la liste frontiste [5].

Alexandrine Ferrand

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Bien qu’on trouve peu d’informations sur internet à propos d’Alexandrine Ferrand elle-même, le portrait qui ressort de son défunt mari, l’ex-eurodéputé Édouard Ferrand, permet de se faire une idée de l’ambiance au sein de ce couple, qui avait choisi pour témoin de mariage Pierre Chateau-Jobert, un ancien de l’OAS. [6].
Président des eurodéputés FN au Parlement Européen jusqu’à son décès en février 2018, il était un partisan de longue date puisqu’il était encarté depuis 1983. Tenant de la ligne identitaire et catholique du FN il était proche du couple Le Pen-Aliot, et aussi ami avec les ex-GUDards [7] Frédéric Chatillon et Axel Lousteau, deux personnalités contestées de l’entourage de la présidente mêlée à l’affaire Jeanne [8]. Il siégeait au bureau politique du FN.
L’un de ses collègues du bureau politique décrivait cet amateur de chasse, père de cinq enfants, comme « l’extrême droite bourgeoise, le notable frontiste à l’ancienne ». Il gérait plusieurs sociétés et groupements fonciers agricoles dans l’Yonne et à Rambouillet, et a participé a des colloques de catholiques intégristes (Lefebvristes) et à l’université d’été de l’Action Française [9] en août 2014.

Sur Alexandrine Ferrand, on sait donc peu de choses directement, sinon qu’elle fait partie de la branche catholique anti-PMA du RN. Elle a récemment manifesté à Paris contre son extension aux femmes lesbiennes avec Julien Guibert, un autre conseiller département RN en Bourgogne. Son principal « fait d’arme » consiste a avoir quitté la salle du Conseil régional lors de la minute de silence pour Simone Veil en déclarant « ah ça jamais ! » le 29 juin 2017.

Stéphane Montrelay

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Maire de la comune de Rans (39) et ancien syndiqué CFDT Stéphane Montrelay rallie le FN en 2014. Entre des retweets de groupes identitaires et des interviews dans des médias en ligne tenus par des groupuscules d’extrême-droite, une rapide recherche nous apprend que l’élu a été placé en garde à vue en avril 2018 pour « violence volontaire avec arme » contre un couple résidant dans sa commune.
Dans les colonnes de l’Est Républicain Laura et son compagnon Renaud dénoncent un véritable « harcèlement » de la part de leur maire. Selon eux, l’élu était posté un matin devant leur habitation et les prenait en photo, ce qui aurait poussé la jeune femme, à aller l’interpeller pour lui demander de quitter les lieux. Stéphane Montrelay aurait alors sorti une bombe lacrymogène avant de la déclencher en direction de la jeune femme - qui a donc porté plainte - puis en direction de son compagnon. Le maire a continué d’affirmer que c’est la jeune femme qui lui a porté le premier coup au niveau de l’épaule - certificat médical à l’appui - et que son propre geste n’a été qu’une réaction à cette agression. Sa contradictrice, pour sa part, assure qu’elle n’a fait que lui demander de cesser de prendre des photos de sa maison et de ses proches avant qu’il l’asperge de gaz sans avoir été frappé.
Faute de nouvelles, difficile de savoir si l’affaire est toujours en attente de jugement depuis un an et demi ou si l’élu a omis de se vanter du verdict...

"Et c’est toujours la même merde derrière la dernière couche de peinture"

Ces quelques exemples démontrent à quel point parler de « dédiabolisation » au sujet du Rassemblement National est totalement hors-de-propos, et ne sert que la propagande d’un groupe politique qui reste empreint de racisme, de xénophobie, et de proximités idéologiques et personnelles avec la pensée et les pratiques fascistes. Si « normalisation » il y a, on constate qu’elle ne concerne que les magouilles et affaires du monde des politiciens, dans lequel ce parti a parfaitement réussi à se fondre.
Cette aggression verbale contre une mère de famille, en présence de son enfant, filmée, diffusée, et assumée n’est que le dernier exemple en date de l’utilisation maîtrisée des médias et réseaux sociaux par le RN. Là où on aurait dû espérer une condamnation unanime du comportement des élus d’extrême-droite, c’est une victoire médiatique qui leur est offerte par la complaisance d’une partie des politiciens et journalistes, avec une énième réouverture du débat sur le voile.



Notes

[3Le groupe a depuis éclaté suite à une scission provoquée par le ralliement de Sophie Montel à Florian Philippot

[6La plupart des informations sur Édouard Ferrand qui suivent viennent de cet article de Médiapart

[7GUD : Groupe Union Défense, un syndicats d’extrême-droite, adepte des affrontements de rue dans les années 70-80-90 et matrice du mouvement skinhead d’extrême-droite ne France

[8Tous deux ont été mis en examen pour « faux et usage de faux », « escroquerie », « abus de biens sociaux » et « blanchiment d’abus de biens sociaux » en 2015

[9Un groupe d’extrême-droite royaliste et traditionaliste

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