Sale temps pour les capitalistes : Rabasse.info rejoint le réseau Mutu pour relayer les luttes de Franche-Comté !

La priorité c’est d’enrayer la crise sanitaire et de protéger les salarié.e.s



Communiqué de la Fédération nationale de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle de F.O en réaction au comportement du gouvernement qui continue de saigner la fonction publique.

Le CTA sur les postes dans l’académie s’est tenu le 27 mars dans une période inédite. Il y a la crise sanitaire, à laquelle les personnels doivent faire face. Pourtant, la crise serait-elle aussi terrible si le gouvernement avait écouté les personnels, en grève depuis des mois, et satisfait leurs revendications ? Mais les gouvernements successifs obéissent principalement à une logique comptable qui fait qu’on ne pense plus aux services publics que sous l’angle de la dépense, et non de l’investissement et des besoins de la population.

Ce qui est vrai pour la santé l’est aussi pour l’éducation.

Alors aujourd’hui plus que jamais, il est inacceptable qu’on puisse encore envisager de dépouiller des services publics de leurs moyens humains. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles : si le gouvernement a pu dans ces circonstances décider de suspendre l’application de lois votées (jour de carence, réforme de l’assurance chômage) ou la discussion de lois non encore adoptées (la réforme des retraites), alors nous avons demandé l’annulation des suppressions de postes, dans l’Education comme dans toutes les Fonctions Publiques, conformément à la demande faite au premier ministre le 17 mars par FO, la CGT, la FSU et SUD. Mais le Rectorat a refusé, s’appuyant sur le principe d’une « continuité administrative » qui pousse jusqu’à leurs conséquences en suppressions de poste, les décisions prises en janvier de réduire les dotations horaires des établissements. Le projet rectoral supprime 150 postes, sans compter le 1 er degré. FO a voté contre cette préparation de rentrée, comme l’ensemble des organisations syndicales représentées au CTA (FSU, UNSA, CFDT). Face à la crise, FO a aussi demandé la protection des enseignants comme de tous les travailleurs. Pourtant, le gouvernement a choisi la direction opposée et profité de la situation pour déprotéger les personnels en cassant leurs droits à congés, et leurs statuts qui régissent leurs missions et leur temps de travail : la loi d’urgence n°2020-290 promulguée lundi 23 mars et la pluie d’ordonnances qui a suivi sont des outils sur mesure, avec des possibilités de dérogation pourraient aller jusqu’au 31 décembre, a priori donc au-delà de la situation de crise sanitaire.

La priorité, ce n’est pas la continuité pédagogique ni administrative. C’est d’enrayer la crise sanitaire, de protéger les salariés, de ne pas les exposer à un épuisement professionnel massif, de donner la garantie que leurs postes et leurs droits sont maintenus. Les circonstances n’autorisent ni à les exposer à des risques supplémentaires, ni à dénigrer ou ignorer leurs efforts, ni à casser le droit du travail, ni à démolir les statuts, ni à affaiblir les services publics par des suppressions de postes.

Fait à Dijon le 2 avril 2020
PDF - 242.9 ko
Le communiqué


Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Articles de la même thématique : Éducation - Enseignement

Grève dans l’éducation le mardi 2 avril

Face au gouvernement qui cherche à imposer un modèle d’École de la maternelle au lycée qui a pour but la déscolarisation la plus rapide des élèves des classes populaires, les organisations syndicales appellent à la grève le 2 avril.

Articles de la même thématique : Covid 19 - État d’urgence sanitaire

C’est l’hopital qui m’a rendu malade

W. nous propose ici le récit de son parcours de soignante, de 2013 à 2023. Alors qu’actuellement, elle se relève à peine d’une grave période d’épuisement professionnel, elle revient sur la crise de l’hôpital, qui, bien avant le Covid, commençait déjà à ronger les institutions médicales au nom du capital.

La Révolution Ne Sera Pas Validiste !

Je suis épuisée. Je suis en train de lire une autre longue liste de justifications pour ne pas se masquer de la part d’une personne qui s’identifie comme étant de gauche. La plus souvent répétée ? C’est comme ça, il faut juste l’accepter. Il n’y a rien que nous puissions faire. Il n’est tout simplement pas réaliste d’éliminer le COVID.