La manifestation est convoquée pour 15h. Peu de chance de passer à côté de l’info pour celleux dont le regard à l’habitude de se poser sur les affichages sauvages : des centaines d’affiches recouvrent le centre ville bizontin et appellent à une « marche pour la justice et la dignité ». Pas bien clair toutefois s’il s’agit d’un rassemblement ou d’une manif.
Quoiqu’il en soit et malgré la pluie et le temps orageux annoncé, pas mal de monde converge place du Huit-Septembre, où les parapluies sont de sortie à côté de nombreuses pancartes et banderoles. Le milieu militant a répondu présent, les gilets jaunes aussi, les quartiers sont moins représentés, on remarque tout de même une forte participation de jeunes et particulièrement de jeunes filles.
Après une demi-heure de prise de paroles et au vue du nombre de personnes, il est décidé de partir en manifestation. Le cortège se forme, et quitte la place en passant devant le stand de campagne pour les municipales du candidat LR. Quelques insultes fusent, et la manifestation rejoint à bon pas la préfecture. Pas un képi à l’horizon.
Devant les portes bien fermées, les manifestant.es s’agenouillent pendant qu’une banderole est déployée pour rappeler les 8 min 46 pendant lesquels Georges Floyd a été maintenu au sol, genou sur le cou.
Le cortège reprend sa route. A l’approche du commissariat, une partie de la manif tente un retour direct en ville. Une autre plus determinée appelle à aller jusqu’à l’entrée du poste de police et arrive à faire bifurquer l’ensemble du cortège. Une demie compagnie de CRS a été déployée devant. Un face-à-face semble s’engager, à coups de sifflets et de slogans contre la police, mais deux prises de paroles, par deux figures militantes trop effrayées que la colère monte, font oeuvre de pacification. Elles en appellent à ne pas provoquer la police, (comme si les violences policières étaient le fait de provocation !?). Dures à accepter pour une bonne partie des manifestant.es, elles se font couvrir par de nouveaux sifflets.
Retour tranquille au centre ville. Vivement la prochaine !
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