Manif Black Lives Matter Dijon. Récit en images



Black Lives Matter, George Floyd, Collectif Adama, violences policières, Dijon… Suivez les chouettes !

Plusieurs milliers de personnes selon le BP (vous remarquerez l’approximation de la fourchette par conséquent plutôt large) se sont rassemblés le mardi 9 juin 2020 à 18H Place de la Libération à Dijon pour la manifestation Black Lives Matter. Cela fait froid dans le dos mais oui : en 2020 la police tue toujours, elle étouffe pendant 9 min, elle torture, elle éborgne, elle mutile. Le mouvement afro-américain a vite trouvé un écho dans nos rues en France. Partout les mêmes constats concernant le racisme systémique qui ronge les rangs de la police. George Floyd aux States, Adama Traoré chez nous. Ils sont les symboles de la révolte qui vient, mais de nombreuses autres victimes sont mortes en martyr sous les violences de la police : Cédric C, Steve M...

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Soyons objectif (la blague) : les manifestants de ce mardi étaient jeunes. « D’jeunz » pourrait-on même dire si nous étions vioques. C’est qu’ils en ont de l’énergie à revendre ! Aux doux sons des « ACAB » et avec une banderole dédicacée à Julien Odoul, le cortège a ainsi remonté la rue de la Liberté puis s’est dirigé en direction de la Place Suquet dans l’espoir de manifester dans sous les fenêtres de l’Hôtel de police. L’accueil fût donc à la hauteur et le cordon attendait fermement le rassemblement rue des Corroyeurs.

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Le face-à-face a duré un bon moment, entre don de fleurs d’un côté et contre-don de matraque de l’autre (Marcel Mauss en eût été fier). Après de longues minutes d’hésitation, la manif décide de sortir de cette rue peu sécurisée en cas de lacrymos. Un débat a lieu. Certains veulent retourner sur la Place de la Rep’, d’autres veulent prendre la Pref’. Et d’autres veulent prendre le Vieux Léon. La décision se portera finalement sur une seconde tentative de rassemblement devant Suquet en passant cette fois par la rue du Petit Citeaux. Une fois de plus, un cordon empêche d’avancer. Le cortège s’engouffre alors dans la petite rue Jean Renoir, toujours dans l’idée de prendre Suquet par surprise. Une partie des manifestants avance rue du Petit Citeaux, profitant de la reculée des policiers pris de cours. Un véhicule est bloqué et ces derniers font usage de la force pour le dégager de la rue, désormais acquise aux manifestants. Les flics ont l’air dépassé. On entend d’ailleurs un chef déplorer le manque de préparation et d’intelligence de réactivité.

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Après des échanges un poil plus tendus mais toujours pacifistes, le cortège quitte les lieux et l’espoir de prendre le café à Suquet. Il se dirige désormais en direction de la Préfecture. Quelques poubelles sont renversées. La novlangue préfectorale parle de « barricade ». Mmmmmouais. C’était quand même pas Hong Kong non plus…

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La manif s’est ainsi terminée par un gazage en bonne et due forme. C’est-à-dire illégitime et disproportionné. Par le boulevard de la Trémouille, la police surprend le cortège et le divise par les différentes artères de la place de la République. Bus, voitures, enfants et chatons pacifistes sont gazés sans autre forme de procès. Les masques de la crise sanitaire trouvent alors leur utilité, mais les forces du désordre semblent avoir des stocks de lacrymogènes à vider. La manifestation se termine vers 21h30.

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Concernant les violences policières, plusieurs questions se posent. Le mauvais flic est-il celui qui cache la forêt des bons flics ? Ou est-ce l’inverse ? Qui appeler quand la police tue ? La légitime défense peut-elle s’appliquer face aux détenteurs du monopole de la violence légitime ?

Pour terminer, on vous conseille chaudement de jeter un œil aux bouquins de l’ami Mathieu Rigouste, qui s’intéresse à l’histoire et la sociologie de la police et son rapport au néolibéralisme.

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Enfin, le magnifique documentaire « A nos corps défendants ».



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