Nuit 5 (samedi 1er/dimanche 2) :
Dès 18h ce samedi, l’école élémentaire Champollion, dans le quartier des Grésilles, à été en partie incendiée.
Dans la nuit, sept feux de poubelles ont été comptabilisés par les autorités, un feu de broussailles, et quatre voitures incendiées, dont trois appartenant au Bien Public :
« Peu avant 1 heure du matin, le feu a été mis dans une des voitures garées sur le parking du journal, à Dijon. Le feu s’est propagé à deux autres véhicules. »
À Beaune, des "affrontements" ont eu lieux pour la deuxième nuit conséqutive quartier Saint-Jacques, malgré la mise en place d’un couvre-feu. Des habitants du quartier ont tirés des feux d’artifices et des cocktails molotov sur les flics rue Gaston Roupnel, et un coktail molotov a atteri contre le commissariat. Deux personnes ont été interpellées alors qu’elles allumaient un second molotov. Une tentative d’intrusion au centre des impôts a aussi été empêchée par les flics. Globalement, les autorités considèrent que la nuit a quand même été plus calme que la précédente.
Nuit 6 (dimanche 2/ lundi 3)
Pour l’agglomération dijonnaise, la Préfecture annonce quatre véhicules brûlés à Dijon et trois à Chenôve, cinq conteneurs poubelles et un caddie incendiés, deux feux de broussailles. À Beaune la nuit a été calme après deux soirées de révolte.
Les premières condamnations sont tombées ce dimanche. Deux des neufs personnes interpellées dans le département dans la nuit de vendredi à samedi sont passées en comparution immédiate ce dimanche et ont plaidé coupables. Un majeur beaunois a été condamné à 8 mois de prison, dont 4 avec sursis, sans mandat de dépôt, pour des violences sur les flics, le port d’un couteau et la participation à un attroupement le visage dissimulé. Une majeur dijonnais a lui été condamné à 6 mois de prison avec sursis, assorti d’un sursis probatoire de deux ans, pour tentative de dégradation et participation à un attroupement le visage dissimulé. Un troisième majeur va être convoqué pour les même faits dans les prochains jours. Les 6 autres, mineurs, seront présentés à un juge pour enfants.
Deux autres personnes interpellées dans la nuit de samedi à dimanche devraient passer en comparution immédiate ce lundi.
Ce lundi, les politiciens appellent à aller faire des minutes de silence devant toutes les mairies de France suite à une tentative d’incendie contre le domicile du maire de l’Hay-les-Roses (94), opportunément requalifiée en « tentative d’assassinat ». C’est le contre-feu médiatique du moment.
Pour rappel, il y a quelques semaines, Yannick Morez, maire de Saint-Brévin-les-Pins (44) qui souhaitait accueillir des réfugiés sur sa commune, a du démissionner de son mandat suite aux menaces récurentes et à la tentative d’incendie de son domicile. Avant l’annonce de sa démission l’affaire n’avait suscité aucune réaction politique ou médiatique d’ampleur, les auteurs de cette attaque étant manifestement des blancs, de surcroit fascistes, ce qui ne rentre actuellement dans aucune case médiatique. Côté justice, l’affaire de l’Hay-les-Roses a été qualifiée de « tentative d’assassinat », alors que l’incendie qui a visé le maire de Saint-Brévin n’a été qualifié que de « destruction volontaire par incendie sur personne dépositaire de l’autorité publique ». La justice confirme ainsi son racisme systémique, sa soumission aux exigences contre-insurrectionnelles du pouvoir exécutif, et l’impunité dont bénéficient les fascistes.
Faut-il aussi rappeler qu’à l’heure actuel le seul meurtre, et les seules vraies tentatives de meurtre (tirs à balles réelles) sont le fait des flics, et non des habitant·es révolté·es des quartiers populaires ?
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