Newletter Dijoncter #70 - 26/04/21

Ce lundi une infolettre marquée par le principal évènement de la semaine à Dijon : l’expulsion d’une partie des jardins de l’Engrenage. Pour retrouver tous les articles et toutes les infos sur le sujet on vous renvoie vers notre fil info (voir plus bas). Bonne lecture !

« Chaque français verra plus de bleu. »
Matisse ? Yves Klein ?
Non, Emmanuel Macron.

Le mardi 4 mai prochain, le journaliste indépendant Toufik-de-Planoise est convoqué à la cours d’appel de Besançon. Il lui est reproché d’avoir défendu un collègue et des tiers, le samedi 13 avril 2019, en marge d’une manifestation des gilets jaunes, qu’il couvrait en tant que correspond de presse pour Factuel.info.

Depuis mardi matin, des flics et des bulldozers saccagent les Jardins de l’Engrenage. Les jardins ont été expulsés en bonne partie, seule subsiste la maison et un bout de terrain autour, cerné par un haut mur de béton.

Plante un gland et il poussera un maire (proverbe bourguignon).

Caractère infondé des accusations de fraude et annulation de l’obligation de quitter le territoire, un premier soulagement permettant ainsi à Sato de reprendre une vie normale auprès de ses proches, ses amis, ses collègues de travail et de formation.

Ghitti Immobilier et François Rebsamen se cachent derrière la création de jardins familiaux et d’un parc arboré pour expulser l’Engrenage. Un mensonge de plus...

Le CIP (Collectif des Intermittents et Précaires) ainsi que l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires) et l’association AC (Agir contre le chômage) ont appelé à cette première édition locale du « vendredi de la colère. » Alors que le Centre National Dramatique est occupé depuis plus d’un mois à l’instar de dizaines d’autres théâtres et sites en France, les militants de Besançon ont décidé de marquer le coup par une mobilisation et des actions conséquentes.

Réaction à la dévastation des Jardins de l’Engrenage, par l’Atelier d’écologie politique « Penser les transitions » (université de Bourgogne-Franche-Comté).

Samedi 24 avril, près de 500 manifestant·es sont venu·es apporter leur soutien aux Jardins de l’Engrenage, au terme de 4 jours d’affrontements avec les forces de l’ordres. L’après-midi s’est terminé par un moment de convivialité et de jardinage.

« Le Préfet accuse donc les défenseurs des Jardins de l’Engrenage de violenter les forces de l’ordre, et même d’user des cocktails molotov ! [...] Aucun cocktail molotov n’a été utilisé ni préparé. Aucun policier n’a été blessé, même très légèrement.[...] Le Préfet ment comme il respire.[...] À l’Engrenage, la violence est policière et institutionnelle. »