L’enseignante a été interpelée par des élèves sur le conflit israélo-palestinien en cours. Ils lui ont demandé d’organiser une minute de silence pour les 400 victimes palestiniennes du 18 mars 2025, journée de la rupture du cessez-le-feu par Israël, dans la bande de Gaza.
Cette enseignante de l’académie de Dijon a été suspendue par décision du rectorat. Cette mesure peut s’étendre à 4 mois et est accompagnée d’une interdiction d’accès à l’établissement et à son casier, ainsi qu’aux outils numériques professionnels.
Les enseignant.es présent es en heure d’informations syndicales dénoncent fermement cette⋅décision et demandent la réintégration immédiate de leur collègue et l’absence totale de sanction. Notre collègue a dû prendre une décision, ne pas faire la sourde oreille à l’émotion de ses élèves,et alors organiser à la fin de ses cours cette minute de silence qui la voit être inquiétée par les services du Rectorat.
Les enseignant es ont une responsabilité vis-à-vis de leurs élèves.⋅
En effet, la Cour Internationale de Justice a reconnu le « risque génocidaire » ce qui impose à l’Etat français et par voie de conséquence à ses agents des devoirs, non seulement moraux mais aussi juridiques. La responsabilité de tous les agents, au sein de l’administration publique, est engagée puisque la Cour exige des « parties tierces », dont l’Etat français, de ne rien faire pour assister ou aider le « risque génocidaire » . Une minute de silence entre dans le cadre d’une information et d’une prise de conscience de ce qui se passe à Gaza, elle contribue à lutter contre le risque génocidaire. Le rectorat de Dijon n’est en aucun cas autorisé à s’y opposer, à moins d’enfreindre la convention signée en 1948 par la France.
Nous exigeons en conséquence la levée de toutes les sanctions à l’encontre de notre collègue du lycée Janot-Curie de Sens qui n’a fait que ce que la CIJ préconise, contrairement au rectorat de Dijon qui s’oppose à une minute de silence, conforme au droit.
Rendez-vous Mardi 3 juin à 9h50 devant le lycée Le Castel pour soutenir notre collègue suspendue et menacée de sanction pour dire Halte au génocide à Gaza

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