Il est 14 heures place du 1er mai à Dijon, il fait beau, c’est une journée idéale pour écouter du son et faire un tour de vélo en ville. Des charrettes soundsystem tirés par des vélos ramènent le son, elles sont belles et elles ont été entièrement faites à la main.
Au début il y a assez peu de monde mais en moins d’une demi-heure arrivent des personnes à vélo, en roller, en skate bord et a pied. Il y a une rapide prise de parole pour soutenir les inculpés de Lieuron et contre les lois sécuritaires (« sécurité globale » et « contre les séparatismes »). Pendant ce temps deux flics a vélo zyeutent de loin sans tenter de se rapprocher.
Vers 14h30 la vélorution s’élance vers le centre ville, il y a environ 150 motivé·es à reprendre la rue et à se faire entendre dans le centre ville gentrifié de Dijon où les bourges font leur shopping du samedi. La vélorution passe à Darcy, à la Rép, à Libération. La manif’ fait des tours joyeux de la place de la Mairie en faisant retentir ses sonnettes. Le cortège est égayé par des pétards et des fumis. Tout ce beau monde repart vers Wilson pour un tour de rond-point avant de repartir vers 1er Mai. Pendant ce temps la, la BAC suit le cortège.
Sur la place du 1er mai, à côté du canal, sous un sapin, un sound system attend les personnes de la vélorution. C’est parti pour un second round musicale. Une bonne centaine de personnes sont encore présentes. Et c’est la fête ! Le temps est toujours beau, le soleil rayonne et les basses retentissent sur le port du canal. La police vient vers 16h30 pour tenter de disperser tout ce beau monde. La musique est temporairement coupée par les DJ’s pour faire descendre la tension. Des gens parlent aux keufs, et tentent des négociations. La police menace de saisir et de disperser si la musique recommence. Malgré tout ça, le groupe électrogène est rallumé, la musique reprend, et les flics partent, trop peu nombreux pour tenter une intervention. La BAC observe de l’autre côté de la rive dans leur Sköda noire.
La son est coupée vers 17h40, la bac bouge, des gens se mettent sur la route pour bloquer leur voiture le temps que le soundsystem soit remballé et sécurisé. Il n’y a qu’une voiture de la BAC, bloquée entre les manifestant·es et un bus. Ils ont l’air de bien flipper. Ils gazent une première fois, les gens ne bougent pas, au contraire plein de personnes se ramènent. Ils utilisent trois grenades lacrymo qui sont renvoyées sous leur voiture. Dans le nuage de fumée, le pare-brise arrière de leur voiture se fait endommager. Ils prennent la fuite en manquant d’écraser les personnes sur la route. Deux fourgons arrivent après la bataille, prêts à secourir leurs pauvres collègues.
Il y a quand même deux interpellations, les personnes sont ressorties le soir même à 23h.
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