Requisition de logements pour les personnes exilées



En pleine période de réjouissances familiales et festives, et de consommation massive, une trentaine de demandeur.es d’asile trouvent un hébergement de secours afin de passer un hiver à l’abri du froid.

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  • Appel à soutenir l’occupation

    Pour s’assurer que les habitant.es de cette nouvelle occupation ne subissent pas de tentative d’expulsion illégale, nous appelons le plus grand nombre de personnes possible à venir sur place aujourd’hui et ce week-end.
    Il y aura des boissons chaudes et de quoi s’occuper !
    Nous comptons sur votre solidarité à la mesure de votre disponibilité. Plus nombreux, nombreuses nous seront, mieux se déroulera ce début d’occupation.

  • Les flics sont passés constater l’occupation

    En fin d’après-midi, plusieurs policiers municipaux sont passés pour constater l’occupation. Ils ont été suivis par les plusieurs personnes de l’entreprise propriétaire de l’immeuble, ainsi que par une huissière. La procédure légale devrait suivre son cours : les habitant·es sont dans leur domicile principal et ont droit au logement, aucune intervention ne peut avoir lieu sans une décision de justice.

  • Communiqué de presse du 31 décembre

    « En pleine période de réjouissances familiales et festives, et de consommation massive, une trentaine de demandeur.es d’asile trouvent un hébergement de secours afin de passer un hiver à l’abri du froid.

    Depuis mardi 28 décembre une trentaine d’exilé.e.s en situation de grande précarité occupe un immeuble vide situé au 21A rue des Marmuzots à Dijon. Cet immeuble était inoccupé depuis l’automne 2019.
    L’occupation répond à une urgence humanitaire ne laissant pas d’autres choix.

    Cette réquisition vise à donner des solutions concrètes de logement et à marquer notre solidarité avec les demandeurs et les demandeuses d’asile qui fuient les persécutions et guerres dans leurs pays. Elle est une manière d’affirmer que nous ne pouvons les laisser seul.e.s face aux expulsions et face à une administration qui ne respecte toujours pas ses obligations de logement des demandeur.euse.s d’asile dans le cadre des procédures pour l’obtention des titres de séjour. De plus, selon l’article L345-2-2 du code de l’action sociale et des familles, "toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. Cet hébergement d’urgence doit lui permettre, dans des conditions d’accueil conformes à la dignité de la personne humaine, de bénéficier de prestations assurant le gîte, le couvert et l’hygiène".

    Nous voulons qu’à Dijon, comme ailleurs, l’esprit d’accueil, d’entraide et le goût de la rencontre priment sur les réflexes de peur et les politiques de rejet des personnes migrantes.

    En ce vendredi 31 décembre, des militant.e.s et associations sont rassemblé.e.s devant le bâtiment pour affirmer leur soutien à cette réquisition, s’assurer que les occupant.es ne subissent pas de tentative d’expulsion illégale et qu’ils et elles puissent bénéficier le cas échéant d’une procédure judiciaire contradictoire où ils et elles pourraient défendre leurs droits. »

  • Première matinée sur les Marmuzots

    Après une nuit passée à jouer au ping pong et aux fléchettes, tout va bien ce 1er janvier ! Des voisin·es sont passé·es ce matin pour déposer des sacs de vêtements (gants, chaussettes, masques,...), et les habitant·es continuent à s’installer plus confortablement.
    Contacté par France Bleu Bourgogne, le procureur aurait déclarer qu’aucune expulsion n’est à prévoir pour le moment.
    L’info reste incertaine, alors il est important de rester attenti·ves et de venir sur place pour soutenir l’occupation !

  • Un rendez-vous est donné pour lundi matin 6h30

    Depuis 14h ce dimanche après-midi, ça fait officiellement 48h que la police est venue constatée l’occupation, ce qui devrait normalement garantir aux occupant·es une procédure légale pour défendre leur droit au logement.
    Les relations avec les voisin·es sont plutôt bonnes dans l’ensemble, même si quelques un·es n’ont pas pu s’empêcher quelques remarques racistes.
    Un rendez-vous est appelé demain matin dès 6h30 pour garantir du monde sur place au cas où les propriétaires décideraient de revenir jouer les gros bras.
    N’hésitez pas à passer sur place pour apporter de la nourriture, du café, des vêtements chauds, pour garantir qu’aucune intervention n’aura lieu illégalement ou tout simplement pour montrer votre solidarité !

  • L’occupation se poursuit !

    Pas mal de monde est venu ce matin au rendez-vous pour s’assurer qu’aucune intervention illégale n’aurait lieu. La matinée s’est passée tranquillement, et cet après-midi des navettes étaient organisées pour que les nouveaux occupant·es puissent s’installer plus confortablement.
    Un nouveau rendez-vous est relancée pour demain matin. N’hésitez pas à passer sur place !!

  • Jeudi 6 février : Tout va bien !

    L’occupation se poursuit toujours, les nouveaux habitants prennent leur marque dans le quartier. D’après leur avocate, aucune expulsion ne peut avoir lieu sans une assignation en justice : le droit au logement protège pour l’instant l’installation.

Depuis mardi 28 décembre une trentaine d’exilé.e.s en situation de grande précarité occupent un immeuble vide situé au 21A rue des Marmuzots à Dijon. Cet immeuble était inoccupé depuis l’automne 2019.
L’occupation répond à une urgence humanitaire ne laissant pas d’autres choix.

Cette réquisition vise à donner des solutions concrètes de logement et à marquer notre solidarité avec les demandeurs et les demandeuses d’asile qui fuient les persécutions et guerres dans leurs pays. Elle est une manière d’affirmer que nous ne pouvons les laisser seul.e.s face aux expulsions et face à une administration qui ne respecte toujours pas ses obligations de logement des demandeur.euse.s d’asile dans le cadre des procédures pour l’obtention des titres de séjour. De plus, selon l’article L345-2-2 du code de l’action sociale et des familles, « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. Cet hébergement d’urgence doit lui permettre, dans des conditions d’accueil conformes à la dignité de la personne humaine, de bénéficier de prestations assurant le gîte, le couvert et l’hygiène ».

Nous voulons qu’à Dijon, comme ailleurs, l’esprit d’accueil, d’entraide et le goût de la rencontre priment sur les réflexes de peur et les politiques de rejet des personnes migrantes.

En ce vendredi 31 décembre, des militant.e.s et associations sont rassemblé.e.s devant le bâtiment pour affirmer leur soutien à cette réquisition, s’assurer que les occupant.es ne subissent pas de tentative d’expulsion illégale et qu’ils et elles puissent bénéficier le cas échéant d’une procédure judiciaire contradictoire où ils et elles pourraient défendre leurs droits.



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