La fin du mois de mai 2018 a été marquée par une série violences dans les banlieues de Lyon : des rixes, des rodeos, des coups de feux, sans pour autant qu’il n’y ait de liens particuliers entre ces actes.
Pour Hélène Geoffroy, maire de Vaulx et récente « secrétaire nationale du PS chargée de la “République des territoires” », la cause de ces violences est pourtant toute trouvée : « cette flambée de violence est liée au processus de transformation urbaine que nous menons, et qui bouscule ce qui est enraciné dans la ville en termes de trafics ». Alors même que ces violences concernent des quartiers qui ne sont pas concernés par ces réhabilitations, ou dont les rénovations sont terminées depuis plus de 10 ans. L’occasion rêvée pour elle de donner sa vision de la politique de la ville, dans la droite ligne de Collomb : policiers municipaux armés, leurs effectifs doublés, des brigades de nuit et 80 caméras de surveillance dernière génération.
Alors que depuis le début de l’année, les écoles, collèges et lycées de la ville sont régulièrement en grève pour demander une hausse des moyens - ce à quoi la mairie leur répond sans cesse qu’elle n’en a pas les moyens - Geoffroy débloque en quelques jours « un budget dépassant le million d’euros » pour des mesures répressives.
La réaction d’une partie de la jeunesse vaudaise ne s’est pas fait attendre. Le vendredi suivant les annonces démagos de la maire pour se faire mousser sur le dos de la population d’une des 20 communes de France où le taux de pauvreté est le plus élevé, le commissariat était attaqué par une centaine de personnes à coup de cocktails molotov et de mortiers.
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