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Médico-social : la parole aux grévistes dijonnaises



La 11 janvier, de nombreu·ses soignant·es des domaines de la santé et du médico-social étaient en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail. Quelques manifestantes nous racontent pourquoi elles se sont mises en mouvement. Elles reviennent sur les conditions de travail dans les établissements dijonnais, et particulièrement au CHS de la Chartreuse.

Les oublié·es du Ségur

« Il n’y a pas de raison pour que les professionnels du médico-social ne soient pas concernés par cette prime »

Donc nous on est là pour le médico-social, les oubliés du Ségur. Il y a effectivement des personnes qui ont bénéficié de cette prime, mais c’est pas la totalité du personnel du médico-social. On oublie tous les encadrants, toutes les personnes qui accueillent les résidents, les enfants, les personnes en situation de handicap, et il n’y a pas de raison pour qu’eux aussi ne soient pas concernés par cette réforme et par cette prime.

Toi ton secteur c’est quoi précisément ?

C’est le médico-social, c’est l’enfance handicapée principalement. On est un maximum à être venue du nord Côte-d’or pour ça. Il y a des établissements qui sont fermés pour ça, donc on a une grande majorité de grévistes aujourd’hui.

Des établissements du nord Côte-d’or ?

Oui, c’est Chatillonais, Montbardoise, Saumurois.

Et les mouvements de grève dans vos établissements ils s’organisent comment, c’est des syndicats qui sont présents ?

Oui il y a des syndicats, mais là il y a surtout une grosse grosse mobilisation auprès des professionnels qui ont bien vu qu’ils n’étaient pas dans le lot des concernés par la dernière prime. C’est surtout ça qui les a remonté. Parce que c’est pas très cohérent.

C’est quoi votre explication du fait que vous ayez été « oubliées » ?

Parce que la loi est partie des professionnels de santé, or il n’y a pas que des professionnels de santé au niveau de l’accompagnement des personnes en situation de handicap, et ça peut être aussi d’autres situations, des gens défavorisés... Donc c’est parti de là, nous on a pas que des professionnels de santé.

Ça veut dire qu’au sein du même établissement, il y a des personnes qui ont eu cette prime et d’autres qui ne l’ont pas eu suivant leur statut ?

Voilà, exactement. Après ça veut dire que tout le personnels éducatif, les personnes qui font le ménage, qui font les transports, les psychologues, etc. n’y ont pas droit. Alors qu’ils font le même travail, ils sont dans la même galère avec les gens.

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Le sens du soin

« En 4 ans j’ai vu les conditions de travail se détériorer »

Du coup est-ce que tu peux nous dire pourquoi tu es là aujourd’hui ?

Je suis là parce qu’il y a vraiment un ras le bol... Moi je ne suis même plus en colère, je suis totalement triste... Ça fait pas longtemps que j’exerce, ça fait 4 ans, et en fait en 4 ans j’ai quand même vu la différence d’ambiance, de moyens, de motivation au travail, de sens aussi parce qu’on est quand même ultra malmenées.

Toi t’es dans quel secteur ?

Moi je suis en santé mentale, je suis dans un CATTP, un Centre d’Activité Thérapeutique à Temps Partiel. Les personnes viennent pour faire des activités, c’est plutôt des soins de médiation, qui sont considérés comme des soins courts. Et en fait c’est en substitution de tout ce qui est thérapie médicamenteuse qui sont donné par les médecins, les infirmières tout ça.

C’est ici à la Chartreuse ?

Ouais. C’est le CATTP qui est en intra-hospitalier. Et en fait moi je suis là aujourd’hui parce que ça fait deux ans avec la crise sanitaire que tout s’aggrave à l’échelle locale, qu’il y a plein de réquisitions. Je suis aussi là pour représenter mes collègues qui peuvent pas être là parce qu’ils sont en poste.

Une réquisition ça veut dire qu’on les empêche de faire grève ?

En gros avec la crise, il y a eu un plan blanc qui a été longtemps appliqué sur l’hôpital. Plan blanc ça veut dire que chaque personne est réquisitionnable et peut être mise ailleurs que sur le poste pour lequel elle a signé. La réquisition c’est aussi une des missions et un des devoirs quand on est dans le service publique, donc on s’y engage quand on devient fonctionnaire. Sauf que le plan blanc a duré énormément par rapport au virus. Et en gros maintenant on est plus en plan blanc mais ce système continue de fonctionner, parce qu’il y a un absentéisme qui est important du coup ils essayent de combler l’absence par les réquisitions. Ça ne fait qu’aggraver les conditions de travail parce que tu viens désorganiser un truc pour essayer de réorganiser quelque chose et ça n’arrange rien du tout. Les gens ils ont quand même une vie, ils ont des enfants, ils adorent leur métier, ils se battent pour ça, et en fait au bout d’un moment ils craquent, ils se blessent, ils se font mal, ils en peuvent plus…

Et toi tu as vu les conditions dans lesquelles tu travailles se détériorer ?

Moi j’ai de la chance dans mon taf parce que je suis pas la première touchée et que mes moyens ils sont encore là. Par contre ce qui a changé c’est vraiment la motivation des personnes, le sens au travail, parce qu’on est quand même avec des personnes, on fait du soin, c’est pas quelque chose qui peut être que financier. Quand t’es pas bien, quand tu dois écouter une personne qui a besoin de toi... Des fois quand t’es fatiguée, quand tu es mise à mal, ton métier il peut devenir dangereux. T’es face à des personnes qui la plupart ne sont pas violentes, mais peuvent parfois l’être envers elle-même ou envers d’autres personnes... Et puis ça fait de la peine de ne pas pouvoir faire son taf comme on le voudrait, comme on le doit...

Et toi tu es en grève ?

Ouais, je suis en grève aujourd’hui. On peut faire grève, il y a plein de gens qui font grève mais qui ne sont pas présents. Parce que quand tu es en poste, tu peux pas quitter ton poste, parce que dans la continuité de soin les personnes doivent être soignées. Mais moi j’ai la chance de pouvoir faire grève et manifester donc je suis contente.

Comment ça s’est organisé, il y a des appels des syndicats pour aujourd’hui particulièrement ? Y’a eu d’autres dates avant ?

En fait dans chaque unité il y a une obligation d’affichage syndicale. Moi je suis en charge de l’affichage dans mon service. Je suis pas syndiquée. Mais l’idée c’est que tous les syndicats nous envoient des notes, que ce soit des appels à la grève ou des notes de service pour nous dire ce qu’il se passe. Par exemple récemment il y a une personne du syndicat qui s’est faite menacer par un agent, c’est pour qu’on soit au courant de ce qu’il se passe dans l’hôpital. Et pour aujourd’hui l’appel c’était un regroupement de syndicat, avec des revendications. Franchement, personnellement ma revendication ça serait qu’il y ait plus de personnel, et plus de stabilité dans les soins. Parce qu’on nous a un peu endormis avec le Ségur. On nous a augmenté et c’est un peu comme si on nous disait qu’on pouvait plus parler parce qu’on avait été augmenté. Ben merci mais déjà tu fais des études, la plupart du temps c’est payant, c’est des écoles privées ou semi-publique et après t’es pas payé hyper bien. Et on nous a un peu endormi avec cette augmentation parce qu’il y avait déjà des fortes mobilisations à l’hôpital avant la crise du covid. Et le Ségur ça a un peu... Ça rend les gens en colère quand ils l’ont pas... L’argent ça aide pas du tout à régler les soucis. Franchement ça fait du bien, on crache pas dessus, on en a besoin et ça fait trop plaisir, mais il y a pas que ça. Voir le service publique disparaître moi ça me tue... On paie des impôts, on est dans un truc où on a un système de soin qui est ouf et j’ai pas du tout envie de tomber dans des soins privés, parce que je trouve ça un peu dégueulasse. Et ouais voilà, je crois aux services publiques, je crois aux soins pour tout le monde, j’ai pas envie que ça devienne juste pour les gens qui veulent, et qu’on soit obligé de taffer comme des rats pour avoir un soin décent.

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La psychiatrie et la vague covid

« On a envoyé des étudiants dans les services covid pour faire des bras sans mesurer l’impact psychologique »

On est là aujourd’hui comme on l’était depuis 2018. Depuis 2018 on revendique le manque de moyen, les fermetures de lit, les conditions de travail déplorables. Et le covid n’a rien arrangé, on a de moins en moins de personnel. Donc on est là aujourd’hui pour les mêmes revendications, malheureusement. C’est-à-dire manque de moyen, fermeture de lit, conditions de travail déplorable.

Manque de reconnaissance du personnel. Avec les conditions de travail, il n’y a pas que les revalorisations, le gouvernement se vante d’avoir revalorisé le salaire des soignants et fait croire que les infirmières gagnent des fortunes, c’est loin d’être le cas, ça rattrape même pas le gel du point d’indice qu’ont subis les soignants depuis plusieurs années. Donc c’est même pas un juste retour, c’est des coups de prime, c’est pas ça que les soignants veulent. Les soignants ils veulent faire de l’humain, que leur capacité d’empathie soit prise en compte dans leur charge de travail, qu’ils arrêtent de courir pour aller d’un patient à l’autre, la tarification à l’activité on sait les dégâts qu’elle a fait, elle arrive en psychiatrie avec des dégâts qui vont être aussi très importants puisqu’il faudra soigner des patients difficiles et lourds en un temps record. Donc les patients ils veulent de la reconnaissance, qu’on leur donne le temps d’être auprès des patients et de les prendre en charge correctement, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Le manque de personnel il s’accroît avec une précarisation plus importante, puisque les contractuels n’ont cessé d’augmenter. Certains ont peur de venir manifester parce qu’ils craignent pour leur emploi, on en est toujours là... Donc la psychiatrie n’a pas échappé à la vague covid, c’est une vague qui fait des dégâts, mais beaucoup dans le monde de la santé.

C’est quoi les conséquences du covid sur le domaine de la psychiatrie ?

Eh bien c’est que nos patients sont une population précaire qui n’ont pas forcément l’information nécessaire, ils n’appliquent pas forcément les gestes barrière, parce qu’ils sont exclus des canaux d’information, aussi. Donc on a été obligé pour certains de les garder plus longtemps, on a perdu certains puisqu’on a dû fermer des CMP, des hôpitaux de jour, puisque avec les mesures covid on avait plus le droit de servir des repas aux patients. Donc pour certains c’était le moyen qu’on avait qu’ils viennent en hôpital de jour prendre un repas avec des soignants. On a eu des perdus de vue, on a eu des dégâts, pour certains il y a eu des retards dans les soins et dans les prises en charge, notamment toute la pédopsychiatrie a été beaucoup en souffrance. Les enfants ce qu’ils vivent dans les écoles c’est difficile, mais en pédopsy être dans la relation avec des masques, avec toutes les mesures qui ont été imposées ça a été très difficile, et puis ça a créé des dégâts psychologiques. Les jeunes sont beaucoup en souffrance. Moi j’ai été cadres de santé jusqu’au 31 décembre dans un service de psychiatrie ouvert, j’ai vu arriver beaucoup de jeunes étudiants, en détresse, avec des dépressions sévères, des passages à l’acte suicidaires,... Dans un mal-être, en perte de lien avec les autres étudiants. Il y a eu des dégâts aussi sur les étudiants infirmiers, ça aussi il faut en mesurer les conséquences, toutes les démissions. On dit qu’il n’y a plus de personnel, mais on a rien fait pour attirer les jeunes. À la première vague moi j’ai vu des étudiants qui étaient réaffectés dans des services covid pour pallier le manque d’aide-soignantes... On peut pas se projeter en démarrant aussi mal... Moi j’ai vu des gamines qui pleuraient parce qu’elles quittaient leur stage en psychiatrie parce que la psychiatrie n’était plus dans les stages importants, et on les envoyait pour faire des bras dans les services covid. Sans mesurer l’impact psychologique. Voilà, en gros...

Toi tu travailles à la Chartreuse ?

Oui j’y travaillais, là je suis actuellement en compte épargne-temps jusqu’à ma retraite au mois de mai, donc je récupère tous les jours qu’on me devait depuis des années. Ça me permet de partir en retraite un peu plus tôt. Mais j’ai été infirmière 25 ans, et cadre de santé jusqu’au 31 décembre.

Et toi du coup tu ne travailles pas du coup tu n’es pas en grève aujourd’hui ?

Nan je suis pas en grève, mais je continue sur mon temps personnel à venir au syndicat et puis à défendre le soin.

Et il y a beaucoup de grévistes aujourd’hui à la Chartreuse ?

Je sais pas trop... Ben au vue des effectif qui sont déjà bas... Il y a un absentéisme très importants, à près aux alentours de 15%.

Parce que les gens sont malades ?

Alors il y a les gens malades, les cas contact... mais il y a aussi tous les problèmes de garde d’enfants. Les infirmières sont aussi mères de famille et les protocoles dans les écoles étant totalement désastreux, elles n’ont pas de solution de garde. Donc elles sont obligées de rester à la maison pour s’occuper de leurs enfants. Donc il y a des absences par rapport à ça. Et puis il y en a aussi qui sont pas bien, qui sont en souffrance et qui s’arrêtent parce que voilà... Le soin ils ne s’y retrouvent plus... Ça fait des années qu’on dénonce la perte de sens, qui est pour nous l’essentiel. Ce qui nous fait venir au boulot c’est ça, c’est pas que l’argent. Faut arrêter de faire croire ça à la population, et de dire qu’on réclame plus d’argent. Certes on leur doit cette reconnaissance financière, mais il y a surtout surtout - en psychiatrie - les conditions de travail. C’est pouvoir s’occuper de nos patients correctement.

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La négociation du plan Ségur

« On va devoir négocier, pour nous c’est nouveau »

Vous savez déjà si va y avoir d’autres journées de mobilisation ?

Oui le 27. La revendication de base c’est les salaires. Tout le monde va se greffer, toutes les professions, santé, médico-social mais aussi la FAPT, l’énergie, tout le monde, toutes les fédérations (en tout cas de la CGT) font grève le 27.

Toi tu travailles à la Chartreuse ?

Ouais moi je suis secrétaire du syndicat CGT.

Et du coup avec la CGT ça fait des années que vous bataillez sur ces questions-là ?

Oui malheureusement. Alors là il va y avoir les négociations du Ségur. Et nous dans le public avant on négociait rien, les décrets tombaient point barre. Et là on va négocier, donc pour nous c’est nouveau, parce qu’on sait pas faire... On va être formé donc c’est pas le problème mais si vous voulez, ça va être comme dans le privé quoi, va falloir taper du poing, s’exprimer ardemment...

Les négociations elles vont être à quel niveau ?

Plan Ségur.

C’est national ?

Ah oui c’est national, dans tous les hôpitaux et cliniques publiques, il y aura les négociations du plan Ségur. Ce que la CGT n’a pas voté hein, mais quand même on négocie dessus. Il y a le temps de travail, l’annualisation, le temps de pause entre deux postes, le forfait cadre... Il y a 14 items à négocier. Ça va être hyper long, et très difficile pour nous qui n’avons pas l’habitude. Le privé il a l’habitude de négocier, nous on sait pas faire.

Ça ce sera quand ?

On commence là. Le CHU ils ont déjà bien commencé leur négoc’ nous on va commencer là seulement. C’est établissement par établissement.

Et du coup vous avez qui en face de vous ?

La direction de l’établissement.

Mais du coup il n’y aura pas d’homogénéisation entre les établissements ?

Non. C’est-à-dire que si le CHU décide de négocier le temps de pause entre deux postes qui est de 11h (qui est normalement de 12), nous on veut pas des 11h, on veut 12h comme ça l’est à l’heure actuelle. Chacun va négocier son bout de gras... Ça fait de la concurrence après... Parce que du coup si les établissements négocient bien, les gens vont aller travailler là où le plan Ségur s’est bien négocié.

Tu penses à d’autres choses importantes à dire ?

Ben tout nous tombe en même temps en fait... Les négociations, le covid, ça va être les élections professionnelles... À vrai dire on est un peu dépassées. On va faire avec…

Donc les gens pour vous aider il faut qu’ils soient dans la rue le 27 ?

Oui... Ça serait cool.

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