Hong Kong
Cela fait cinq jours que les occupants de l’université polytechnique de Hong Kong résistent face à la police qui tente de les expulser depuis dimanche 17 novembre. Malgré 700 arrestations, ils tiennent grâce à une détermination et une solidarité incroyable des riverains qui font des chaînes humaines pour les ravitailler et organisent des rassemblements pour les soutenir.
Iran
L’annonce d’une forte hausse du prix de l’essence a provoqué depuis vendredi 15 novembre un mouvement de contestation dans l’ensemble du pays. Manifestations, blocages, attaques de symboles du pouvoir et incendies ont secoué l’Iran. La répression est féroce : arrestations massives, policiers tirant à balles réelles et accès à Internet coupé dès samedi. Plus d’une centaine de manifestants ont été tués.
Irak
Une contestation sans précédent secoue le pays depuis le 1er octobre. Après plusieurs tentatives mises en échec, une occupation a pris la place Tahrir à Bagdad depuis le 25 octobre et s’est répandue dans les avenues alentours. C’est tout un quartier qui est tenu et organisé par les révoltés et régulièrement assiégé par la police et les snipers qui ont déjà blessé 8000 personnes et tué 300. Le 1er novembre une grève générale a été lancée par les syndicats « jusqu’à la chute du régime ».
Liban
La fronde antisystème qui secoue le pays depuis cinq semaines ne s’exprime plus seulement par de grandes manifestations, elle s’incarne aussi, depuis une semaine, dans une multitude d’actions, moins spectaculaires mais plus ciblées, visant des lieux éparpillés sur l’ensemble du territoire, symboliques de la corruption que dénoncent les protestataires. La tactique de la tension maximale, avec blocage des routes et manifestations tous les soirs, devenait intenable, l’organisation en petits mouvements décentralisés, qui se relaient les uns les autres, a permis au mouvement de trouver un second souffle.
Chili
Le vendredi 18 octobre, la jeunesse chilienne s’est soulevée contre la hausse des tarifs du métro de Santiago. Depuis, c’est tout le Chili qui s’enflamme contre son gouvernement et ses alliés, qui tient des quartiers entiers, qui a déjoué un couvre-feu et une répression sanglante. Manifestations monstres et offensives, pillages, blocages, sabotages et auto-organisation ont pris place spontanément. Les Chiliens n’attendent rien des gouvernants et mettent en place les changements politiques et économiques radicaux qu’ils souhaitent voir advenir.
Bolivie
En Bolivie comme au Brésil, une forme nouvelle de coups d’état est en train de voir le jour. La « démission » de Morales laisse le champ libre à l’ultra-libéralisme mais les Boliviens ne sont pas prêts à le laisser passer. Les manifestations, initiées par les indigènes, se multiplient dans le pays.
Haïti
Depuis le 15 septembre, les Haïtiens enchaînent les manifestations pour réclamer la destitution du président. La répression des forces de sécurité ainsi que de personnes payées pour mener des assassinats ciblés a déjà fait au moins 42 morts. La contestation tient bon et considère la démission de Jovenel Moïse comme un point de départ pour conduire Haïti hors de la situation de crise permanente.
Catalogne
Le combat aurour de l’indépendance continue, après des manifestations massives et débordantes au mois d’octobre, le temps est au actions de blocages. Comme à la frontière Franco-espagnole la semaines dernière, où à la gare de Barcelone cette semaine.
Algérie
Le Hirak, qui a obtenu la destitution de Bouteflika, continue en Algérie pour le 39e vendredi consécutif. La veille quelques centaines d’Algériens ont bloqué le siège de Facebook à Paris. Les manifestations reprennent de l’ampleur après la répression que subissent les journalistes.
Guinée
Une modification de la Constitution permettant à Alpha Condé de briguer un troisième mandat présidentiel a déclenché une vague de colère en Guinée. Après plusieurs semaines de contestation, de nombreux blessés, quelques morts et une répression qui condamne les meneurs du mouvement à plusieurs années de prison, les manifestations continuent.
France
Pour le 53e acte des Gilets Jaunes, malgré les assauts acharnés de la police sur le moindre regroupement, le rendez-vous anniversaire n’a pas été manqué. Notamment à Paris où bon nombre de manifestations ont parcouru la ville, envahi des centres commerciaux, détruits des vitrines de luxe et tenté de rentrer dans la préfecture de police dans laquelle s’étaient retranchés les flics, alors que toute l’attention était tournée vers la place d’Italie et Bastille, les deux points d’affrrontements les plus cristalisés.
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