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La police a choisi son camp



Traque et arrestations à Dijon après la manifestation contre le meeting de Le Pen.

Dimanche 26 novembre, en fin de matinée, 300 manifestant-e-s ont protesté devant le Palais des Congrès, quelques dizaines de CRS formaient des barrages pour bloquer l’accés au meeting. Le service d’ordre du FN (le DPS), était tranquillement visible derrière. Les manifestant-e-s ont cherché à diverses reprises à contourner les barrages sans succés. Il y a eu quelques sporadiques jets de légumes et canettes et l’enflammage de quelques poubelles à coté de CRS surprotégés, mais face au dispositif massif, l’ambiance est restée jusqu’à la fin plutôt tranquille. Plus tard, alors que la manifestation était en train de se disperser, la BAC a interpelé de façon arbitraire un manifestant et menaçait, flash ball en main, ceux qui voulaient lui venir en aide. Les « gardiens de la paix » l’accusaient d’avoir jeté divers objets sur les CRS. Après quelques heures de garde à vue il fut finalement libéré, car la BAC dut reconnaître s’être trompée de manifestant.

Face à l’arrestation, une partie du cortège a décidé de traverser la ville pour se rendre devant le commissariat et prendre des nouvelles de l’interpelé. Les « cow-boys » de la BAC se sont alors faits de plus en plus menaçants. Une nouvelle personne a été interpellée, la BAC l’avait apparemment à l’oeil parce que cette personne avait tenté d’empêcher la première arrestation. Elle passa également quelques heures en garde à vue. Pas d’accusation valable, pas de suite.

Durant les heures suivantes, les agents de la BAC et les CRS postés en périphérie du Palais des Congrès ont contrôlé à plusieurs reprises les identités et les voitures de ceux qu’ils croyaient avoir reconnus comme manifestants ; un automobiliste a même le droit à la totale : palpation et fouille complète du véhicule. Quatre heures après la manifestation les opposants la police surveille toujours les alentours du meeting !

La liste s’allonge encore lorsque deux filles sont arrêtées pour avoir un minispray d’autodéfense au poivre et un poing américain en aluminium dans leurs sacs. Elles sont conduites au poste où elles passeront quelques heures avant d’être relâchées en attente d’un procès en février. Lors de leur arrestation, elles sont témoins du comportement édifiant de la police. Ses représentants les empêchent de réagir aux provocations d’un groupe de néonazis qui applaudissent avec joie leur arrestation. Nazis qui, contrairement aux manifestants, sont libres de s’exprimer et de menacer de manière insidieuse des manifestants sans risquer le contrôle d’identité.

Une cinquième et dernière personne est arrêtée. Elle est accusée d’avoir jeté une canette en verre, des légumes et une barre de cuivre sur un fourgon de CRS, elle est passée en comparution immédiate et s’est pris quatre mois avec sursis. De nouveau, l’Etat et les forces de l’ordre nous prouvent qu’ils préfèrent protéger les fascistes et traquer leurs ennemi-e-s. « Y’a les bons d’un côté et les méchants de l’autre ! » lance un flic à l’une des filles arrêtées...

Esuekibal



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