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Aux origines de la république macronienne



À propos de l’ouvrage de Marc Belissa et Yannick Bosc : Le Directoire. La république sans la démocratie.

On se demande parfois pourquoi s’intéresser à l’Histoire, ce « conte absurde plein de bruit et de fureur raconté par un idiot [1] », pourquoi remâcher encore et encore les rancœurs que suscitent immanquablement l’arrogance des puissants et la sempiternelle injustice faite aux pauvres, aux sans-voix, aux « sans-dents » comme disait l’autre. Quant à moi, j’avancerai différentes raisons : il y a d’abord et toujours la colère contre l’injustice, justement. Ne pas se lamenter, certes, mais ne pas laisser croire non plus que nous nous résignons à être gouvernés par… à être gouvernés tout court. L’idée, ensuite, de ne pas laisser raconter les luttes par ceux qui les ont défaites – ainsi de la Commune, dont j’ai parlé ici-même à plusieurs reprises. Mais aussi, mais encore, tâcher de comprendre d’où viennent ces défaites – et d’où vient celle que nous subissons chaque jour de notre vie. D’où sort-il, cet invraisemblable Macron qui se prend pour Jupiter, qui enjoint les prolos d’enfiler des costard-cravate, qui admoneste un jeune soit-disant irrespectueux parce qu’il l’aurait appelé par son prénom, pire, le diminutif de son prénom, qui fait carrément dans la provocation en s’indignant du « pognon de dingue » qu’on donnerait aux pauvres, sans parler, à propos de provocation, des agents troubles qu’il entretient autour de lui comme des coqs en pâte en son palais présidentiel. Le Directoire. La république sans la démocratie fait partie de ces ouvrages précieux qui nous permettent de comprendre comment nous en sommes arrivés à pareilles aberrations.

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Notes

[1William Shakespeare, Macbeth.

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