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[Carte] Combattre l’extrême droite partout où elle s’implante !



Les groupes d’extrême droite en France actuellement se caractérisent par leur instabilité mais aussi par leur identité locale au détriment de réseaux nationaux : c’est pourquoi, en collaboration avec des groupes antifascistes locaux, La Horde a élaboré cette carte, en complément de son schéma de l’extrême droite.

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AVERTISSEMENT

Concernant les municipalités RN, elles sont en réalité plus nombreuses, et nous n’avons mis que les plus importantes. Pour les groupes locaux, en cherchant à rendre visible ces initiatives nationalistes dans leur diversité nous sommes conscient·es de créer un effet «  loupe  ». À l’heure des réseaux sociaux, n’importe qui peut proclamer l’existence d’un groupe : aussi, nous invitons nos lectrices et lecteurs à poser un regard critique sur la communication de ces groupuscules qui veulent se faire plus gros qu’ils ne sont. De notre côté, nous avons veillé à ne signaler que les structures ayant une activité réelle, mais nous avons pu commettre des erreurs ou des oublis. N’hésitez pas à nous les signaler dans les commentaires ou en nous écrivant à : lahorde@samizdat.net

Auvergne Rhône-Alpes

Lyon est depuis plusieurs années la ville où l’extrême droite est la plus solidement implantée, comme le montre la pérennité du local identitaire La Traboule. Ce local dispose également d’une salle de boxe identitaire, L’Agogé, et le tout est désormais chapeauté par une association baptisée Les Remparts, créée suite à la dissolution de Génération identitaire. En ce qui concerne les groupes eux-mêmes, à la suite de la dissolution du Bastion social, différentes structures ont vu le jour, mais seul Lyon populaire a une activité régulière : on retrouve régulièrement ses militants impliqués dans des agressions. Si Audace Lyon existe toujours, nous ne l’avons pas signalé car c’est de plus en plus une coquille vide. Ces groupuscules identitaires travaillent étroitement avec les antennes locales de la Cocarde étudiante ou de Némésis. Enfin, concernant les hooligans, on les retrouve aujourd’hui davantage au virage sud Lyon 1950 que chez les Bad Gones.
À Chambéry, mais aussi à Clermont-Ferrand et à Bourg-en-Bresse, les groupes d’extrême droite sont plus informels mais ils mettent une véritable pression sur tou·te·s celles et ceux qui leur déplaisent.

Bretagne

L’actuel Parti National Breton émerge début 2022 des ruines d’Adsav. Le nom fait référence au PNB « historique » qui a traqué les résistants via un groupe de combat intégré à la SS. Outre le triskell dans un cercle, il emprunte à l’aîné son obsession pour la prétendue pureté raciale bretonne. À part des collages, le groupe vivote. Fin 2022, il a péniblement rassemblé une dizaine de militants.
Né fin 2022, An Tour-tan (« le Phare » en breton) reprend certains codes esthétiques du vieux nationalisme breton d’extrême droite, sauce Bastion Social. A rebours du mépris de ses prédécesseurs pour les divers dialectes du breton, le groupe revendique une identité traditionnelle attachée au pays vannetais. Sans réelle influence, son activité se résume à la tenue d’un compte Twitter, à des collages et à de rares soirées.
Début 2023, l’Oriflamme officialise son existence sur Rennes. Il s’agit d’une scission, voire d’une section complète qui quitte l’AF. Yvan Benedetti, des Nationalistes, a salué sa création : une bonne entente qui en dit long sur la radicalité d’un groupe qui vient se placer à droite de l’AF. À suivre…

Bourgogne et Franche-Comté

L’activité de l’extrême droite dans cette région ne se résume pas qu’aux deux grosses villes universitaires Besançon et Dijon, car dans les campagnes aussi des bandes de racistes se montent et se démontent. Ceux qui ont fait parler le plus d’eux ces derniers temps par leur violence sont autour de Besançon avec les Vandal Besak, mais depuis leur médiatisation et les problèmes avec la justice on risque de moins en entendre parler.
Autour de Dijon, la Cocarde étudiante, l’UNI ou l’Action Française tentent de se monter sans succès, mais ils peuvent se retrouver autour d’Helix, une coquille vide qui regroupe des nationalistes catholiques. Dans cette ville un peu centrale pour la région, un groupe informel, les Infréquentables Dijon, peut avec d’autres personnes venues de Besançon ou Bourg-en-Bresse se montrer et faire quelques actions violentes qu’ils affichent ensuite sur les réseaux sociaux.

Centre-Val de Loire

Jusqu’en 2017, l’activisme nationaliste sur Orléans était principalement le fait du Renouveau français, aujourd’hui disparu. C’est l’Action Française qui occupe désormais le terrain, en cheville avec la Cocarde étudiante : ils se retrouvent avec d’autres pour former des groupes informels tels que Aurelianorum Corda ou Orléans nationaliste. France Souveraineté, une association réactionnaire créée en 2015, est assez active, en particulier dans les hommages rendus à Jeanne d’Arc ou pour des conférences.
À Tours, c’est fin 2018 que l’extrême droite connait une réorganisation avec l’apparition de la structure Des Tours et des Lys, sorte de résurgence du Bastion social, qui occupe désormais une place centrale au sein du mouvement nationaliste local. Si leur branche étudiante, l’UDET, a finalement fait long feu, c’est la Cocarde étudiante qui leur sert désormais de courroie de transmission à la fac.
Enfin, à Bourges, Animus Fortis, créé en 2018 après la disparition du Bastion social, fait sa propagande sous couvert d’activités culturelles. Certains de leurs militants peuvent se retrouver dans un groupe informel, Bourges Schaf Crew.

Grand Est

Malgré des scores électoraux élevés du RN dans la région, une seule ville est tenue par ce parti : Hayange. Pour ce qui concerne l’extrême droite radicale, des groupes informels de supporters de foot d’extrême droite peuvent faire parler d’eux quelques fois comme les Strasbourg Offenders, les Brisak Nancy ou les MesOs à Reims. Du fait de la proximité géographique, il y a des échanges avec l’Allemagne, favorisés par une répression moins sévère en France à l’encontre des rassemblements néonazis, comme en font les Lothringen Division. Mais dans cette région c’est dans une librairie de Nancy, Les Deux Cités, que toute la faune d’extrême droite se retrouve. Pour en savoir plus, signalons que le BAF-Nancy avait fait un récapitulatif des activités de l’extrême droite dans cette région.
Dans des villes étudiantes comme Strasbourg ou Mulhouse des groupes comme l’Action Française, la Cocarde étudiante ou Némésis se montent puis disparaissent, Mulhouse ayant une AF qui essaie de se montrer en ce moment.

Hauts-de-France

Les Hauts-de-France conservent un électorat RN constant surtout dans le Pas-de-Calais et l’Aisne avec trois villes dirigées par ce parti, Hénin Beaumont, Bruay-la-Bussières et Villers Cotterêts. Dans cette région, des groupes se font et se défont rapidement, que ce soit autour des stades à Lille ou Amiens, ou dans de plus petites villes. À Lille, la Citadelle, animée par d’ex-Identitaires dont Aurélien Verhassel, sert de lieu de rencontre à l’extrême droite locale. L’Action Française a su garder une présence autour de Lille : mais à Arras les activités de la section se sont réduites depuis que l’animateur de Theusz, très proche de l’AF, a eu des problèmes avec la justice. Pour ce qui concerne le stade, si le DVE (Dogues Virage Est) lillois n’est pas d’extrême droite, les hooligans nationalistes peuvent y trouver refuge.
Dans l’Aisne s’est réfugié Serge Ayoub, dont le club de bikers, les Gremium MC France, sert de maison de retraite aux naziskins qui font régulièrement parler d’eux. Le chapitre de la Somme est emmené par l’ancien chef du Picard Crew, Werner Riegert. Ils organisent des conventions de tatouage qui passent inaperçues.

Île-de-France

Outre les organisations à prétention nationale comme l’Action Française, la Cocarde étudiante ou le Collectif Némésis, on trouve des groupes spécifiques à la région, du moins dans leur appellation : Auctorum à Versailles et Luminis à Paris sont deux groupes basés sur un modèle similaire à l’ancien Bastion Social, mais avec une identité nationale-catholique plus affirmée ; il existe également un autre groupe identitaire, les Natifs, mais son activité est très faible pour figurer sur la carte. Le tout nouveau GUD Paris semble quant à lui centraliser une partie des effectifs d’Auctorum et Luminis, tout en ralliant une partie des anciens Zouaves, comme Marc de Cacqueray-Valmenier. Il arrive que ces groupes se coordonnent : ainsi, la Cocarde étudiante, le GUD, Luminis et les Zouaves ont appelé cette année à la marche en l’honneur de Sainte-Geneviève 7 janvier, initiée par les identitaires de Paris Fierté. À noter que plusieurs manifestations annuelles de l’extrême droite radicale se déroulent dans la capitale, comme l’hommage à Sébastien Deyzieu le 9 mai et l’hommage à Jeanne d’Arc le deuxième week-end de mai, qui est pour l’Action française l’occasion de se compter sur le plan national.



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