Jeune Garde Lyon
Le conseil des ministres vient de prendre le décret de dissolution de la Jeune Garde Antifasciste, sur ordre du Rassemblement National.
Cette dissolution n’est pas anodine et intervient dans un contexte de fascisation de la société. Les violences racistes et d’extrême-droite ne cessent d’augmenter : meurtre islamophobe d’Aboubakar à la Grande-Combe, assassinat raciste d’Hichem Miraoui à Puget-sur-Argens, attaque de nervis fasciste contre des militants PCF à Alès, sans parler des attaques quasi quotidiennes contre la communauté musulmane, les personnes issues de l’immigration, les militants de gauche, les minorités sexuelles etc.
Les actes sont le produit de la banalisation des discours racistes et plus largement des idées d’extrême-droite, laissant la place à la haine de l’autre, et plus particulièrement des musulmans. Ces discours sont omniprésents dans le champ médiatique et politique et le gouvernement y participe activement
La Jeune Garde, c’est 7 ans de victoires sur l’extrême-droite : fermetures de locaux fascistes, dissolutions d’organisations racistes, campagnes politiques et bien évidemment victoires dans la rue et dans les urnes. Et c’est bien ce qui dérange le gouvernement Bayrou et l’extrême-droite.
C’est la première fois depuis 1945 que l’organisation d’un député d’opposition est dissoute. C’est une attaque sans précédent contre toutes les voix qui s’opposent trop fermement au projet réactionnaire de l’extrême-droite.
Nous ne nous laisserons pas faire. Nous porterons un recours auprès du conseil d’État et utiliserons tous les moyens à notre disposition pour faire annuler cette décision illégitime. Quelle que soit l’issue de cette bataille juridique, la lutte antifasciste continue.
La jeunesse antifasciste ne se dissout pas !
Jeune Garde Strasbourg
Jeune Garde ou pas, l’antifascisme vivra, l’antifascisme vaincra
L’antifascisme est l’affaire de toutes et tous : face à l’extrême droite, pas un pas en arrière !
Depuis sa création en 2018, la Jeune Garde Antifasciste s’est mobilisée face à l’extrême droite, sous toutes ses formes (groupusculaire, institutionnelle, médiatique). Notre organisation a su construire une riposte antifasciste unitaire et populaire. Grâce aux collectifs antifascistes, elle a triomphé face aux foyers d’implantation des groupuscules d’extrême droite, notamment par la fermeture de leurs locaux : à Lyon c’était la Traboule et l’Agogée, à Strasbourg l’Arcadia et à Lille la Citadelle.
En 7 ans d’existence, notre organisation a mené un travail acharné pour faire reculer l’extrême droite sur tous les terrains.
C’est pour cela que la Jeune Garde Antifasciste, dans de nombreuses campagnes, met au centre de ses revendications l’autodéfense populaire.
Face aux violences racistes, sexistes, islamophobes et lgbt-phobes de l’extrême droite, dans la rue et dans nos manifestations, nous avons porté la question de la défense de notre camp social et politique, venant d’elle-même. Dans ce sens, nous aspirons à la réappropriation politique et culturelle de l’autodéfense, par tout notre camp social et politique.
On ne dissout pas l’antifascisme
Aujourd’hui marque un tournant dans la lutte antifasciste, contre la fascisation des sociétés.
C’est dans un contexte de lutte contre les guerres coloniales et contre l’impérialisme que l’extrême droite élargit ses voix via les médias, avec l’appui de la classe dominante bourgeoise et libérale. C’est dans ce contexte chaotique que notre organisation est sujette à une répression étatique sans précédent.
Le 29 avril 2025, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau a annoncé le lancement de la procédure de dissolution contre la Jeune Garde Antifasciste et Urgence Palestine.
Aujourd’hui, le 12 juin 2025, ce dernier annonce la dissolution officielle de la Jeune Garde Antifasciste.
Ainsi les masques sont tombés : cette initiative du gouvernement reflète sa familiarité avec l’extrême droite. Complice avec les intérêts néo-fascistes, ce même gouvernement laissait se dérouler librement une manifestation néo-nazie dans les rues de la capitale, quelques jours après l’annonce de dissolution d’un mouvement antifasciste populaire et d’un mouvement de lutte anticolonialiste.
Nous condamnons fermement cette dissolution arbitraire de la Jeune Garde Antifasciste.
Nous croyons en la dignité de notre camp social et politique et en la résistance populaire antifasciste contre l’extrême droite.
Alors nous le clamons haut et fort : Jeune garde ou pas, notre antifascisme vivra !
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