À l’image du collectif, qui rassemble une diversité de profils (regroupant des paysans, des militants d’extrême gauche ou issus de divers mouvements pour le climat), cet ouvrage est protéiforme et foisonnant. Il propose à la fois des récits d’action, des prises de positions et des analyses fines des mécanismes de destruction des communs. Il aborde aussi les limites auxquelles le collectif s’est heurté et les tensions qui l’ont traversé et le traverse encore. Du désarmement de l’industrie du béton au démantèlement du complexe agro-industriel à l’origine de l’artificialisation des sols et de l’accaparement des terres et de l’eau, le collectif pose aussi, dans cet ouvrage, des hypothèses stratégiques concrètes et invite à imaginer de nouvelles modalités de luttes dans un contexte de forte répression et de montée de l’extrême droite.
On finit la lecture de Premières secousses en colère face à la voracité d’un système économique et politique néolibéral se nourrissant d’une exploitation toujours plus massive des communs et des êtres vivants, humains et non-humains. Mais, par les forces et les résistances que l’on voit se dessiner un peu partout en France et aussi ailleurs, on ressort porté et galvanisé, déterminé à en découdre !
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info