Article repris de Rebellyon.info.
« Le ciel est plus doux que la terre. Et je veux le ciel, pas la terre. »
Voilà les derniers mots écrits par Sarah Hegazi, lesbienne et activiste égyptienne pour les droits humains qui s’est donnée la mort Samedi 13 Juin.
Sarah Hegazi, avait en 2017 brandi avec des camarades LGBTQI un drapeau arc en ciel, dans un concert au Caire de Mashrou Leila, groupe libanais subversif interdit actuellement de se produire dans plusieurs pays. En brandissant le drapeau, le groupe d’activistes était devenu un symbole pour la communauté LGBTQI et une cible pour la violence d’État. S’en était suivi une vague de répression, les flics avaient arrêté et torturé au moins 75 personnes dans le mois qui avait suivi le concert. Sarah Hegazi avait été accusée d’ "incitation à la débauche", le délit par lequel la plus part des personnes homosexuelles et trans sont poursuivies en Égypte pour protéger la morale. Plus globalement, la répression de l’État en Égypte contre les opposantEs politiques est forte depuis 2011, des dizaines de milliers d’opposants politiques croupissent dans les prisons du président Abdel Fattah el-Sisi, des militantEs qui ont été harceléEs ou contraintEs à l’exil pour ce qu’iels ont écrit, dit ou cru.
Ces derniers jours, les derniers mots de Sarah Hegazi ont résonné dans toute l’Égypte. Sur les médias sociaux, beaucoup ont remplacé leurs profils par des drapeaux arc-en-ciel. Dans un contexte très tendu, les défenseurs du pouvoir en place, ont au contraire multipliés les mots et actes pour injurier la mémoire de Sarah Hegazi et salir l’ensemble de la communauté LGBTQI.
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