La CGT Educ’Action de l’académie de Dijon affirme son soutien aux travailleurs·euses guadeloupéen·nes et martiniquais·es engagé·es dans un mouvement de grève générale. Si le rejet du passe sanitaire a été un élément déclencheur, les revendications légitimes portent également la question de la faiblesse des salaires et de l’indigence des services publics.
Quelle est la réponse de Macron à ces revendications ? L’envoi immédiat de gendarmes métropolitains pour réprimer la population et briser la grève. Une vingtaine de travailleurs·euses ont déjà été déjà condamné·es pour avoir fait des piquets de grève. Des pompiers guadeloupéens ont été chargés par des gendarmes français, causant deux blessés.
Nous condamnons la violence d’Etat qui s’abat sur ces travailleur·euses ! Elle est l’expression d’une lutte des classes et d’une gouvernance qui entretient des rapports de production et des inégalités héritées de la colonisation, dans des territoires délaissés. Qui pourrait envisager que l’état ne mettent pas fin à des coupures d’eau récurrentes en métropole ? Cette répression s’accompagne d’une présentation médiatique stéréotypée de la crise et de ses acteurs.
A ces revendications, le gouvernement aurait pu répondre autrement : par l’octroi de moyens pour l’Hôpital, pour l’Éducation et des mesures de lutte contre la misère dans laquelle ces territoires sont délibérément maintenus. 20% de la population active est au chômage, dont un tiers des jeunes. Ce sont de services publics que les citoyen·nes martiniquais·es et guadeloupéen·nes ont besoin, pas de brigade de gendarmes !
Pour ce gouvernement, répondre aux revendications est impensable car il craint trop que cette grève historique montre la voie à une explosion de colère similaire sur le territoire métropolitain. Par la mobilisation, les travailleurs·euses martiniquais·es et guadeloupéen·nes ont déjà fait reculer le gouvernement par le report au 31 décembre de la suspension des soignant·es non vacciné-es. La grève est vraisemblablement la seule méthode pour nous faire entendre et défendre nos droits.
Là-bas en Outre-mer, comme ici en métropole, nous dénonçons :
* l’instrumentalisation de la situation sanitaire pour accélérer les mesures de démantèlement de la fonction publique et des services publics ;
* la loi de destruction de la fonction publique, qui fait exploser le temps de travail des fonctionnaires et sape le statut qui les protège ;
* la liquidation du bac par le ministre Blanquer : La disparition d’un cadre national et égalitaire se poursuit d’année en année, tandis que le contrôle continu est toujours plus renforcé, encadré, ancré dans les esprits. Cela doit cesser !
C’est pourquoi la CGT Educ’Action de l’académie de Dijon exige :
* la réintégration de tous·tes les salarié·es suspendu·es
* l’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique
* le retour du baccalauréat comme examen national et égalitaire sur tout le terriroire.
Elle encourage à mettre en discussion partout où cela est possible, dans les AG et les heures d’informations syndicales, ces revendications et la mobilisation des travailleur·euses martiniquais·es et guadeloupéen·nes pour défendre leurs droits et faire avancer leurs revendications.
à Dijon, le 30/11/2021
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