Des parents d’élèves élus du collège Montchapet, en concertation avec un certain nombre d’enseignants ont manifesté devant le collège Montchapet à 7h40 ce lundi 23 juin pour protester contre la fermeture d’une classe en 5e l’an prochain.
Pour prendre la décision de fermer une classe, le Rectorat s’est basé sur la moyenne des élèves entrés en 6e à Montchapet ces 5 dernières années, dans une approche très arithmétique voire logarithmique, afin d’arrêter un nombre (purement théorique) d’élèves de 6e à la rentrée prochaine et sucrer ainsi 16h aux professeurs (sans bien sûr informer en amont l’administration du collège de cet effectif théorique issu de leurs savants calculs).
C’est ne pas du tout prendre en compte les potentiels nouveaux élèves arrivants dans le secteur mais aussi et surtout les élèves ULIS (en situation de handicap) et UPE2A (allophones) dont on ne connait pas encore l’effectif pour la rentrée, élèves plus fragiles qui nécessitent un suivi, un encadrement, un accompagnement bien plus soutenus de la part de l’équipe pédagogique. Afin de ne pas perdre une classe, conséquence de cette baisse de moyens inattendue, le collège se voit donc obligé d’envisager la fermeture d’une classe de 5e, soit des effectifs qui grimperaient à plus de 30-32 élèves hors élèves UPE2A. Qui peut soutenir que ce sont des conditions idéales pour l’apprentissage, alors que les études préconisent des effectifs max de 24 dans ces niveaux ? Et en termes de sécurité et de qualité d’accueil, on fait mieux : où va-t-on les faire asseoir dans des classes conçues pour 30 max ? et les AESH (accompagnants d’élèves) des élèves en ayant besoin ? on les met par terre ? Il faut savoir que pour des raisons évidentes, les normes en matière d’effectif d’élèves par classe ont été largement assouplies dans la réglementation.
Ainsi, année après année, fermeture de classe après fermeture de classe, c’est le service public que l’on continue à brader... Montchapet a ainsi perdu pas moins de 3 classes en 3 ans, passant de 17 à 14 à la rentrée prochaine si rien n’est fait.
Hôpital et enseignement public : mêmes conséquences délétères : on brade le service public et on oblige les professionnels à choisir entre les patients, entre les élèves... qui vais-je soigner ? qui vais-je suivre plus attentivement dans son parcours scolaire ? Car les enseignants, comme les professionnels de santé, ne sont pas des magiciens : ils ne pourront pas faire toujours plus avec des moyens qu’on leur retire année après année... L’hémorragie d’élèves vers les établissements privés qui ne manquent pas dans le quartier n’est pas prête de s’arrêter à ce rythme... Mais peut-être est-ce l’objectif ??
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