15 projets de mégabassines annulés par la justice



Il est temps que les chantiers en cours dans les Deux-Sèvres s’arrêtent ! Communiqué de Bassine Non Merci, Confédération Paysanne, Soulèvements de la Terre.

Ce lundi 2 octobre, le tribunal administratif de Poitiers a confirmé l’annulation des 2 arrêtés préfectoraux portant sur la création et l’exploitation de 6 méga-bassines de la Pallu en Vienne et de 9 méga-bassines de l’Aume Couture (dont 7 en Charente et 2 en Deux-Sèvres). Nous saluons cette décision de justice, victoire que nous devons aux recours portés par Poitou-Charentes Nature, l’UFC, la LPO, la Confédération paysanne et l’Association de Protection et avenir du Patrimoine en Pays d’Aigre et en Nord Charente (APAPPA).

Cette décision qui fera date se base sur ce que nous dénonçons depuis longtemps et nous renforce dans le sentiment que les actions menées ces derniers mois pour arrêter les projets de méga-bassines sont absolument légitimes !

Elle nous pousse d’autant plus à faire en sorte que s’arrêtent les chantiers en cours à Priaires, la plastification de Sainte-soline ou celui annoncé à Epannes. Les mobilisations nécessaires vont être annoncées prochainement et mises en oeuvre si ces chantiers se poursuivent.

Il est grand temps que le gouvernement reconnaisse la nécessité d’un moratoire immédiat et cesse de réprimer le mouvement de défense de l’eau.

Le tribunal administratif de Poitiers avait déjà suivi les arguments des associations sur les précédents dossiers, et prononce un jugement similaire cette fois encore ! Et pour cause, la problématique est la même – surdimensionnement des projets, augmentation des volumes d’irrigation liée à ces infrastructures dans un contexte hydrologique local déjà en déséquilibre, ainsi qu’une absence de prise en compte des effets prévisibles du changement climatique.Dans le dossier Aume Couture, le tribunal aura également retenu l’insuffisance des études d’impact.

Ce jugement pointe clairement que les volumes prévus par ces projets de méga-bassines permettraient aux irrigants bénéficiaires de prélever davantage d’eau que les volumes utilisés ces 10 dernières années. Il n’y a donc pas de baisse globale des prélèvements, c’est une remise en cause du principe même de substitution, argument utilisé par l’administration et les porteurs de projets pour justifier les méga-bassines.

Ces projets, comme les précédents, conçus pour soutenir majoritairement des pratiques agricoles inadaptées et dépassées bénéficiant à une minorité d’agriculteurs, ne prend pas en compte les demandes des associations et les prévisions et recommandations des différents rapports (GIEC, Cour des Comptes, CESE,...) sur la nécessité de protéger les ressources en eau et favoriser une production alimentaire locale. Leur construction alors que des recours pourraient les faire annuler à posteriori fait au demeurant peser les coûts de remise en état sur les exploitations embarquées dans ces projets anachroniques, au risque de les entraîner dans une faillite certaine.

Pas une bassine de plus ! No Bassaran !



Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Articles de la même thématique : Luttes territoriales

Pas de bassine à St Sauvant

Marche populaire et paysanne pour un juste partage de l’eau. Rdv le 16 novembre à 13H place de la mairie de Saint Sauvant (86)

Articles de la même thématique : Soulèvements de la Terre

Récit de la journée d’action du 19 juillet contre les mégabassines

Ce 19 juillet, malgré un dispositif policier une nouvelle fois très agressif et l’interdiction de la manifestation, 600 cyclistes ont réussi à aller au pied des méga-bassines du géant de l’élevage industriel Pampr’oeuf pour les désarmer magiquement avec des lentilles d’eau. Pendant ce temps, 10 000 personnes ont marché en direction de Cérience, une filiale de la méga-coopérative Terrena, un des principaux promoteurs des méga-bassines dans le Poitou avant que la gendarmerie incendie volontairement des champs de blé.