Chères « Centrales »,
Depuis le 05 décembre 2019, la lutte contre la réforme des retraites est en cours. Elle est longue. Elle est historique.
Depuis maintenant plus de 40 jours, des secteurs sont sont très fortement mobilisés et en grèves comme c’est le cas à la RATP ou à la SNCF.
Depuis maintenant plus de 40 jours, ce mouvement social vit et persiste grâce à Vos bases (c’est ainsi que nous sommes qualifiés trivialement), sans vous.
Depuis maintenant plus de 40 jours, Vos militant.e.s se font tabasser sur leurs piquets de grève et en manifestations. Les arrestations se multiplient.
Depuis maintenant plus de 40 jours, vous avez, une nouvelle fois, fait le choix de la stratégie de la défaite, de celle de l’échec.
Depuis maintenant plus de 40 jours, vous tergiversez, vous continuez d’appeler à de simples « manifs perlées », vous demandez aux secteurs de s’organiser -pour ne pas dire de se démerder, de durer, de se multiplier mais sans les soutenir, ou si maladroitement.
Depuis maintenant plus de 40 jours, Vos bases se demandent si vous connaissez la notion de grève générale. Pas une incantation, non, mais une grève générale active ! Celle qui se produit lorsque « les travailleurs vont si loin qu’ils affament les capitalistes, parce qu’ils ne travaillent plus pour les capitalistes, mais pour leurs propres besoins ».
Chères « Centrales »,
Depuis maintenant plus de 40 jours, nous nous demandons quand est-ce que vous allez appeler collectivement à couper les flux, à bloquer l’économie, à nous (re)lever face à ce système autoritaire. Nous ne pouvons savoir si vous serez écoutées, vous qui vous êtes si éloignées de Vos bases mais, pour une fois agissez dignement.
Des syndiqué.e.s
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