Après la marche de la colère la semaine dernière, une manifestation nationale était organisée samedi 24 novembre de la Mairie de Marseille jusqu’à la Plaine. Il s’agissait de battre en brèche la politique de la ville qui a laissé s’effondrer 3 immeubles le 5 novembre dernier, rue d’Aubagne, tout en forçant la rénovation absurde de la Plaine dans le même temps. Alèssi Dell’Umbria revient ici sur les causes de l’effondrement des immeubles : il serait trop facile d’y voir le résultat d’une mauvaise gestion du parc immobilier. Le désordre est en plutôt un principe apparent de gestion qui cache de moins en moins des opérations de spéculation grossières qui sont ici décortiquées dans le détail. « L’incompétence de la mairie en matière d’habitat n’est pas une erreur, mais une méthode politique. Et même un système. » L’article revient ensuite sur la semaine passée et l’émotion particulière qui a circulé dans le centre-ville : « Ce n’est pas une manifestation, mais une émotion populaire. Une émotion comme on en avait jamais ressenti à Marseille, une sensation inédite qui nous a tous pris dès l’instant où nous nous sommes massés en contrebas des maisons effondrées rue d’Aubagne, débordant largement sur la Canebière, et qui a dégagé toute son intensité quand ce cortège compact s’est mis en branle... ».
« Là où se présente à nous une chaîne d’événements, il ne voit qu’une seule et unique catastrophe, qui ne cesse d’amonceler ruines sur ruines et les jette à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler ce qui fut brisé. »
Walter Benjamin
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