Après deux jours de manifestations, de fêtes et de palabres, place à l’action : à grand renfort de tracteurs, la plateforme logistique Océane qui dessert les hypermarchés de la région a été bloquée dès 6h ce lundi 21 juin. Le week-end de mobilisation ciblait les sablières qui menacent doublement les terres agricoles : en les détruisant directement par leur extenstion et en favorisant l’essor de la bétonnisation et de l’industrialisation du maraîchage sur sable (mâche et muguet).
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Appel de Saint-Colomban
Au sud de la Loire, les pays de Retz et de Grand Lieu sont en proie à une déferlante de projets destructeurs (méga-plateforme Amazon à Montbert, méthaniseur XXL à Corcoué....). Comme partout, l’industrialisation et la bétonisation menacent de ravager le territoire au mépris des habitant-e-s et des paysan-nes qui le font vivre. La commune de St-Colomban est à cet égard emblématique du désastre en cours.
Deux carrières de sable (Lafarge et GSM) alimentent les chantiers de construction de la région. Les carriers ont déjà extrait plus de 12 millions de tonnes, défigurant le paysage, anéantissant le bocage et affectant profondément les nappes phréatiques. Ils projettent de s’étendre dès 2022 sur 70 ha supplémentaires (à terme plusieurs centaines d’ha sont concernées), alors même que ces terres sont sanctuarisées comme « Espaces Agricoles Pérennes » dans le SCOT (Schéma de cohérence territoriale). L’obtention d’une éventuelle dérogation pour l’extension des carrières de St-Colomban serait un véritable « permis de ravager ». Nous ne les laisserons pas faire !
Le sable de St-Colomban est principalement destiné à l’industrie du BTP. Loin de constituer un problème strictement local, les carrières sont une cible de choix pour rassembler toutes celles et ceux qui luttent contre l’artificialisation des terres, en Loire Atlantique et ailleurs.
Ce sable de n’est pas destiné qu’à la construction. Au moins 30% des volumes extraits sont engloutis par forme industrielle et intensive de « maraîchage ». Au fil des ans, c’est une véritable mer de plastique qui a déferlé. Aux antipodes du maraîchage paysan, respectueux de l’environnement et destiné aux habitants du territoire, nous avons affaire à un consortium capitaliste qui détruit et empoisonne les terres agricoles pour exporter mondialement de la mâche et du muguet. Cette industrie accapare peu à peu l’ensemble des terres. Elle empêche l’installation de jeunes paysan-ne-s. Elle menace de faire disparaître le bocage et ses fermes en polyculture élevage. Elle souille irrémédiablement le paysage.
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