La manifestation de ce samedi faisait l’objet d’un appel à une convergence régionale de tous les gilets jaunes du nord-est... et donc aussi l’objet d’inquiétudes de la part de la Préfecture qui n’a pas lésiné sur les moyens.
Du côté GJ on a donc eu affaire ce samedi à un cortège plus fourni que les derniers samedi, et surtout plus déterminé. Beaucoup de personnes avaient adopté le dress-code black block, et la manifestation a d’emblée été offensive.
Dés le premier passage dans la rue de la Liberté, plusieurs vitrines ont été étoilées, parmis lesquelles les bijoutiers Swarovski, et Histoire d’Or, le Mac Donald, et les boutiques des chaines Eram, l’Occitane, et Sephora.
Du côté policier la réplique ne s’est pas fait attendre. La compagnie de CRS présente a cherché à disperser le cortège en le poursuivant façon rouleau compresseur et à coup de grenades lacrymogènes et de charges. Comme souvent dans ce genre de situation, ils ne sont arrivés qu’à faire éclater le cortège en plusieurs petits groupes incontrolables. On a vu plusieurs fois des groupes de CRS se faire encercler dans des petites rues du centre et devoir tirer des grenades derrière eux pour pouvoir continuer à progresser sereinement.
Plusieurs groupes se sont succesivement reformés place de la République, place Darcy, puis place du Bareuzai où les CRS ont violemment dispersé un groupe qui se contentait de chanter des slogans et de rester assis au milieu de la place. Personnes frappées à terre, tirages de cheveux et lance-grenade braqué vers les visages, les images parlent d’elles-mêmes.
Au final il a fallu aux CRS plusieurs heures, pendant lesquelles les boutiques de la rue de la Lib’ ont du baisser le rideau, pour disperser la manifestation. Des grenades lacrymogène ont été tirées - parfois à hauteur de visage - sur la place du théâtre, le square des Ducs, la rue de la Chouette, la rue Verrerie, la rue Jean-Jacques Rousseau, la place de la République, la rue Musette, la rue des Godrans, le boulevard de la Trémouille ou encore la rue de la Liberté, dans laquelle se trouvaient des familles et des personnes agées en balade.
Malgré 13 interpellations c’est donc un nouvel échec pour le maintien de l’ordre, qui reste pourtant la seule réponse que Macron ait daigné apporter à ce mouvement.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info