Le Planning Familial est un mouvement militant qui prend en compte toutes les sexualités, défend le droit à la contraception, à l’avortement et à l’éducation à la sexualité. Il dénonce et combat toutes les formes de violences, lutte contre le sida et les IST, contre toutes les formes de discrimination et contre les inégalités sociales.
Créée en 1956 sous le nom de « La maternité heureuse » dans l’objectif de diffuser l’information sur le contrôle des naissances, l’association devient en 1960 le « Mouvement Français pour Le Planning Familial » (MFPF) dit « Le Planning Familial » et adhère à l’International Planned Parenthood Federation (IPPF). Au départ parisienne, le Planning s’est ensuite développé sur l’ensemble du territoire national, en métropole et à l’outre-mer. Aujourd’hui la confédération du Planning familial, tête de réseau du mouvement, rassemble des dizaines d’associations départementales aux réalités variées mais aux valeurs communes.
II y a eu un Planning Familial à Dijon il y a plusieurs années. Créée en 1966 l’antenne côte d’orienne du Planning Familial a eu une activité très soutenue dans la décennie qui suit la loi Veil. En 1977, l’association rassemble environ 750 adhérent·e·s, et son équipe comprend 48 conseillers et conseillères qui assurent des entretiens et des activités d’information et d’accompagnement relatives à la contraception, l’IVG ou la sexualité en général. Au cours des années 1980, l’association a fermé ses portes, en raison de dissensus politiques en interne et/ou avec le mouvement national.
L’équipe actuelle du Planning Familial 21 s’est formée en juillet 2019. Un point commun essentiel nous a toustes rassemblé, dès les premiers échanges : l’envie de s’investir durablement dans une structure associative pour faire avancer l’émancipation des femmes et minorités de genre, et accompagner les jeunes en quête de réponses sur les sexualités.
Dans un monde où la sexualité demeure taboue, il n’est pas facile d’interroger l’infirmier·e du lycée, lae médecin ou les parents, de connaître ou d’accéder aux lieux ressources, de questionner des informations parfois contradictoires arrivant par de multiples canaux. Le constat est simple : les jeunes manquent de lieux d’écoute et de parole pour réfléchir aux représentations des sexualités et des rôles de genre, aux questions sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. Nationalement, le Planning rencontre chaque année 250 000 jeunes, et les réalités de terrain observées corroborent les enquêtes : les connaissances en matière de sexualités ne sont pas maîtrisées.
La volonté collective de l’association :
- renforcer quantitativement les actions d’éducation sexuelle, tout particulièrement en milieu scolaire
- proposer un accueil associatif, horizontal, collectif et démédicalisé en amont ou en aval des missions assurées par des structures médicales autour des sexualités
Parler de genre à l’école permet de prendre conscience des stéréotypes sexistes et de « décortiquer » le monde, au-delà des apparences et des certitudes. Une vraie liberté de choix est donnée aux élèves en leur faisant comprendre que leur genre ne doit pas les empêcher de choisir et d’assumer leurs passions, leurs centres d’intérêt, leur orientation professionnelle, leur sexualité. L’éducation à la sexualité est essentielle car elle se situe à la croisée de plusieurs droits fondamentaux : droit à la santé, droit à l’information et à l’éducation, droit de disposer de son corps librement. L’approche sociale proposée par le PF21 dans les séances d’éducation à la sexualité, basée sur la libération de la parole et les échanges de points de vue, permet de déconstruire les idées reçues sur les questions relatives à la sexualité et l’anatomie ; lever les tabous dès le plus jeune âge ; favoriser les échanges entre pair·e·s ; « lutter contre le sexisme, les LGBTphobies et toutes autres violences liées à la sexualité ». En cela, cette approche est globale et positive. Elle favorise la construction d’un socle social pour vivre ensemble, peu importe son propre genre, dans le respect des personnes.
Association féministe et d’éducation populaire, le PF21 place les personnes au cœur de ses actions, convaincu qu’elles peuvent être des actrices conscientes de leurs choix. Le PF21 considère que pour être en capacité de faire des choix éclairés permettant de bien vivre sa sexualité, il est nécessaire d’avoir accès à l’information et d’être accompagné.e pour aller au-delà des stéréotypes impliqués dans la construction des inégalités entre les genres et les sexualités. La posture bienveillante et d’écoute active des bénévoles permet de mettre en confiance et à l’aise la personne accueillie, dans un local associatif et démédicalisé. L’association considérant que chaque savoir d’une personne est légitime tant sur sa propre sexualité que sur sa propre culture, elle appuie ses pratiques sur l’action collective pour que chacun·e ait la parole et trouve le pouvoir d’agir individuellement et collectivement.
La réouverture du Planning en Côte d’Or émerge dans un contexte de mobilisation féministe dynamique parmi les jeunes générations, proposant une structure associative dans laquelle se former et agir concrètement. Cette dynamique se conjugue à la volonté du Planning Familial, association historique, de transmettre des savoirs, des pratiques et une histoire, d’une génération féministe à une autre.
Pour nous retrouver, rendez-vous par email à planningfamilial [at] gmail.com ou sur les réseaux sociaux :
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