Au lendemain des élections législatives, une centaine d’organisations a lancé un appel à désarmer l’empire Bolloré derrière lequel un milliardaire Vincent Bolloré ultra réactionnaire dirige tout. Elles y pointaient la menace grave que représente une telle influence - financière et médiatique - mise au service de la fascisation des esprits. Elles appelaient à agir contre un ensemble de dispositifs dédiés à la conquête du pouvoir par l’extrême-droite.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la campagne contre le désastre Bolloré du 29 janvier au 2 février 2025. Lire l’appel national ICI

Ce que l’on nomme empire Bolloré est l’expression d’un projet industriel, financier et politique dévastateur et extrêmement dangereux pour le vivre-ensemble.

Malgré les nombreuses alertes des journalistes, médias indépendants et métiers de l’édition, l’emprise de Vincent Bolloré s’étend silencieusement sur des domaines stratégiques les plus diversifiés. Bolloré, ce sont les chaînes de télé (Canal+, Cnews, C8, CStar), la presse (Paris Match, Le Journal du Dimanche, Télé loisirs, Femme Actuelle, Gala, Voici), les radios (RFM, Europe 1), la maison d’edition Hachette et toutes ses filiales ( Fayard, Livre de Poche, manuels scolaires ...), l’agence de communication Havas, Universal Music Group, Vivendi, Gameloft, sans oublier d’innombrables infrastructures (logistique, transports, énergie etc) en France et à l’international, notamment en Afrique.

Au-delà du problème d’un fonctionnement hégémonique sur ces activités en France et dans le monde, le milliardaire cherche à posséder nombre de leviers pour étendre ses idées racistes, xénophobes et patriarcales, écrasant la possibilité pour d’autres voix de s’exprimer. Ce qui contribue à asseoir sa domination dans une société divisée où les seigneurs du fric règnent en maîtres incontestés.

À Besançon, l’empire Bolloré s’incarne au travers d’une entreprise : Easier. Y sont produits outils et automates pour tracer, surveiller, contrôler les flux et les personnes. Ces systèmes utilisent notamment les technologies les plus intrusives et liberticides, dont la reconnaissance faciale, et nous préparent à un monde où le moindre de nos gestes est épié, enregistré, analysé et exploité. Sous couvert de sécurité, ces dispositifs sont les infrastructures concrètes du racisme et de la ségrégation qui gangrènent notre pays, nos frontières et jusqu’à nos rues. Ils visent à créer des villes hyper-technologisées, le modèle « SMARTCITY » de Bolloré, récoltant des milliers de données chaque jour pour mieux contrôler les populations, sous prétexte de rendre la vie plus « facile/easier ».

Nous, collectif d’associations et de personnes alarmé·es par la situation, décidons de ne plus taire l’ampleur de l’emprise de Vincent Bolloré et son impact néfaste pour la société.

Nous vous invitons à venir participer au rassemblement prévu le 1^er février à 15h, Place du 8 septembre, au centre-ville de Besançon. Ce sera l’occasion de découvrir le village associatif contre Bolloré et de présenter nos actions pour lutter contre le quasi monopole de cette grande fortune !