Mais au lieu de se rendre compte de leurs erreurs, au lieu d’aider les personnels soignants via du matériel et une hausse des budgets, ils se contentent de discours, d’applaudissements et de remerciements. Pendant ce temps, les plus précaires d’entre nous, et principalement les femmes, sont en première ligne face à la contamination. Si l’on regarde bien, en dehors des personnels nécessaires, combien sont-elles à assurer leur rôle dans les grandes ou petites surfaces, combien sont-elles dans les entreprises de nettoyage ? Et combien sont-ils dans les chantiers, combien sont-ils à livrer colis et nourriture à ceux qui peuvent se permettre de commander régulièrement ?
Combien d’entre nous sont exposés durant leur travail au Covid-19 ? Combien sont porteurs sains ? La réponse reste vague, mais l’on peut être sûrs que c’est un trop grand nombre. Et ensuite, quand tout ces gens tomberont malades d’ici quelques jours, voir la semaine prochaine, quel sera le discours de nos dirigeant-e-s, des grands bourgeois qui fuient Paris après s’y être baladé (en suivant l’exemple du couple présidentiel) ? Leur discours sera accusateur, sans honte et pourtant ! Ils désigneront les plus précaires, obligés de travailler malgré les risques dans le seul but de survivre alors que ce sont eux qui sont responsables de la situation actuelle, ce sont eux qui sont responsables de ces chantiers toujours ouvert un peu partout en France, ce sont eux qui embauche des intérimaires pour faire le travail des employés en grève chez Amazon. Parce que lorsque vous vous mettez en grève pour ne pas propager le virus ou réclamer des équipements de protection, le patronat vous répond tout simplement que vous pouvez déjà commencer à chercher un autre boulot.
Alors pour l’instant, suivons les consignes de quarantaine et de confinement, faisons attention à la santé de nos proches et à la notre mais surtout, n’oublions pas, gardons en nous cette rage, cette colère justifiée envers ces dirigeants, qu’ils soient ministres, patrons, grands actionnaires ou députés, et quand tout cela sera fini, montrons leur. Montrons leur la facture de la destruction de nos acquis sociaux et de l’Hôpital public. Et faisons leur payer cette facture, que l’argent public sert à autre chose qu’a sauver les grandes entreprises du CAC 40. Que ce soit la fin de la capitalisation des profits et de la socialisation des pertes. Rappelons leur le principe même d’une démocratie et le rôle qu’est supposée jouer la République.
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