Lyon : un étudiant s’immole par le feu devant le CROUS



Un étudiant de Lyon 2, âgé de 22 ans et originaire de Saint-Étienne, a tenté de mettre fin à ses jours en s’immolant par le feu, ce vendredi vers 14h50, devant le restaurant universitaire du 7e arrondissement de Lyon. Dans un message laissé sur sa page facebook il dénonce les difficultés économiques et la montée du fascisme et des inégalités.

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Un étudiant de l’université de Lyon 2, âgé de 22 ans et originaire de Saint-Étienne, a tenté de mettre fin à ses jours en s’immolant par le feu, ce vendredi vers 14h50, devant le restaurant universitaire du 7e arrondissement de Lyon.

Le Progrès relate qu’« un témoin de la scène qui travaillait sur un chantier s’est précipité avec un extincteur pour éteindre les flammes et des pompiers de passage ont prodigué les premiers secours, avant l’arrivée des équipages alertés par les témoins. »
Il a été transporté dans un état très grave à l’hôpital Édouard-Herriot où il a été admis au Centre de Brûlés de Lyon. D’après les pompiers il est brûlé à 90 %.

Nous reproduisons ici le message qu’il a laissé sur sa page facebook.

« Bonjour,

Aujourd’hui, je vais commettre l’irréparable, si je vise donc le bâtiment du CROUS à Lyon, ce n’est pas par hasard, je vise un lieu politique, le ministère de l’enseignement supérieur et la recherche et par extension, le gouvernement.
Cette année, faisant une troisième l2, je n’avais pas de bourses, et même quand j’en avais, 450€/mois, est ce suffisant pour vivre ?

J’ai eu la chance d’avoir des personnes formidables autour de moi, ma famille et mon syndicat, mais doit-on continuer à survivre comme nous le faisons aujourd’hui ?
Et après ces études, combien de temps devrons nous travailler, cotiser, pour une retraite décente ? Pourrons nous cotiser avec un chômage de masse ?

Je reprends donc une revendication de ma fédération de syndicats aujourd’hui, avec le salaire étudiant et d’une manière plus générale, le salaire à vie, pour qu’on ne perde pas notre vie à la gagner.

Passons à 32 heures de travail par semaine, pour ne plus avoir d’incertitudes vis à vis du chômage, qui conduit des centaines de personnes comme moi chaque année à ma situation, et qui meurent dans le silence le plus complet.

Luttons contre la montée du fascisme, qui ne fait que nous diviser et du libéralisme qui crée des inégalités.
J’accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE de m’avoir tué, en créant des incertitudes que l’avenir de tous-tes, j’accuse aussi le Pen et les éditorialistes d’avoir créé des peurs plus que secondaires.

Mon dernier souhait, c’est aussi que mes camarades continuent de lutter, pour en finir définitivement avec tout ça.

Vive le socialisme, vive l’autogestion, vive la sécu.
Et désolée pour l’épreuve que c’est.

Au revoir"



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