Des coupes budgétaires ont lourdement impacté les Universités en France, l’Université de Bourgogne Europe ne fait pas exception. L’intersyndicale SNESUP, CGT FERC-SUP, Sud éducation, FO ESR,
Solidaires étudiant-e-s, UNEF a été reçue par le Président de l’Université de Bourgogne, qui n’a pas pu nous donner de garanties sur la politique d’économies budgétaires qui devra être mise en place si la tendance aux coupures budgétaires successives dans l’ESR [1] venait à perdurer, ce qui semble être la trajectoire adoptée par le gouvernement.
Par ailleurs, nous avons été reçus par le cabinet de la rectrice qui n’a pas non plus pu nous donner quelque garantie que ce soit ni réponse à nos demandes de refinancement du budget de l’ESR tandis que 80% (soit la quasi totalité) des Universités sont aujourd’hui en déficit budgétaire. Notre Université est en passe de faire monter cette donnée encore plus haut.
Quelque exemples à l’Université de Bourgogne qui illustrent les conséquences des carences budgétaires qui sont déjà à l’œuvre :
- Le secrétariat d’Histoire a vu se succéder 4 secrétaires de scolarité. Les secrétariats sont en sous effectifs, ce qui, fatalement, empêche de pérenniser les emplois car les conditions de travail sont détériorées - c’est une tendance globale. Nous avions dénoncé l’emploi illégal des étudiant-e-s qui étaient appelé pour effectuer le travail du secrétariat.
- Des filières, par manque de moyens, organisent les TD en « autonomie », les étudiant-e-s doivent ainsi étudier seul-e-s, faire des comptes-rendu de conférence, cela à lieu aussi en Master ! Audacieux pour une Université qui revendique sa présence dans le classement de Shangaï.
- La licence de philosophie, par manque de moyens, ne dispense pas la totalité de l’enseignement prévu dans les référentiels ministériels.
- Le système de réservation des salles est en tension permanente, l’université ne dispose pas d’assez de locaux, cela entraîne l’annulation de certains cours faute de salle.
- L’accueil handicape est peu développé (et le sera de moins en moins dans la conjoncture). Des étudiants « faute de moyens » voient leurs aménagements refusés faute de moyens. Par exemple, il est presque systématiquement refusé aux étudiant-e autiste une salle « calme » pour les partiels - aménagement préconisé par les médecins du service de santé étudiante.
Nous ne pouvons pas faire une liste exhaustive des dysfonctionnements ici...
En parallèle, la précarité étudiante n’a jamais été aussi grande : 76% des étudiant-e-s ont un reste à vivre de 3,33 euro chaque mois. En 2024, plus d’un tiers des étudiant-e-s déclarent sauter un repas souvent ou de temps en temps par manque d’argent (47% d’entre eux sont aussi salariés) d’après une enquête ifop.
L’éducation est un droit faisons le respecter, la précarité est un fléau, éradiquons la.
Nous ne pourrons le faire que par la pression sociale, en créant un rapport de force victorieux et une solidarité étudiante indéfectible.
Vous retrouverez [ci-dessous] un tract d’appel à la manifestation avec des revendications étudiantes.
En espérant vous voir nombreux-ses le 05 avril pour défendre les services publics et le pouvoir d’achat !
Solidaires étudiant-e-s Dijon
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