La pollution lumineuse est une nuisance à plusieurs égards
– Elle constitue un gaspillage énergétique, qui se traduit par des déchets radioactifs et des émissions de carbone supplémentaires. Contexte de tension sur le réseau électrique et où les prix démesurés de l’énergie engendrent de graves difficultés économiques et sociales, il n’est pas seulement question de demander aux individus de faire un effort, il faut que les politiques publiques incitent les gros consommateurs d’électricité à faire preuve de sobriété, et cessent la promotion des fausses solutions.
– Elle perturbe aussi bien la faune que la flore : la faune en modifiant les trajectoires des oiseaux migrateurs et en décimant les insectes (2e cause de mortalité après les pesticides) ; la flore en retardant la chute des feuilles et en perturbant la pollinisation
nocturne par les papillons de nuit.
– Elle a un impact sur la santé humaine puisqu’elle crée des troubles du sommeil entraînant une baisse de production de mélatonine, pourtant vitale au bon fonctionnement de notre organisme.
- Parmi ces sources de pollution lumineuse, les publicités et les enseignes génèrent une dépense énergétique dont l’unique but est de nous rappeler à notre rôle de « consommateurs », de jour comme de nuit.
Gaspillage énergétique
En plus de la pollution lumineuse, et alors que la hausse des prix frappe de plein fouet l’ensemble des ménages et notamment les plus précaires, les artisans et les collectivités locales, gâcher de l’énergie devient d’autant plus intolérable. N’oublions pas l’hiver dernier avec ses tensions sur la consommation électrique et les risques de coupure. La sobriété doit être permanente !
Réglementation
Depuis le 6 octobre 2022 les publicités lumineuses sont désormais interdites entre 1h et 6h du matin partout en France, à l’exception de celles du mobilier urbain affecté aux services de transport public (aéroports, gares, stations de métro ou de bus) durant leurs heures de fonctionnement. Ceci concerne l’éclairage de mobilier urbain pilotable à distance, ce qui n’est pas le cas à Dijon.
Mais cela fait plus de 3 ans que nous interpellons régulièrement nos élus locaux pour faire supprimer cet éclairage publicitaire. Alors que l’on parle d’urgence climatique, encore combien d’années d’inaction faudra t-il attendre avant que le problème ne soit résolu ?
Dans ce contexte, des membres des Amis de la terre Côte-d’Or ont recouvert plusieurs panneaux lumineux avec des affiches pointant du doigt ces absurdités de pollution lumineuse et de gaspillage énergétique.
Nous rappelons une nouvelle fois que cette situation ne devrait plus exister depuis le 22 octobre 2022 (il y a un an !) à la condition d’avoir des élus locaux réellement sensibles au changement climatique et à la perte de biodiversité, cessant de faire de la procrastination… [1]
Les Amis de la Terre Côte-d’Or
Voir les décrets suivants :
- Décret du 6 octobre 2022 :
Les publicités lumineuses sont désormais interdites entre 1h et 6h du matin partout en France, à l’exception de celles du mobilier urbain affecté aux services de transport public (aéroports, gares, stations de métro ou de bus) durant leurs heures de fonctionnement. Par ailleurs, les afficheurs avaient jusqu’au 1er juin 2023 pour éteindre les publicités lumineuses supportées supportées par le mobilier urbain
(article 4).
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A16010
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046368520
- Décret du 17 octobre 2022
Il prévoit l’extinction des publicités lumineuses en cas de forte tension sur le réseau électrique (Ecowatt rouge) pour les publicités pilotables à distance. Le non-respect de ces règles d’extinction est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe, soit 1 500 € maximum.
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