[Villeurbanne] Numérisation des services publics : stop à la déshumanisation !



Le 18 janvier, la Quadrature du Net, Changer de Cap et Halte au Contrôle numérique organisent une journée de débats à Villeurbanne autour du programme de numérisation des services publics.

Lors de deux tables successives, nous réunissons des universitaires, des responsables de diverses associations pour débattre des problèmes provoqués par la numérisation programmée de la totalité des services publics à l’horizon 2030 dans toute l’Europe :

  • pour l’accès aux droits
  • contre le déploiement d’algorithmes qui décident de l’attribution de ces droits
  • pour élaborer des droits nouveaux qui protègent les usagers, dont un droit d’accès non-numérique aux services essentiels (par le rétablissement de guichets, d’accueil téléphonique sans robot conversationnel…).

Accès à prix libre, salle des spectacles, CCVA, 234 Cours Émile-Zola à Villeurbanne.

COMMUNIQUÉ
Numérisation des services publics : pour défendre l’accès aux droits et combattre les inégalités

La numérisation des services publics, en particulier des organismes sociaux, et ses conséquences sur les populations vulnérables, seront au cœur de la journée de rencontres et débats coorganisée le samedi 18 janvier 2025 par La Quadrature du Net, le collectif Changer de Cap et Halte au Contrôle numérique, avec le soutien de la Ville de Villeurbanne. Cet événement public se déroulera de 14 heures à 20h30 au CCVA (Centre culturel et de la vie associative), 234 cours Émile-Zola, Villeurbanne (Rhône).

Deux tables-rondes rythmeront cet après-midi auquel participeront des membres de différentes associations, locales, nationales ou européennes, ainsi que des scientifiques.

A 14h30 - Interroger la dématérialisation et ses conséquences sur l’accès aux droits, combattre la gestion algorithmique dans les services publics

Cette première table ronde a pour objectif de constater les dégâts provoqués par une dématérialisation à marche forcée. Il s’agira d’interroger les inégalités d’accès aux droits provoquées par cette automatisation, notamment dans les zones rurales et les quartiers populaires. Il s’agira aussi de débattre des risques liés aux prochaines évolutions notamment l’introduction de l’intelligence artificielle dans la relation aux usagers et dans la prise de décision les concernant.

En octobre 2024, 15 organisations, dont Changer de Cap et La Quadrature du Net, ont déposé un recours en Conseil d’État contre l’algorithme de notation de la CNAF (Caisse nationale d’allocations familiales), qui cible les plus précaires. Un deuxième temps sera donc consacré à la lutte contre le vaste système de surveillance sociale et de chasse aux pauvres qui s’est mis en place.

Cette situation n’est pas propre à la France, puisque des contestations contre des algorithmes déployés dans le domaine social sont engagées dans plusieurs pays européens.

Avec la participation de Clara Deville, sociologue et auteure de « L’État social à distance », Jaoued Doudouh, président du syndicat des quartiers populaires Pas Sans Nous 38, Imogen Richmond-Bishop, chercheuse à Amnesty International ainsi que des intervenants de La Quadrature du Net et du collectif Changer de Cap.

A 17h30 - Adapter le numérique à l’humain et non l’inverse : perspectives pour l’exercice de ses droits sans passer obligatoirement par le numérique

La deuxième rencontre s’appuiera sur diverses expériences citoyennes : celle de l’action collective belge « L’humain d’abord » qui, depuis trois ans, mène une campagne pour contester l’imposition du numérique dans l’accueil de tous les services essentiels ; le travail collectif mené à Saint Etienne pour définir un statut d’objecteur/trice du numérique. Mais aussi l’initiative de la Ville de Villeurbanne qui garantit un droit au non-numérique dans l’accès au service public municipal.

Comment l’accès aux droits prime sur le technosolutionnisme, source d’économies supposées pour les pouvoirs publics ? Comment construire et ne pas subir, faire respecter ses droits humains face à cette numérisation imposée ?

Des solutions existent, qui passent par des pistes politiques aux niveau local, national ou européen, et par la mobilisation des citoyens/citoyennes, par exemple à travers la campagne européenne « Pour un accès aux services essentiels sans passer nécessairement par le numérique ».

Avec la participation de Daniel Flinker, de Lire et écrire Bruxelles et stratège de la campagne belge L’Humain d’abord, Gaëtan Constant, adjoint au maire de Villeurbanne en charge de la qualité du service public et de la lutte contre la fracture numérique, Chloé Berthélémy, du réseau européen EDRi pour la protection des droits humains et des libertés à l’ère numérique, et un intervenant du collectif stéphanois Halte au Contrôle numérique.

Ce rendez-vous est ouvert à toutes et tous, en particulier aux personnes qui souffrent de la déshumanisation des services publics.

La rencontre est organisée à prix libre et conscient, avec réservation préalable recommandée via HelloAsso (par le collectif Changer de cap)

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