Le réveil des peuples de la Terre : allumer un feu aux frontières
Quartier libre des Lentillères, samedi 3 mai, 18h, Grande Maison
(6, rue Amiral Pierre, 21000 Dijon)

Rencontre et partage d’expériences avec Ailton Krenak, figure historique des luttes autochtones du Brésil et un des représentants du peuple Krenak.

Ailton Krenak participera, le samedi 3 mai à partir de 18h aux Lentillères, à une rencontre pensée comme un échange de récits, d’analyses et d’expériences avec des représentant.es de peuples autochtones engagés dans des combats pour la vie sur leurs terres et des militant.es des luttes, tels que les Lentillères et les Soulèvements de la terre. À partir de ces différentes expériences, on échangera notamment autour du lien entre décolonisation et écologie.

« À l’époque précontact, comme le raconte Shawn Wilson du peuple Cris d’Opaskwayak, lorsque des membres de sa tribu se rendaient aux limites de leurs terres et qu’iels arrivaient à un endroit où iels savaient que d’autres peuples vivaient, iels s’arrêtaient et allumaient un feu de camp à la frontière. Les gens qui vivaient sur les terres voisines voyaient ce feu à la frontière entre les peuples, et iels savaient qu’iels pouvaient venir à leur rencontre et échanger avec ces gens d’une autre culture. »

Il s’agira en somme d’allumer un feu aux frontières ou au front des luttes qui tentent de déjouer le cours du temps de la Modernité.

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  Repas à prix libre
  Exposition des photos de la photographe brésilienne Isabella Madrugada autour de trois thématiques : Une cérémonie du peuple autochtone Pataxó ; Le quotidien des caiçaras, peuples traditionnels brésiliens formés par le métissage entre des populations autochtones, portugaises et africaines pendant la colonisation ; La fête de Yemanjá (divinité afro-brésilienne, reine des eaux et de la mer)
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  Ailton Krenak, né en 1953, fait partie des figures éminentes qui ont émergé, à la fin des années 1970, dans le contexte du grand réveil des peuples autochtones du Brésil. À la chute de la dictature militaire (1964-1985), sa contribution a été déterminante dans l’ouverture du « chapitre indien » pour l’élaboration de la Constitution brésilienne de 1988, qui obtiendra, au moins sur papier, la reconnaissance des droits pour les cultures et les terres autochtones. À cette même époque, il participe à la création de l’Union des nations indigènes, devant représenter une force politique à l’échelle nationale. En 2019, il a fait paraître au Brésil un petit livre, Ideias para Adiar o Fim do Mundo (Idées pour retarder la fin du monde, Éditions Dehors, 2020) qui a transformé son statut à l’échelle nationale et internationale. En octobre 2023, il devient le premier auteur autochtone du Brésil à être élu à l’Académie des lettres brésilienne. Paraissent aux éditions Dehors, le 25 avril 2025, Futur Ancestral et Le Réveil des peuples de la Terre.