Le premier mai, fête des travailleurs et travailleuses, est un jour de mémoire.
Mémoire des émeutes ouvrières de Chicago. Mémoire du massacre de Fourmies.
Au début du 20e siècle, la fleur associée à ce jour de mobilisation annuelle et internationale était l’églantine éclarlate, rouge, prolétarienne, révolutionnaire, rappelant le sang des ouvriers et militants assassinés.
Fil tenu par une historienne, pour expliquer brièvement l’histoire du premier mai en France :
En France, c’est en 1941... sous le régime de Vichy, que le jour de la Saint Philippe est sacrée « Fête du Vrai Travail et de la Concorde Sociale », immonde récupération de la tradition instituée par le mouvement ouvrier. L’églantine est remplacée par le muguet.
Le premier mai n’a jamais été la « fête du travail » que pour Pétain et ses partisans, qui ont tenté de (réussi à ?) détourner ce symbole, tout comme ses héritiers du FN le font aujourd’hui avec leur commémoration de Jeanne d’Arc.
Le premier mai est une date importante, pour se rappeler qu’aucun droit ne s’obtient autrement que par la lutte ; que sans les « abrutis de casseurs » et « professionnels du désordre », tu pourrais pas poser ton cul sur le sable cet été ou ce week-end ; date importante aussi pour se rappeler que nos ennemis ont les moyens de nous liguer les un·es contre les autres, et la force du droit avec eux pour écraser nos révoltes.
Le premier mai, c’est le jour de l’unité des travailleurs et travailleuses de tous les pays, dans la lutte, pour l’émancipation humaine et contre le capitalisme.
À Lyon
À Paris
Lire aussi le récit du 1er mai rouennais, où l’ouverture d’une maison de la grève a eut lieu !
Ou encore le récit du 1er mai à Rennes, sur Expansive.
Plus proche d’ici, il y a les récits audio du Cric Grenoble ici et ici
Ou même, par delà la frontière, du côté de Genève !
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