[France] Petit tour d’horizon d’un premier mai



Tandis qu’à Dijon, la manifestation de ce 1er mai 2018 a rassemblé un peu plus de monde que l’année précédente ; petit tour d’horizon et bref rappel historique de ce qu’est cette manifestation internationale.

Le premier mai, fête des travailleurs et travailleuses, est un jour de mémoire.
Mémoire des émeutes ouvrières de Chicago. Mémoire du massacre de Fourmies.
Au début du 20e siècle, la fleur associée à ce jour de mobilisation annuelle et internationale était l’églantine éclarlate, rouge, prolétarienne, révolutionnaire, rappelant le sang des ouvriers et militants assassinés.

Fil tenu par une historienne, pour expliquer brièvement l’histoire du premier mai en France :
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En France, c’est en 1941... sous le régime de Vichy, que le jour de la Saint Philippe est sacrée « Fête du Vrai Travail et de la Concorde Sociale », immonde récupération de la tradition instituée par le mouvement ouvrier. L’églantine est remplacée par le muguet.
Le premier mai n’a jamais été la « fête du travail » que pour Pétain et ses partisans, qui ont tenté de (réussi à ?) détourner ce symbole, tout comme ses héritiers du FN le font aujourd’hui avec leur commémoration de Jeanne d’Arc.

Le premier mai est une date importante, pour se rappeler qu’aucun droit ne s’obtient autrement que par la lutte ; que sans les « abrutis de casseurs » et « professionnels du désordre », tu pourrais pas poser ton cul sur le sable cet été ou ce week-end ; date importante aussi pour se rappeler que nos ennemis ont les moyens de nous liguer les un·es contre les autres, et la force du droit avec eux pour écraser nos révoltes.

Le premier des 1er-Mai

Le 1er mai 1886, lors de la journée internationale pour la réduction de la journée de travail à 8 heures, des centaines de milliers d’ouvrier·es lancent une grève d’ampleur à travers le pays.

12 décembre 2023

Le premier mai, c’est le jour de l’unité des travailleurs et travailleuses de tous les pays, dans la lutte, pour l’émancipation humaine et contre le capitalisme.

À Lyon

On est pas là pour vendre du muguet ! Récit du 1er mai 2018 à Lyon

En règle générale, le premier mai n’est pas la manif la plus dynamique de l’année. C’est plus l’occasion de prendre le pouls du mouvement social, de croiser les ami.e.s et de profiter du repas de quartier de Radio Canut. Mais les premiers mai qui s’inscrivent dans un mouvement social ont toujours une saveur particulière. Celui-ci a lieu après plusieurs semaines d’un mouvement multiple, dans les facs, chez les cheminots, contre la loi asile & immigration, etc. On se doutait bien que ce ne serait pas uniquement une grand’messe syndicale, et c’est tant mieux. Petit récit en photo.

A lire sur Rebellyon.info

Petit compte rendu pendant le punch de quartier de radio Canut

Petit compte rendu sans prétention de la réaction des manifestants suite à l’interpellation d’un camarade lors du repas de quartier de radio canut.

A lire sur Rebellyon.info
À Paris

Répression de la manif du premier mai : 109 personnes en GAV

Pour un 1er Mai révolutionnaire.

Suivi dans l’article de cette journée de mobilisation et de la répression.

Lire aussi le récit du 1er mai rouennais, où l’ouverture d’une maison de la grève a eut lieu !

Ou encore le récit du 1er mai à Rennes, sur Expansive.

Plus proche d’ici, il y a les récits audio du Cric Grenoble ici et ici

Ou même, par delà la frontière, du côté de Genève !



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