Le discours de politique générale de F. Bayrou aurait pu constituer le signal d’un coup d’arrét aux attaques contre les services publics et les salarié-es. Il n’en a rien été.
La réforme des retraites conduite par le gouvernement Borne a fait objet dun rejet unanime des salarié-es et agent-es publics. Elle conduira en effet 4 un décalage de Page de départ en retraite, une baisse des pensions et un accroissement des inégalités femmes-hommes. La mobilisation pour obtenir son abrogation a été massive tant dans le secteur privé que le public. Pourtant, le Premier ministre persiste 4 la faire entrer en application. Pour Solidaires fonction publique, la revendication est claire : il faut immédiatement abroger cette loi injuste.
Le Premier ministre a également annoncé un chantier d’une prétendue simplification des services, allant jusqu’a reprendre le vocabulaire employé par Pextréme droite ultralibérale de « débureaucratisation ». Chacun-e sait ce que recouvre ce vocabulaire : des suppressions de postes, et une dégradation de la qualité du service rendu au public comme des conditions de travail des personnels et ce alors méme que la population a trés largement demandé notamment lors des élections législatives plus de services publics dans tous les territoires.
Aucune annonce du Premier ministre n’a en revanche été faite concernant les rémunérations des salarié-es du secteur public, dont les salaires ont au mieux stagné ces derniéres années.
Le gouvernement indique aujourd’hui que s’il renonce face a la mobilisation des personnels aux trois jours de carences, il persiste a vouloir réduire de 10 % la rémunération des agent-es des fonctionnaires placés en congé-maladie.
Rien non plus sur la Garantie Individuelle Pouvoir d’achat pourtant indispensable a de nombreu-ses agent-es. Ces mesures ont notamment suscité une gréve massive dans la fonction publique le 5 décembre dernier : les ingrédients sont réunis pour une mobilisation importante si le gouvernement ne renonce pas a ces mesures inutiles et injustes.
Pour Solidaires fonction publique, ce gouvernement doit mettre en ceuvre une politique de réduction des inégalités et de renforcement des services publics. Le budget de 2025 doit marquer cette priorité et abroger la contre-réforme des retraites.
L’abrogation de cette réforme rejetée par la population doit étre un préalable indispensable a toute ouverture de négociations sur un meilleur financement par le patronat et I’amélioration du régime de retraites par répartition. Solidaires fonction publique s’emploiera a préparer et construire une mobilisation dans son ampleur pour obtenir satisfaction de cette revendication.
Le précédent ministre de la fonction publique avait suscité la colére des agentes et agents publics en annongant le passage a trois journées de carence des fonctionnaires et la baisse de 10 % de la rémunération des salarié-es placé-es en congé-maladie.
Ces annonces ont largement contribué au nombre trés important de grévistes le 5 décembre dernier.
Aujourd’hui, le gouvernement Bayrou sous la pression de cette mobilisation indique renoncer aux trois jours de carence. Mais il persiste & vouloir imposer la baisse de I’indemnisation des congés- maladie ordinaires de 10 %. Les économies ne sont pas 4 chercher dans la poche des agentes malades, mais dans les politiques publiques de soutien aux entreprises perfusées d’argent public.
Il s’agit avant tout pour le gouvernement de stigmatiser les agentes et agents des services publics.
Cette mesure qui vise 2 aligner la situations des agent-es sur les 30 % des salarié-es les moins bien indemnisé-es du secteur privé est injuste. Elle touchera en premier lieu les femmes qui représentent plus de 60 % des salarié-es du secteur public, et contribuera a aggraver encore la crise du recrutement qui touche les services publics.
Solidaires Fonction publique exige que le gouvernement garantisse le maintien
Plus largement, Solidaires Fonction publique revendique :
- la suppression complete de la carence pour les fonctionnaires comme pour les personnels non-titulaires ;
- le maintien 4 100% de la rémunération des fonctionnaires comme des personnels
contractuels durant la période initiale de trois mois d’arrét-maladie. - la mise en ceuvre d’un véritable chantier de I’amélioration des conditions de travail dans toute la fonction publique.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info