En ce moment Macron et sa clique tentent de nous braquer nos retraites. Face à ça un mouvement prend forme. On parle beaucoup des manifestations monstres qui ont lieu chaque semaine mais chacun sait qu’elles seules ne changeront rien à l’avenir de la réforme. Nous n’avons toujours pas atteint la masse critique du mouvement de 2010 [1] et pour l’instant l’économie n’est pas encore bloquée. Alors si on ne veut pas que cette réforme passe, on a du pain sur la planche. Pour donner des pistes, de l’inspiration et de la foi, observons un petit florilège des actions passées et en cours.
Jeudi 19 janvier
Première journée de grève et de manifestation appelée par une intersyndicale soudée. Dès le matin des lycées sont bloqués, dont le futur fameux Lycée Hélène Boucher dans le 20e arrondissement de Paris.
À Lille, les pompiers s’illustrent une première fois en bloquant le Conseil départemental du Nord.
Au retour de la manif, sur le campus de l’Université de Strasbourg, une centaine de personnes se réunissent pour une Assemblée Générale dans l’amphi Cavaillès. Alors que l’AG se termine, les CRS débarquent et expulsent l’Assemblée (Communiqué de Solidaires étudiant.e.s Alsace & communiqué de AES).
Samedi 21 janvier
À Bordeaux a lieu une action de blocage des camions de la plateforme logistique de La Poste.
Lundi 23 janvier
La CGT Énergie de Marseille met les boulangers en tarif réduit pour l’électricité.
Sur le Campus Condorcet de l’EHESS à Aubervilliers, une vingtaine d’étudiants revendiquent l’occupation d’une salle et appellent à une assemblée générale à 20h. L’assemblée n’a pas eu le temps de se tenir, à 20h25 la police arrive, invitée par le président du campus. Les flics contrôlent les identités de tout le monde puis, à 22h, ils arrêtent les 29 personnes présentes dans la salle.
Mardi 24 janvier
Les bâtiments du campus Condorcet sont fermés par l’administration, les flics sont postés devant. 200 personnes se rassemblent et s’engouffrent dans le bâtiment du président pour lui demander des comptes. En fin d’après-midi les étudiants parviennent à forcer le président à appeler la préfecture afin d’obtenir la libération des gardés à vue. À 20h, ces derniers sortent enfin, sans poursuite.
Jeudi 26 janvier
Dès 6h, l’Institut LeBel sur le campus central de l’Université de Strasbourg est bloqué [2].
Les dockers bloquent le port de Saint-Nazaire et le port de la Réunion.
À Bayonne, ce sont les camions qui sont bloqués.
La CGT Mines - Énergie déclare qu’à Paris, Lille, Nantes, Lyon, Nice, Marseille, Saint-Nazaire et ailleurs ; les hôpitaux, cliniques, patinoires, piscines municipales, centres sportifs publics, associations, bibliothèques, collèges, lycées, crèches, université et HLM sont placés en gratuité d’électricité ou de gaz ; que les petits commerces sont placés en tarifs réduits et que les usagers coupés en électricité ou en gaz sont rétablis.
En soirée, des manifs aux flambeaux illuminent une centaine de villes en France.
Samedi 28 janvier
À Amiens, dans le Stade de la Licorne, une banderole est déployée durant le match de Ligue 2 Amiens – Le Havre.
Lundi 30 janvier
Des lycées sont bloqués comme le Lycée Racine ou le Lycée Voltaire à Paris.
À partir de 21h, les bâtiments de Science Po Paris, 27 rue Saint Guillaume sont occupés.
Mardi 31 janvier
Deuxième grosse journée de mobilisation. Dès le matin, de nombreux établissements sont bloqués : l’Université Jean Monnet à Saint-Étienne, l’Université Paris 1 à Tolbiac, l’Université de Grenoble, Science Po Grenoble, l’Université de Strasbourg, Science Po Rennes, et plus de 200 lycées dont le désormais fameux Lycée Hélène Boucher et le Lycée Louis Pasteur à Besançon.
Les dépôts RATP de Saint-Denis et de Lagny sont eux aussi bloqués.
Les pompiers de Lille se distinguent à nouveau en bloquant une autoroute.
Près de Lyon, un péage gratuit renfloue les caisses de grève.
À Marseille, le local du MEDEF est muré pendant la manif.
La CGT Mines - Énergie annonce qu’elle continue les actions de mise en gratuité de l’énergie.
À 18h30, l’occupation de l’amphithéâtre J.01 du Campus Tréfilerie de l’Université Jean Monnet à Saint-Étienne commence.
Samedi 4 février
Un rassemblement contre les violences policières a lieu devant le commissariat de la Plaine Saint-Denis.
Lundi 6 février
La journée commence avec le blocage de la présidence de l’Université Paul-Valéry à Montpellier. Elle continue bien avec l’annonce du blocage de Rennes 2 dans une ambiance de folie ! Cette nouvelle, comme l’appel à bloquer les lycées le 7 février, redonne un peu de couleurs au mouvement.
À très vite dans la rue, dans une fac occupée ou sur un rond-point bloqué !
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