Alors que 2023 touche à sa fin, l’heure est au bilan. Si la fin de l’année a été marquée par les massacres à Gaza et la mise en application du programme de Le Pen par Macron, les six premiers mois ont surtout été le théâtre d’une lutte acharnée et malheureusement vaincue contre la réforme des retraite.
Ce mouvement a été exceptionnellement massif et long : six mois, de janvier à juin. Ce n’est donc pas la matière qui manque, même si il a fallu attendre le 7 mars avant que le mouvement ne déborde et qu’on ose s’exprimer autrement que par des slogans martelés a s’en user les cordes vocales.
Retour en image, non exhaustif, et organisé de façon totalement arbitraire.
On a pu voir des graffitis tracés tôt le matin sur les blocages...
...ou tard la nuit dans les zones indus
Mais on en a surtout vu tracés en plein jour pendant les manifs.
On y a vu des pochoirs...
...des affiches
...et des autocollants.
Des banderoles peintes...
...des banderoles cousues
...des banderoles suspendues.
Et donc des graffitis un peu partout.
Sur des abribus fatigués...
...ou des panneaux de pub.
Sur des banques...
...des agences immobilières
...des bâtiments publiques
...ou des chiottes.
Sur des murs tristes
...de la vieille pierre
...des statues
...ou à même le sol (ici à côté des vestiges d’une caméra de surveillance sabotée).
Niveau contenu on a eu quelques de jeux de mots avec les noms de ministres...
...et quelques références musicales éclectiques.
« Sans contrefaçon toustes contre Macron » [1]
« Macron tu hors de ma vue » [2]
« Pas de retraité·es sur une planète brulée » [3]
« Nous referons les barricades, et la vie nous la gagnerons » [4]
Mais surtout des propositions de réforme alternatives, plus ou moins radicales.
Globalement on a eu la confirmation que nos graffeurs et graffeuses détestent la police (comme tout le monde)...
...et n’aiment ni les riches
...ni leur président, à qui on a promis tous les supplices.
La guillotine
...la dynamite
...et bien sûr le bûcher, aux côtés de ses complices.
Le feu s’est en effet imposé comme l’élément marquant de ce printemps...
...feu des poubelles d’abord
...mais aussi feu révolutionnaire
...feu purificateur
...feu dans nos coeurs
...feu aux poudres
Feu dans les rues et guerre pour l’eau dans les champs : ce printemps a aussi été celui de la lutte contre les méga-bassines, avec le 25 mars la manifestation de Sainte-Soline, qui a marqué les corps et les esprits. On a ainsi vu des messages de soutien aux victimes de violences policière, notamment à Serge, qui a passé un mois dans le coma suite à l’explosion d’une grenade tirée par les flics, et aux Soulèvements de la Terre, qui ont été menacés de dissolution suite à cette manifestation.
Pour finir de sur une note plus abstraite et plus joyeuse, les banques ont aussi eu leur content de couleurs sous forme d’ampoules de peintures.
Quelques poulets mazoutés en ont d’ailleurs aussi fait les frais.
La bombe de peinture c’est le porte-parole de celles et ceux qu’on entend pas sur les plateaux télés. Ca ne tiens qu’à chacun·e d’entre nous de ne pas laisser la pub et la grisaille l’emporter sur les murs de nos villes, sans attendre le prochain mouvement social !
La suite des graffitis, banderoles et collages de l’année 2023 à Dijon arrive dans quelques jours, si tout va bien...
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info