En 2017, lors d’un contrôle de Gefco, la Dreal de Bourgogne-Franche-Comté remarque des dysfonctionnements. Une enquête est lancée qui dévoile un système de prêt illégal de main-d’oeuvre entre des entreprises de transport routier françaises et des sociétés de pays d’Europe de l’Est. Des routiers slovaques ou polonais n’étaient pas déclarés lorsqu’ils roulaient en France et travaillaient dans des conditions abominables. Le parquet de Vesoul ouvre une information judiciaire en 2021. Les gérants de ces entreprises sont interpellés et on découvre qu’un patron basé dans le Haut-Rhin a créé des sociétés en Slovaquie et en Pologne et est à la tête du réseau. De 2014 à 2018, les sociétés auraient dû verser 800 000 euros à l’URSSAF en cotisations sociales. Belle économie.
La société Gefco France a été envoyée devant le tribunal correctionnel pour « recours, en bande organisée, par personne morale aux services d’une personne exerçant un travail dissimulé » entre 2014 et 2018. Le souci est que la société initialement mise en examen sans l’intitulé « bande organisé ». Cette notion doit être supprimée de la mention pour que la procédure puisse avoir lieu. Ce qui repousse le procès du 7 au 11 avril 2025. Blandine Tantin, secrétaire générale du syndicat OTRE pour la Franche-Comté avait clairment dénoncé la situation en 2021 : « Chacun peut le voir aujourd’hui dans toutes les villes, les conducteurs qui dorment tout le week-end dans leurs camions, des parkings improvisés, des conditions de vie indécentes. Ne fermons pas les yeux devant ce qu’on peut appeler de l’esclavage ».
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