Récit de la soirée-ciné au squat Becquerel



C’ est au squat de Becquerel (11 rue Becquerel) que vendredi dernier avait lieu une soirée cinéma et repas. Dans ce lieu de vie occupé depuis le mois d’octobre, une soixantaine d’exilés cohabitent et proposaient ce soir là un moment de rencontres, de voyages dans leur pays d’origine , et un délicieux repas.

Vendredi dernier, au 11 rue Becquerel, lieu de vie d’une soixantaine d’exilés, avait lieu une soirée cinéma et repas. On s’est retrouvé vers 19h30, voisins des Grésilles, bénévoles et amis pour partager un repas préparé par les habitants, riz et sauces délicieuses accompagné de thé.

Ensuite, ambiance cinéma avec deux projections : un court documentaire réalisé par une amie des habitants, dans le précédent lieu occupé, l’ancienne CPAM de Chenôve et un épisode de Rendez-Vous en terre inconnue qui se déroule au Tchad, dans le massif de l’Ennedi. Le principe de cette émission est la « découverte d’un peuple lointain, dont la culture et les traditions sont menacées par un mode de vie moderne. Cette découverte s’effectue via le regard d’une personnalité, qui accepte de s’envoler pour une destination qu’elle ne découvre qu’une fois dans l’avion » (article Wikipédia). Il s’agit donc là du séjour de l’actrice Sylvie Testud, chez les Goranes, tribu nomade du Sahara dont sont issus une grande majorité des habitants du 11 rue Becquerel.

Ces deux choix des habitants étaient clairement destinés à montrer aux participants de la soirée, quelles sont leurs conditions de vie à Dijon, où ne leur sont pas proposées de places d’hébergement, raison pour laquelle ils sont dans l’obligation de trouver un toit par d’autres moyens. Mais ces lieux occupés sont aussi le lieu de rencontres, d’amitié et de partages...

L’épisode de Rendez vous en terre inconnue a été choisi par les habitants pour « ...faire découvrir mon pays, ma culture et des lieux très beaux, à visiter par les touristes et montrer comment nous sommes accueillants. » (Adoum). Donc, même si RDV en terre inconnue montre un aspect quelque peu idéalisé, d’un monde, soi disant complètement éloigné de la modernité, le but a été atteint puisque l’échange entre les spectateurs a bel et bien eu lieu et donné matière à conversations, discussions, compréhension réciproque et émotions.

C’était chouette de comprendre comment ils vivent là-bas, de voir l’incroyable force et beauté du paysage, de rire tous ensemble devant les quiproquos, les maladresses des français et de l’humour de la famille Gorane. Expérience à renouveler, avec cette fois, peut-être, une partie débat et critiques après la projection.

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