De la chrysalide hivernal, bien arrimé au prunellier de la friche haute, émergera au printemps le Flambé, l’un des plus élégants papillons d’Europe. Le Sympetrum sanguin, libbellule, couleur d’hémoglobine, balance ses oeufs dans la vegetattion sèche de l’été. ils attendront le gonflement de la zone humide à l’automne puis la chaleur du printemps pour éclore. A chaque saison ses vies, surtout ici, sur cette Zone à urbaniser (ZAU). Car on aurait tort de considérer cette parcelle coincé entre routes, hangars, habitations et jardin comme moribondes, dernière enclave en territoire citadin. Les vivants, toutes plantes, tous êtres qui vivent nombreux sur cette parcelle ne se plaignent pas ; ils ont tant à faire : manger, grandir, ne pas être mangé, pousser, jouer, se reproduire, se reposer, glandouiller, pondre, se nettoyer, se cacher ou se chauffer au soleil du soir. On aurait tort donc de n’y voir qu’une friche en sursis et on ferait mieux de s’y pencher, d’y aller voir, même en hiver lorsque tout dort, se transforme ou attend le retour des beaux jours. Car cette ZAU n’est pas une zone en attente de destruction mais un havre de vie. C’est un pays où chaque créatures’adapte aux conditions dure de l’urbain, ou chacune expérimente, s’acclimate, ajuste ses comportements aux habitats disponibles et réinvente son existence ; c’est une zone de résistence.
Le classement de cette parcelle en Zone à urbaniser (ZAU) s’est appuyé sur les bases de l’expertise écologique au droit des zones à urbaniser effectuée par un bureau d’étude. Le paragraphe relatif à la biodiversité du site tient en quelque phrases issues du relevé d’un passage sur site en mai , le terme néant, le non être selon la définition du Larousse, y revient à plusieurs occurences (Fonctions hydrologique : néant ou bien encore valeurs socioéconomique : néant). Plus embétante encore est la déclaration d’absence de zone humide recensée sur cette parcelle, malgré la pimpante présence de plantes caractéristiques (et déterminantes) des Zones Humides et les photographies aériennes montrant dès 1965 mare ou source à l’endroit même où s’écoule encor de l’eau au printemps.
Aucune espèce remarquable (entendons protégée) n’est annoncée, même si le rapport nous jette quelque noms d’oiseaux communs (merle, pie, corneille) comme certains se débarassent avec dédain de pièces jaunes dans le goblet du mendiant. Le texte ajoutant ensuite que les espèces (d’oiseaux) insectivores sont, bien entendu, attirées par le profusion des insectes qui vivent autour de la friche. C’est avec joie retrouvé que nous lisons enfin que les insectent abondent ! Il se pourrait même que cette vie, si loin du nénat compte parmi ses rangs, quelques espèves protégées, étendards pour celle qui ne le sont pas mais ne sont pas moins méritantes. Ainsi, il nous semble probable de croiser à l’occasion le beau bleu de l’Agrion de Mercure, demoiselle qui affectionne et visites les rus d’origines phréatiques, ou l’orange presque fluo du Cuivre des marais qui pond ses oeufs dans l’Oseille des zones humides. Puis peut être bietôt le vert pustule d’un crapaud ou les pieds palmés d’un triton ? Encore faudrait il se rendre disponible à la rencontre.
La responsabilité des bureaux d’études est déterminantes dans la bonne gestion des aménagements de l’urbain. Que l’expertise soit baclée, ignorante ou pas trop conciliantes, et le classement en ZAU se verra ainsi promis à des difficultés potentielles (construction en zone hulide, destructions fâcheuses, opposition diverses). C’est pourquoi portés par cette farouche vitalité, dans l’égalité des réels, nous vous invitons à passer quelques heures sur cette parcelle d’hiver avant que les amphibiens be sortent des bosquests et s’en reviennetn aux zones humides.
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