Repose en nous aussi bien la capacité à percevoir – et donc, toujours, à interpréter -
que celle d’activement interpréter – et donc, toujours, de sur-interpréter -.
Celleux qui prétendent interpréter avec justesse
accusent souvent les autres de sur-interpréter.
Mais ce qu’illes jugent être justesse n’est que manque d’excès dans la sur-interprétation qu’illes pratiquent – de toute façon – malgré elleux.
Car c’est en dépassant l’excès d’interprétation, présent dans tout réflexion, par l’excès lui-même
qu’on en vient justement à découvrir merveilles.
Seulement, seulement.
Ce merveilleux mouvement éloigne bien souvent du perceptif initial.
Bien sûr il le transforme, et cet « initial » lui-même n’est autre que résultat de transformations.
Mais le soucis ne se situe pas là.
C’est de la capacité même à une relative passivité dans la perception dont on s’éloigne, à trop fréquenter cognition.
Méfions-nous de ce qui prêche compréhension
car à vouloir prendre à tout prix, on se retrouve à la merci de tout ce qui stimule.
Et nombreux·ses sont qui en jouent pour nous faire atteindre la sur-chauffe, et de l’énergie dissipée, alimenter leur machine.
Retrouvons joie à une certaine tendresse, dans la « passivité » des sens. Laissons-nous encore toucher par cette sensible sous-interprétation.
Car sans elle, qu’est-ce qui vaut la peine de ressentir ?
Mais méfions-nous, méfions-nous, méfions nous de qui prêche contre toute sur-chauffe, car ille la pratique ellui-même et voudrait vous en priver.
C’est une autre façon, de vous faire consentir.
Et bien souvent sa tempérance en chaleur, n’est que froideur.
Ma froideur préférée, celle qui me réchauffe,
c’est bien la froideur chaude.
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