Tribune collective pour une véritable liberté d’expression et d’information - Soutien au média Ricochets



Début mars, la presse locale drômoise indiquait que le préfet de la Drôme avait lancé une plainte contre le média libre et participatif local : Ricochets. Cette plainte fait suite à la publication d’un article provenant d’un collectif se voulant solidaire des saboteurs et saboteuses d’installations internet et mobile dans la Drôme.

Le 10 mars 2021, la presse locale indiquait que le préfet de la Drôme avait de nouveau lancé une plainte contre le média libre et participatif de la Drôme RICOCHETS (http://ricochets.cc) suite à la publication d’un article provenant d’un collectif se voulant solidaire des saboteurs et saboteuses d’installations internet et mobile dans la Drôme par rapport à leur répression (voir le communiqué de Ricochets).

Cet article visé par les autorités locales voulait visiblement lancer le débat sur le sujet de la prolifération des antennes 5G et autres installations technologiques, sur le problème des atteintes écologiques par le système en place et l’économie numérique, et sur les manières d’y faire face.

Par cette tribune, nous, citoyen.ne.s, médias, organisations, collectifs, associations :

  • Apportons notre soutien au média Ricochets qui subit des pressions innacceptables et demandons la levée des éventuelles poursuites dont il fait l’objet.
  • Dénonçons les pressions et répressions visant les journalistes, lanceurs d’alerte et médias en tout genre (lois « sécurité globale » et « séparatismes », amendement autorisant l’extension du fichage des opinions, cellule DEMETER, loi sur le « secret des affaires »...).
  • Revendiquons le droit à la liberté d’expression et d’opinion, vecteurs de débats même pour les sujets sensibles.
  • Dénoncons le délétère climat de surveillance et de répression policière qui s’accroit partout.

Beaucoup de personnes, d’organisations militantes ou non et venant de divers horizons, ont déjà protesté contre ces mesures liberticides depuis plusieurs mois. Cette lutte est essentielle car la question des libertés fondamentales et de l’expression nous concerne toutes et tous, et concerne toutes les autres luttes, tous les engagements sociaux, politiques, écologiques, féministes, etc.

Même si vous pensez ne pas être concerné et que ce sujet ne vous intéresse pas spontanément, si on laisse faire, cette inflation autoritaire de dispositifs de surveillance-répression s’intéressera à vous, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre.

« Quand ils sont venus flash-baller les jeunes de cités, ils n’ont rien dit, ils pensaient que c’était des dealers et des terroristes.
Quand ils sont venus enfermer et mutiler les Gilets jaunes, ils n’ont rien dit, ils pensaient que c’était des casseurs et des antisémites.
Quand ils ont tué en pleine rue un père de famille lors d’un banal contrôle routier, ils n’ont rien dit, ils pensaient que c’était un fait divers regrettable.
Quand ils sont venus mettre en garde à vue les journalistes indépendants, ils n’ont rien dit, ils pensaient que c’était des militants, des trafiquants de fake news.
Quand ils sont venus les chercher, eux, les journalistes à carte de presse, il n’y avait plus personne pour vouloir ou pouvoir encore protester. »

(« Quand ils sont venus chercher les journalistes », par Aude Lancelin)

Signataires : Ces collectifs, médias, associations... ont déjà apporté leur signature à cette tribune

Vous pouvez signer vous-aussi cette tribune, à titre individuel ou au nom d’un collectif, d’une orga, etc. sur le site Ricochets.cc.



Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Articles de la même thématique : Médias libres

Articles de la même thématique : Pression - Censure

Interdiction de manifestation : à la recherche du champignon hallucinogène

Dans son arrêté d’interdiction, la préfecture de Côte d’Or utilise l’union syndical Solidaires 21 comme l’un des éléments justifiant l’interdiction de ce rassemblement. L’arrêté indique notamment « que cet appel à rassemblement a été relayé sur les réseaux sociaux par le syndicat Solidaires 21 » mais aussi « que ces derniers mois, des manifestations organisées par des membres ou collectifs issus de l’ultra-gauche, dont le syndicat Solidaires 21, ont donné lieu à des troubles à l’ordre public à Dijon ». Hallucinant.

Nouvelle procédure bâillon
 contre un journaliste à Besançon

« Toufik-de-Planoise, attaqué en justice par le patron de la boîte de nuit, est convoqué le 7 avril devant le tribunal correctionnel de Besançon. Le SNJ-CGT exprime son indignation et sa préoccupation face à l’attaque juridique visant l’un de nos confrères. »