Le premier des 1er-Mai



Le 1er mai 1886, lors de la journée internationale pour la réduction de la journée de travail à 8 heures, des centaines de milliers d’ouvrier·es lancent une grève d’ampleur à travers le pays.

Deux jours après, alors que le mouvement se poursuit, une bombe explose sur la place de Haymarket à Chicago en plein affrontement entre les manifestant·es et la police venue les réprimer. Un policier est tué par le souffle, sept autres dans la bataille rangée qui s’en suit. Quatre anarchistes sont alors pendus. Si la lutte pour la journée de 8 heures finit par être victorieuse, la mémoire des événements n’est toujours pas acquise. En témoigne la bataille qui a commencé alors et qui se poursuit aujourd’hui pour décider quelle statue doit être érigée sur la place de Haymarket. Plusieurs fois démantelée et réinstallée, la figure d’un policier fier de sa matraque n’est plus de mise depuis les années 1970, mais c’est aujourd’hui la bureaucratie et le monde de l’art qui tentent de réduire à néant le souvenir des luttes de classe et l’histoire anarchiste.

4 mai 1927, Chicago. Le chauffeur de tramway s’élance sur Randolph Street. Comme tous les jours, il passe devant le Monument à la police, statue inquiétante d’un policier, commémorant, du point de vue de la police, le massacre qui eut lieu à Haymarket en 1886. Le monument, qui se tenait autrefois sur la place de Haymarket à l’emplacement original de l’émeute, a été déplacé ici à Union Park, entre Randolph Street et Ogden Street, en raison de l’engorgement du trafic routier. Son déménagement n’a pas pour autant apaisé le mécontentement d’une grande partie des habitant·es, dont la mémoire ouvrière demeure heurtée par cette statue.

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C’est devenu malheureusement une habitude. Priver de liberté une personne pendant 16 heures pour avoir essayé d’exercer l’unique droit qui fait la différence entre un état autoritaire et une démocratie : le droit de manifester. Cela s’est passé à Montbéliard, lors de la venue du premier ministre, Gabriel Attal.