Aperçu des luttes actuelles en Grèce #1 - Février 2021



Tous les mois nous comptons traduire et partager des articles publiés sur indymedia athens.
On choisira un article par lutte ou évènement, pour donner une vue générale du moment en Grèce.
On en choisira 4 par mois, parce qu’on est limité en temps pour faire cela.
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Articles tirés d’Indymedia Athènes

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Quelle troisième vague ?

Article initial

03/12/2020
De : apatris

Noël comme digue face à la pandémie - La santé comme digue face à la rentabilité capitaliste

Ces dernières semaines, de plus en plus de médias urbains parlent d’estimations scientifiques d’une troisième vague de pandémie de coronavirus en janvier. Ce danger est reproduit sans discernement, à la fois par des moyens pro-gouvernementaux de droite et par des moyens plus progressistes et/ou de gauche.

En recherchant les critères ou conditions « scientifiques » qui distinguent une vague d’une autre, il est difficile de trouver un résultat capable d’interpréter ce qui est médiatisé entre la deuxième vague, c’est-à-dire ce que nous traversons maintenant, et la troisième à venir. Même si l’on admet que la période estivale, en raison du climat particulièrement chaud, a joué un rôle dans la rémission (ou la réduction de la transmission) de la maladie, d’une manière qui justifie la distinction entre la première et la deuxième vague, il n’y a pas d’explication correspondante. pour les jours de décembre et janvier.

L’explication doit être recherchée et formulée en terme d’économie. Ce qui médiatise et distingue absolument les « vagues », ce sont les vacances de Noël. Pour les données grecques, où l’année (académique, professionnelle, etc.) commence immédiatement après l’été, la période des fêtes est la première période de consommation de masse et frénétique de l’année. Les responsables gouvernementaux eux-mêmes ne l’ont pas caché lorsqu’ils ont annoncé le deuxième confinement, soulignant leur inquiétude et leur souci du "salut de Noël". Parmi les « vagues » télévisées de la pandémie, il y a donc de véritables vagues de rentabilité : la première est la saison touristique qui se termine officiellement le 31 octobre, le tout par hasard quelques jours avant le début du deuxième confinement. La seconde est « les vacances de Noël ».

Les deux confinements, comme l’ont signalé les médias nationaux, sont des périodes d’alarme pandémique. Une alarme qui a cessé de sonner si fort lorsque la lourde industrie grecque est entrée dans ses « mois de pointe », et qui devrait diminuer en intensité avec « l’arrivée » de Noël, donnant au public autochtone la possibilité de dépenser les restes de ses salaires, de ses allocations et ses économies. Le salut de l’économie est une priorité pour l’État, par rapport au salut de la santé - à la fois celle du public en tant qu’institution de protection sociale de l’État et celle sociale, en tant que condition individuelle et collective de la population. L’argent d’abord, et pour le reste on verra…

Ce traité, en tant que position politique exprimée par les États bourgeois (les superstructures modernes - formes d’organisation de la société), ne doit pas nous aliéner. L’État, en tant que relation, existe pour médiatiser toute autre relation sociale, régulant les contradictions sociales en faveur des souverainetés (économiques, raciales, patriarcales, hétéronormales), imposant la forme (organisation) actuelle de la société comme réaliste, dans laquelle l’exploitation et l’oppression est structurelle. Il entretient avec ses mécanismes (idéologiques, politiques, juridiques et exécutifs) la culture du Capital : de la propriété individuelle et de l’hégémonie du profit sur les autres relations sociales.

Il convient de préciser ici qu’en aucun cas il n’y a l’intention de laisser entendre que le confinement devrait être prolongé pour la période de Noël. Au contraire, le but du texte est de mettre en évidence les motivations de la « politique pragmatique » mise en œuvre par les États, avec un regard superficiel - certes - sur les choix de l’État grec et leur canalisation dans la société. L’objectif est de mettre en évidence l’essence de la séparation des vagues, et les intérêts qu’elle sert.

*

En l’abordant d’un autre point de vue, comme on l’a déjà souligné (1), le rôle joué par le Secrétariat général à la protection civile est avant tout de produire le consentement pour l’État grec et est son représentant politique ; un traité qui avait disparu ces dernières années, due à la résistance anti-mémorandum, et qui a été restauré dans un premier temps par SYRIZA, et dans un deuxième temps (mais pas secondairement) par la Nouvelle Démocratie, à travers la promotion de la protection civile. Utilisant ce consensus (tant qu’il est encore donné par la société) qui prend source dans les peurs liées à la santé et à la vie, la rhétorique des « vagues » en vient à créer le sentiment du danger extérieur, de l’imprévisible, du facteur déséquilibré de l’histoire, qui vient tester l’humanité dans son ensemble, et frappe par vagues, répétant des cycles autonomisation-dépendance. Une telle rhétorique, qui jongle jusqu’aux limites de la métaphysique, de l’imagination et de l’irrationalité, étend de manière religieuse la responsabilité à tous et à personne en même temps, comme une autre catastrophe. Ainsi, ce n’est pas la faute des mesures spécifiques, ce n’est pas la faute de la direction politique, ce n’est pas la faute du système économico-politique qui donne la priorité à la valeur d’échange de la marchandise comme plus importante que la vie humaine, tandis qu’en même temps, il donne naissance à des maladies de masse, à la fois physiques et psychologiques. C’est notre faute, si la pandémie est venue, et elle est en train de se rallumer, parfois de reculer et parfois de contre-attaquer.

Et pourtant, ce qui s’est produit jusqu’à présent est un choix politique central et un produit de la gestion de l’État. Avant même l’arrivée du coronavirus en Europe, alors que Trump parlait encore de « ChinaVirus », donnant une note graphique à la concurrence sino-américaine, mais aussi plus tard, lorsque « le danger a frappé à notre porte », dès le premier confinement en mars, jusqu’à présent, l’État nous montre ses dents. C’est un fait que la santé publique a été systématiquement dévalorisée depuis le début de l’ actuelle crise financière de 2008, et cette condition se renforce dans une "crise sanitaire" (comme les années précédentes de la crise économique, les structures de l’emploi et les prestations sociales sont détériorées au nom de la récession et de la dette publique). Il est également un fait qu’investir dans des programmes d’armement de plusieurs milliards, ainsi que de nouveaux recrutements de mercenaires (2) et de flics (3), ne protège ni n’améliore la santé publique, que ce soit individuellement ou collectivement.
Et ce ne sont que quelques exemples. Il ne faut pas oublier les interdictions imposées dans l’espace public, les interdictions de rassemblement, les nouveaux projets de loi (en temps de pandémie) qui d’une part aspirent à limiter les manifestations, à contourner les acquis de décennies de luttes ouvrières, et à piller ce qui reste de l’environnement naturel.
Ce qui se passe vraiment, c’est que l’État se prépare aux profondeurs d’une crise qu’il n’a jamais surmontée, puisque - profitant de l’occasion du coronavirus - il est juridiquement protégé et engage du personnel répressif supplémentaire, tandis que d’un autre côté il ouvre la voie pour l’imposition de sa propre proposition de « sortie de crise » : la croissance signifie des droits du travail bafoués, l’exploitation signifie la destruction des ressources naturelles pour le profit, la stabilité signifie une répression dure, des flics à tous les coins de rues (encore et jusque dans nos quartiers), sans aucune résistance.

*

Au lieu d’un épilogue, on devrait commenter la convergence pas du tout accidentelle des médias du régime en reproduisant la menace d’une « troisième vague ». En conséquence, la restauration conjoncturelle du néolibéralisme doit être tentée, et que ce soit par le courant économico-politique le plus impitoyable et le plus sale.

Pour diverses raisons, la logique de la troisième vague ne semble pas déranger les médias de la « gauche », ni l’opposition. L’idéologie de l’État, dans laquelle l’économie tient une place vitale, prévaut, et donc aucune critique ne sera portée, car les forces de la scène politique centrale (droite, centre et gauche) se retrouvent dans le « sauvetage de l’économie », Bien qu’ils ne soient pas d’accord sur la distribution des profits.

En revanche, si nous utilisons un équilibre simpliste, les politiques néolibérales sont nettement pires, à la fois en général, et en particulier dans le domaine de la santé. Néanmoins, tirer comme conclusion politique exclusivement les jours où le néolibéralisme est pourri, « avance » la rhétorique de la social-démocratie, et met en évidence des « solutions politiques » au sein de l’État et de la formation sociale existante, qui maintiennent les mêmes impasses pour les couches non privilégiées.

En conclusion - une note : Le silence autour de la menace de la « troisième vague » met en évidence l’absence (ou l’embarras) de la presse révolutionnaire, mais aussi l’incapacité des organisations politiques à articuler une raison qui ne suivra pas les étapes préconisées par les mécanismes de la souveraineté.

de Broglie

1 https://apatris.info/politiki-prostasia-politeymatos/
2 https://3pointmagazine.gr/en-meso-pandimias-i-kyvernisi-proslamvanei-2600-misthoforoys-stratiotes/
3 https://www.iefimerida.gr/ellada/dimotiki-astynomia-proslipseis-shedio-toy-ypes Pour les nouveaux flics-citadins, un montant sera utilisé pour créer des structures éducatives, qui sera déduit du financement du « Fonds de relance », une institution européenne pour stimuler les économies nationales des effets de la pandémie !.


Faisons des universités des foyers de non-droit et de luttes multiformes.

Article initial

19/01/2021

De : Assemblée contre la répression étatique et pour la solidarité avec les occupations

UN MESSAGE CLAIR

...C’était le mouvement de l’État et des flics quand, aux premières heures du 30 décembre, ils ont envahi le bâtiment A FEPA, causant d’importants dommages aux espaces politiques, aux internats et aux entrepôts occupés qui avaient été convertis en chambres pour les besoins de logement des résidents. Huit personnes ont été arrêtées dans les chambres occupées (qui ont étés récupérées dès que possible) et accusées de délits.
Ce mouvement est une attaque directe contre le monde qui vit dans la FEPA et soutient les assemblées qui en proviennent et y sont hébergées, les structures auto-organisées qui se créent mais aussi la lutte multiforme qui est menée et créée à l’intérieur et à l’extérieur des foyers. Dernièrement, la FEPA a été le terrain où il était possible de rencontrer des personnes qui, peu de temps auparavant, dans le cadre d’interdictions et de mesures policières étendues, ont choisi de collectiviser et de soutenir les assemblées et les mouvements en son sein. C’est une action qui vise la fin des luttes, comme les jours du 17 novembre et du 6 décembre, mais aussi à semer la peur parmi ceux qui choisissent de défier et de résister.

La lutte dans les foyers pour étudiant-es ces derniers mois

Dans les dortoirs, la lutte a commencé avec les étudiant-e-s / squatteur-euse-s lors du premièr confinement, dans le but de rester dans leurs logements. Ainsi, les personnes ci-dessus, avec des personnes solidaires, après une série de mobilisations pour réclamer des aides, occupent le secrétariat le 10/12. A cette occasion, le doyen et l’INEDIVIM (ΙΝΕΔΙΒΙΜ) ont lancé des hordes de menaces, qui vont de l’interruption de l’électricité, de l’eau et de l’internet à l’interruption de l’alimentation. Ils sont même allés jusqu’à faire du chantage au licenciement à leurs employés. Avec le point culminant de tout cela bien sûr, l’invasion, avec toutes sortes de flics dans les foyers.

Avec un confinement d’une durée douteuse, l’État intensifie son agression de classe à tous les niveaux et choisit d’attaquer plus fortement en partant du bas, qu’il s’agisse d’étudiants incapables de subvenir aux besoins nécessaires pour étudier, qui vivent dans des dortoirs, ou qu’ils soient des résidents vivant dans des quartiers de l’ouest de l’Attique, où l’État a envoyé l’armée pour imposer les « mesures sanitaires ». Dans le même temps, dans le reste de la région, les « citoyens » par dose contrôlée de « liberté » et par achats sur internet « s’échappent » en faisant leurs courses et attendent une vaine et supposée fin du confinement.

L’Etat et ses institutions, utilisant tous les outils et occasions, forment les campagnes répressives ou de restructurations (éducation, travail, etc.). Dans les écoles et les dortoirs, ils tentent de réprimer les luttes collectives qui sont hébergées ou suscitées par les étudiants, ainsi que par un certain nombre d’autres groupes en luttes, avec la mise en place de la police universitaire et l’intensification des contrôles (cartes d’entrée, caméras, exclusion des extra-universitaires, interdiction d’événements non directement liés aux universités, etc.).

Caractéristique est le cas de la méthode répressive contre les 8 camarades du local autogéré ASOEE pour le cas de l’intervention dans le bureau du doyen de l’école, qui a été entreprise par le « Fighting Solidarity Initiative ». Les 8 sont poursuivis pour des accusations criminelles (entre autres) pour formation d’une organisation criminelle et enlèvement. Ils seront obligés de laisser prélever leur ADN et leurs empreintes digitales sur ordre du procureur, une procédure sans précédent dans un tel cas. Il s’agit bien sûr d’une autre attaque directe contre ceux qui choisissent de lutter contre les plans de l’État et de collectiviser au sein des universités. Le but de cette « restructuration » profonde est d’étendre la privatisation et la recherche aux militaires, aux flics et aux multinationales, afin que les étudiants puissent devenir de nouveaux porteurs des revendications capitalistes et faire partie du modèle néolibéral de l’université. En d’autres termes, des universités stériles, uniquement pour les carriéristes et futurs technocrates qui détermineront nos vies. .

.. UNEPONSE CLAIRE

La tentative de l’État de réprimer les luttes des universités est évidente, car elle exclut constamment l’accès aux locaux universitaires qui ont toujours été historiquement les lieux de rencontre des militants (évacuation et scellement du bâtiment Guini, fermeture de l’accès à l’ASOEE, etc. ). Cette fermeture est cependant annulée et remise en cause dans la pratique. Nous, en tant qu’Assemblée contre la répression étatique et pour la solidarité dans les occupations, qui a récemment été accueillie à la FEPA, ainsi que d’autres assemblées en mouvement, sommes solidaires des étudiant-e-s concerné-e-s. Face aux menaces et aux méthodes de l’État, nous choisissons de devenir un rempart contre la dystopie. Promouvoir l’auto-organisation et la collectivisation.

FAISONS DES UNIVERSITES DES FOYERS DE NON-DROIT ET DE LUTTES MULTIFORMES

FORCE AUX LUTTES DES ÉTUDIANTS

SOLIDARITÉ AVEC LES 8 PERSÉCUTÉES D’ASOEE

Assemblée contre la répression étatique et pour la solidarité avec les occupations

Pour 4 des 8 étudiant·e·s persécuté·e·s, les autorités chargées de l’enquête et des poursuites ont imposé comme condition restrictive le versement d’une caution de libération de 3.000 euros par tête. Le besoin de soutien financier pour les compagnon·nes est immédiat. Le lien de la campagne Firefund se trouve ci-dessous.
https://www.firefund.net/s8a

Assemblée ouverte contre la persécution de 8 étudiant·e·s et la répression dans les universités


SOUS LE MASQUE DE L’ACADÉMIE... pue le fascisme, le nationalisme et les affaires

Article initial
29/10/2020

Le procès d’AUBE DORÉE s’est officiellement terminé le 22/10/20 avec l’incarcération de la direction de l’organisation criminelle et de plusieurs de ses membres. Depuis leur condamnation et déjà avant, « soudain » eu lieu un glissement "anti-fasciste" ou plutôt anti-aubedorure du discours dominant.
Dans le même temps, cependant, des centaines d’incidents et de déclarations de personnalités publiques du passé ont été récupérés et publiés (principalement sur les réseaux sociaux), où l’AUBE DORÉE a agi sans être dérangée et prouve à quel point ce changement est précaire et hypocrite.
D’autres preuves du front "antifasciste" de l’État sont les "murs de la démocratie" qui sont érigés à Evros, les centres de rétention des immigrant-e-s, Moria2, le couvre-feu comme mesure "sanitaire", les attaques de la police nationale dans les places et les espaces publics etc.
L’ AUBE DORÉE durant toutes ces années d’activités a eu besoin du soutien des mécanismes étatiques, de la police, de la justice civile et des médias. Ici, cependant, nous voulons évoquer certains incidents concernant le rôle d’une autre institution, l’université, qui semble agir « indépendamment » et « de façon autonome », mais peut-être pour cette raison même qu’elle est parfois en mesure de jouer encore plus efficacement ses fonctions (anti) sociales.
Plus précisément, nous ferons référence à certains incidents concernant le département d’ingénierie de conception de produits et de systèmes à Syros, dont nous étions également étudiants, mais aussi l’institution de l’Université de la mer Égée, à laquelle appartient ce département.

On se souvient qu’en 2012, un an avant les meurtres de P. Fyssas et S. Lukman, mais un an après les attaques fascistes contre des squats comme Villa Amalias, un débat a été soulevé sur les slogans contre l’AUBE DORÉE, le nationalisme et le fascisme. On se souvient qu’il y a une controverse interne quant à savoir si l’adoption d’une phraséologie « agressive » peut les amener et donc (!) à devenir dangereux, si « ça vaut la peine de s’en occuper » et s’ils sont encore des néo-nazis, des fascistes , etc.
La même année, un membre de l’administration de ?PGS ?(avec une influence spéciale au moins alors) déclare ouvertement qu’il n’y a pas de place pour « cela » à l’université et que si nous avons des différends avec certains, mieux vaut les résoudre à l’extérieur. Nous sommes préoccupés par la recréation du discours des principaux récits de blanchiment d’ AUBE DORÉE et par la question de savoir si l’antifascisme est perçu par certains comme un passe-temps qui devrait être pratiqué en dehors des locaux de l’université.

Nous nous souvenons du fasciste qui a frappé notre camarade de classe antifasciste et du ciblage de nos camarades étudiants par les fascistes et les flics de l’île.

On se souvient de l’ armateur qui était membre du conseil d’administration de l’Université de la mer Égée dont la société avait un accord avec l’université (principalement le Département de la navigation et des services aux entreprises) et qui a donné des bateaux gonflables aux flics pour noyer les immigrant-e-s (migrant-e-s).

Nous nous souvenons du professeur du Département des sciences marines de Lesbos, qui a préparé une étude sur "comment l’immigration clandestine dans l’est dans la mer Egée est une nouvelle source de déchets marins". C’est-à-dire qu’en même temps que nous pleurions des dizaines de morts et de mortes chaque jour dans la mer Égée, des canots de sauvetage et des bateaux en plastiques, témoins de ces assassinats d’État, étaient des déchets marins qui « portent un coup aux sensibilités visuelles et esthétiques des touristes et les visiteurs locaux et présentent un risque potentiel d’accident ».
Peu de temps après, bien sûr, dans le cadre de la recherche environnementale, un projet technologique a été développé par le Département des sciences de la mer pour la détection des déchets marins ... (!), à l’aide de systèmes de repérage par satellite et de drones.

On se souvient que les services (!) De l’institution de l’Université de la mer Égée ont pris la décision d’accorder au port et au Frontex une licence pour utiliser le réseau universitaire de l’unité universitaire de Samos (dans le cadre de la noble coopération pour le lutte contre l’immigration), pour l’implantation de l’avion de type zeppelin à Samos. Son objectif était de surveiller et d’enregistrer en temps réel le champ marin avec des caméras thermiques.

Enfin, on se souvient de ce médecin du département de Syros, qui a failli (!) devenir professeur et qui a été arrêté (19 juillet) et condamné (20 juillet) pour attentats racistes. Il était le chef de l’organisation d’extrême-droite "Kryptia" et aurait eu des contacts avec l’ AUBE DORÉE. Son cas n’a pas reçu beaucoup de publicité, alors que nous sommes préoccupés par le fait que le soupçon d’un doctorat fasciste existait bien avant son arrestation, mais même après cela, nous n’avons vu aucune plainte textuelle de la communauté universitaire alors que sa page était publiée sur le site du département près d’un mois après son arrestation.

De tout ce qui précède, il apparaît que si les étudiant-e-s antifascistes ont été signalés comme des éléments réactionnaires depuis tant d’années, le fascisme sous couvert de science et d’entrepreneuriat a trouvé et trouve toujours une étreinte chaleureuse sur le campus.
Les universités grecques ont contribué de manière significative, à la fois par des collaborations et en accueillant « leur » peuple, à cultiver une perception profondément conservatrice selon laquelle les espaces et les ressources sont offerts exclusivement pour la recherche, les affaires et les carrières. Nous ne tombons en aucun cas des nuages, nous percevons le modèle université-entreprise comme une usine de production de recherche militarisée, comme une institution pour cultiver un climat concurrentiel et des relations stériles-hiérarchiques. En même temps, cependant, nous le percevons comme un champ d’affrontements politiques où, malgré l’existence de relations de pouvoir asymétriques, interviennent également des actes de résistance.

Nous n’oublions pas qu’au sein des locaux de l’université nous avons réussi à créer des structures auto-organisées, à mettre en place des radios de bricolage, des live diy, des lieux d’auto-éducation et des relations de solidarité. Avec un discours contre le nationalisme et le racisme aux côtés des personnes qui se battent sur l’île. Et ce sont exactement les universités que nous voulons encore.

MERDE AUX BESOINS DES PATRONS

Sources :


Kara Tepe, l’autre moitié de la barbarie est de la tolérer

Article initial
19/01/2021

De : Land and Freedom

Des milliers de personnes, réfugié·e·s et immigrant·e·s présent·e·s sur place depuis parfois plusieurs années, ont été évacué·e·s vers le camp de concentration de Kara Tepe suite l’incendie de Moria. Là-bas, ielles sont pris au piège dans des conditions inhumaines, sans structures d’accès aux besoins de première nécessité et tout ça dans des conditions hivernales hostiles. Les plaintes sont effrayantes : afin de ne pas geler à cause de l’eau qui pénètre dans leurs tentes, les réfugié·e·s et les migrant·e·s doivent mettre leurs bébés dans des boîtes qu’ielles suspendent ensuite au toit de la tente. L’accès à l’électricité et à l’eau est totalement insuffisant, les enfants ne sont autorisés à participer à aucun processus éducatif, les maladies se multiplient et celleux qui essaient de rendre compte de ces conditions horribles sont constamment menacé·e·s, tandis que les mêmes conditions inhumaines prévalent dans d’autres camps de concentration.

Témoignages :

Francisco, Kara Tepe :

« Il fait froid, il n’y a pas de chauffage pour les enfants ou pour nous. Et quand il pleut, l’eau entre dans les tentes. Nous n’avons ni lits ni douches. »

Parwana, Kara Tepe :

« Nous vivons dans des tentes qui se noient sous la pluie, nous marchons sur de l’eau sale. Nous dormons dans le froid avec des couvertures mouillées, jusqu’à ce que nos rêves se figent. Ils ne nous emmèneront pas à l’hôpital à moins que nous ne mourrions. »

Lettre d’un immigrant de Kara Tepe :

« Toute la journée, nous devons chercher de l’eau propre, de la nourriture, un endroit chaud. Nous vivons tous dans la peur et l’anxiété. »

M. 62 ans, originaire d’Afghanistan et actuellement à Samos : "

Je suis constamment malade depuis les trois mois que je suis à Samos. Je souffre de diabète et jusqu’à ce jour je n’ai pas pu consulter de médecin. Ils n’arrêtent pas de me dire « Viens demain ».

Les conditions qui prévalent dans les camps de concentration de réfugié·e·s et d’immigrant·e·s sont des conditions qui sont généralement et universellement imposées par l’État et le capitalisme aux intouchables qui, ayant connu la pauvreté, la guerre et la misère, et qui évidemment revendiquent leur capacité à vivre dans la dignité.
Déjà ces dernières années, le froid a fait des morts dans un certain nombre de camps de concentration, avec des images de conditions similaires dans des camps en Bosnie, les opérations de l’armée guatémaltèque contre les migrant·e·s et les dizaines de milliers de morts sur la forteresse frontalière européenne composent la scène cauchemardesque, la politique anti-immigration des mécanismes étatiques.

Les responsabilités criminelles intemporelles de tous les administrateurs politiques-gouvernements, mais aussi de l’Union européenne sont exposées. La rhétorique raciste des médias et de l’extrême-droite, qui a ciblé à plusieurs reprises les immigrant·e·s et les réfugié·e·s, ainsi que celleux qui leurs sont solidaires, a également contribué à la formation du régime d’exclusion : le fascisme, imposé dans des dizaines d’endroits en Grèce tous les jours.
Alors qu’une incroyable richesse s’accumule entre les mains de quelques-un·e·s qui vivent dans un luxe sans précédent, des milliers de nos semblables vivent dans la peur de mourir à cause du froid, étant piégé·e·s dans des tentes au milieu de la neige et de la pluie. l’exigence élémentaire pour l’accès à un logement décent, aux soins de santé et aux écoles pour les enfants est impérative et la destruction des camps de concentration est la seule option « pour quiconque veut être qualifié d’humain ».

AUCUN CAMP DE CONCENTRATION, JAMAIS ET NULLE PART



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