Compte rendu du week-end Freinage d’Urgence contre la LGV Bourdeaux-Toulouse



Le week-end des 12 et 13 octobre, la mobilisation Freinage d’Urgence a réuni 1500 personnes contre le projet de LGV Bordeaux-Toulouse. Récit et bilan d’un événement qui redonne foi aux habitants dans la lutte.

Suivi du week-end de mobilisation

Best of des actions faites durant l’évènement

Zapping des actions à voir sur La Grappe.

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Communiqué de presse à l’issu du week-end

Ce weekend, l’opposition aux Lignes à Grande Vitesse du Sud-Ouest - projet vieux de 30 ans - a pris un nouveau tournant. Au delà de ce qui transparait dans les médias, les 1500 participant.e.s de Freinage d’Urgence ont su faire rayonner les multiples colorations de la coordination LGV NON MERCI au-delà des forêts de Lerm-et-Musset. Après les constructions de vigie, balades naturalistes ou l’irruption festive dans la gare de Bordeaux d’hier après-midi, le grand jeu contre la LGV s’est poursuivi en équipe pendant la nuit dans toute la région. Diverses entreprises liées au projet - bureau d’études, aménageurs, expropriateurs ont été ciblées par des tags, banderoles, vidages d’extincteurs remplis de peinture et autres petits désarmement facétieux. C’est le cas d’Artelia, Lafarge, Ineo, Iris conseil, Segat ou encore du projet Euratlantique...dans le même temps des messages d’amour pailletés ont été posées sur les petites gares des lignes du quotidien menacées par les LGV.

Ce dimanche matin, l’assemblée sur l’histoire et l’actualité de la lutte Anti-LGV a rassemblé sous un chapiteau plein à craquer des personnes de tous âges, collectifs engagés depuis longtemps dans la lutte ou nouveaux qui la rejoignent désormais. Après un retour sur les différentes actions menées ponctué de tonerres d’applaudissments, les prises de paroles successives des différents collectifs anti-LGV implantés tout au long du tracé entre le pays basque, Bordeaux et Toulouse ont montré toute la richesse de la composition du mouvement. Elles ont dénoncé ensemble le coût social, financier et écologique aberrant d’un projet qui a reçu plus de 90% d’avis défavorables lors de l’enquête publique. En référence à ses attaques sur les organisateurs de la mobilisation [1], Victor Pachon, porte-parole du collectif basque CADE, a déclaré que Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine était incapable d’« écouter et d’entendre » les habitant.e.s du territoire. Mais, à l’instar de la lutte voisine contre l’A69 ou de celle cousine et massive contre la LGV Lyon Turin, la résistance prend aujourd’hui un écho national.

La coalition LGV NON MERCI a aussi partagé un mot de bienveillance à l’égard de toute la population de Lerm-et-Musset majoritairement opposée au projet, qui s’est retrouvée du jour au lendemain peuplée de forces de l’ordre. Et ce pour une manifestation non interdite sur cette commune (elle était interdite sur les communes autour de Bordeaux seulement) avec un campement situé sur une propriétée privée et appelé de ses voeux par le propriétaire. Cet élu et responsable associatif dit préférer avoir « des manifestants pendant trois jours dans [son] jardin, qu’une LGV pour la vie ». Il a pu préciser dans les médias que les militant.e.s étaient « efficaces, vaillant.e.s et astucieux.se.s » face au méga-projet d’Etat qu’il a passé une partie de sa vie à contrer lui-même sans pour autant devenir fataliste.

Plutôt que de parler des raisons de la lutte et de la multiplicité des actions menées certains médias et politiciens ont choisit de focaliser toute leur attention sur une voiture de gendarmerie piteusement enlisée dans le sable. Ce véhicule abandonné par ses propriétaires non loin de la construction de la vigie anti-lgv s’est en effet vu vidé de son contenu par des manifestant.e.s. Ceux-ci n’avaient apparemment pas apprécié le réveil nocturne de tout le campement à 4h du matin la veille pendant 40 minutes par un helicoptère avec lumières stroboscopiques et sirènes hurlantes, ni le racket devenu systématique par la police d’une somme absurde d’objets personnels dans les voitures s’approchant des manifestations. Afin de se faire un idée plus consistante de la mobilisation Anti-LGV, nous proposons ici un premier bilan du grand jeu menée ce week-end et des diverses manières de s’y rapporter.

Toutes ces actions sont revendiquées sur une carte de Freinage d’Urgence permettant de situer le weekend et de montrer son étendue sur trois jours, montrant que le mouvement porte un écho bien au-delà des territoires concernés par l’emprise du projet : https://umap.openstreetmap.fr/en/map/fu_1125482



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