« Dans le métro, sous l’inscription GRRRRR-RÊVE DES FEMMES quelqu’un, sans doute un homme (?) avait écrit : "Tant pis, on violera."
À des femmes qui écrivaient GRRRRR-REVE DES FEMMES, une bande de soldats rigolards a dit : "Vous pouvez pas, vous avez rien dans la culotte."
La GRRRR-rêve DES FEMMES c’est contre ça.
Nous ferons la grêve du travail domestique même, et justement parce qu’il n’est pas reconnu comme travail.
Nous ferons la grrr-rêve de ce qu’on a appelé notre "Nature" et qui ne sert qu’à mieux nous asservir à la culture et au bon plaisir des hommes.
Nous ferons la grrr-rêve parce que nous en avons marre d’être condamnées à jouer
Les mamans ou les putains
Les servantes ou les maîtresses
Les boniches ou les potiches
Les vierges martyres ou les épouses martyres
Les femmes soumises ou les collaboratrices dévouées
Nous ferons la grrrr-rêve parce que nous en avons marre d’un monde coupé en deux, et où on ne peut que
Faire "notre" vaisselle ou lire "son" journal
Desservir la table ou regarder la télé
Dicter le courrier ou prendre en note
Se faire violer ou violer
Et où, pour ne plus être
Une "femme-femme" aliénée,
On nous force à devenir
Une "femme-mec" doublement aliénée.
Nous ferons la grrr-rêve des femmes enfin parce que nous en avons marre de choisir entre
Lancer un mot d’ordre ou le suivre.
La GRRRR-REVE des FEMMES n’est pas un "mot d’ordre" lancé par un état major central (syndicat ou parti) des femmes, c’est un MOT DE DÉSORDRE.
Grêve du travail domestique
Grêve du travail salarié
Grêve du travail sexuel. »
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